Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

L'ACTUALITÉ DES EXPOSITIONS ET DES FOIRES INTERNATIONALES D'ART CONTEMPORAIN À PARIS ET EN ÎLE-DE-FRANCE. EXHIBITION IN PARIS

12 Mar

Expo Solo Show: GEGO " Poétique de la ligne "

Publié par Eric SIMON  - Catégories :  #Exposition solo show

Du 14 Février au 14 Mai 2014

 

La Maison de l’Amérique latine et la Collection Mercantil de Caracas organisent conjointement la première exposition à Paris de Gego, l’une des plus grandes artistes du Venezuela. Vingt ans après sa disparition, les différentes facettes d’une oeuvre encore largement méconnue en France sont présentées à la Maison de l’Amérique latine.

GEGO

GEGO

Par sa vision, sa trajectoire et son enseignement pédagogique, Gego (née Gertrud Goldschmit à Hambourg, 1912-1994) a laissé une empreinte profonde dans l’art vénézuélien et compte parmi les artistes majeurs de l’Amérique Latine des années 1950 à 90. En marge du mouvement cinétique, elle est souvent associée aux grandes figures de l’abstraction de ce continent que sont Lygia Clark, Mathias Goeritz, Hélio Oiticica, ou encore Mira Schendel.

Sans titre, 1968 encre sur papier

Sans titre, 1968 encre sur papier

L’exposition comporte un ensemble d’environ 40 oeuvres provenant de la Collection Mercantil à Caracas, mais aussi quelques pièces de la Fondation Gego.

 

Son oeuvre se distingue par une utilisation singulière et poétique de l’espace et de la ligne, qui place le spectateur au centre d’une expérience physique et sensorielle inédite.

Sans titre, 1981

Sans titre, 1981

Ses pièces tridimensionnelles, configurations mouvantes et fragiles, réalisées à partir de baguettes d’acier, révèlent une vision dynamique et sans cesse évolutive de la matière. Elles suggèrent le plus souvent une sorte de cage visuelle qui emprisonne le regard et, parfois, le corps même du spectateur. Ces subtiles architectures spatiales sont le fruit d’une recherche qui porte sur l’essentiel et se fonde sur une grande économie de moyens. Elles laissent deviner la formation d’architecte de l’artiste, métier qu’elle exerça avant de se dédier entièrement à ses recherches plastiques.

Sphère 2, 1976

Sphère 2, 1976

Quelques remarquables exemples d’oeuvres tridimensionnelles sont exposées, tels que Chorro Reticulárea (Chute Réticulaire) (1988) et Esfera 2 (Sphère 2) (1976).

Les reticuláreas (réticulaires) – oeuvres les plus emblématiques de Gego - sont des sortes de labyrinthes en fils de fer suspendus dans l’espace, ou, comme le décrit le critique Luis Pérez Oramas, « des réseaux d’essaims métalliques, dépourvus de centre, sans projet, aléatoires, faits de la somme de noeuds qui déportent la pièce vers les marges ».

Chute Réticulaire, 1988

Chute Réticulaire, 1988

Les chorros (chutes) procèdent du même système d’articulation. Des lignes pas tout à fait parallèles jaillissent ou tombent verticalement dans une apparente anarchie.

Quant aux nombreuses oeuvres sur papier et celles que Gego nomme « sans papier », elles trouvent leur source dans son intérêt récurrent pour les techniques traditionnelles comme le tissage et la gravure.

Chute (3), 1970

Chute (3), 1970

Dans les dibujos sin papel (dessins sans papier) et les tejeduras (tissages), elle traite la question de l’espace d’une façon qui l’éloigne de l’art cinétique ou du Op-Art ambiant des années 1960, en s’orientant vers des solutions spatiales plus constructivistes et liées à la structure pure. L’artiste a anticipé les limites canoniques du dessin, projetant des halos de lumière, des compositions géométriques sur le mur…

Dessin sans papier, 1983 y 1985

Dessin sans papier, 1983 y 1985

Dessin sans papier, 1976

Dessin sans papier, 1976

Tissage, 1984

Tissage, 1984

Tissage, 1990

Tissage, 1990

Au milieu des années 1960, Gego définit clairement un langage de la ligne, qu’elle articule à l’infini. Pour l’artiste, une ligne habite son propre espace, elle n’est pas une composante d’un motif plus vaste, mais elle constitue en soi l’oeuvre elle-même. Gego n’utilise pas la ligne pour représenter une image. La ligne est l’image. On a dit parfois de Gego qu’elle « tissait l’espace ».

Bestiole, 1987
Bestiole, 1987

Bestiole, 1987

Cubo en esfera (Cube en sphère) (1966), pièce en fer et émail, illustre les débuts de Gego comme sculptrice. Les matériaux et les supports qui sont utilisés offrent un contraste avec ce qui caractérisera et constituera ses découvertes plastiques.

Aquarelles et oeuvres graphiques de différentes époques de sa carrière offrent un complément à la vision d’une géométrie légère et incorporelle sur laquelle elle travailla toute sa vie.

Cube en sphère, 1966

Cube en sphère, 1966

Artiste inclassable, Gego est considérée par certains comme une visionnaire. Son oeuvre traverse les avant-gardes pour s’affirmer comme une des plus importantes et authentiques références du langage plastique contemporain.

Sans titre, 1966

Sans titre, 1966

Gego s’est intéressée très tôt à la problématique de l’individu, de l’être et de son environnement. Cette préoccupation s’est manifestée dès les années 1950, et se concrétisera plus tard dans des projets urbains et des réalisations dans l’espace au cours des années 1970 et 80.

Réticulaire, 1988

Réticulaire, 1988

Gertrude Goldschmidt est née à Hambourg le 1er août 1912.  Elle s’inscrit à la Faculté d’architecture de l’Ecole technique de Stuttgart en 1932, et obtient en 1938 son diplôme d’architecte-ingénieur.  En 1935, elle est déchue de sa nationalité allemande par le régime nazi. Elle émigre en 1939 au Venezuela et travaille dans des bureaux d’architecture à Caracas où elle rencontre son futur mari, Ernst Gunz.

 MAISON DE L’AMÉRIQUE LATINE

217, Boulevard Saint-Germain

75007 PARIS

 

http://mal217.org

 

Horaires d'ouverture:  Du lundi au vendredi de 10h à 20h, le samedi de 14h à 18h.

Archives

À propos

L'ACTUALITÉ DES EXPOSITIONS ET DES FOIRES INTERNATIONALES D'ART CONTEMPORAIN À PARIS ET EN ÎLE-DE-FRANCE. EXHIBITION IN PARIS