Du 17 Avril au 7 Juin 2014
Cette première exposition des architectes nous fait découvrir une sélection de 7 projets inédits conçus au cours des trois dernières années. Cet ensemble de dessins dévoile au public la conceptualisation de ces architectures arachnéennes, où structures et surfaces, vides et pleins, se conjuguent. L’occasion de montrer les relations et les interconnexions cachées dans chacun de ces projets, en simplifiant dans la plupart des cas, la « représentation conventionnelle des rendus architecturaux » pour revenir à la genèse et à l’essence même …. aux recherches à l’origine de la réflexion … voire à leur ADN, c’est à dire rendre visible l’alphabet et l’écriture singulière propre à ce duo d’architectes.
Cette exposition constitue une occasion unique pour les amateurs de dessins d’architecture et pour le public de découvrir 7 projets des architectes Jakob+MacFarlane.
Leur agence d’architecture, implantée à Paris, explore les technologies digitales à la fois comme apport conceptuel et comme outil, utilisant les nouveaux matériaux comme façon de créer un environnement plus flexible, plus responsable et plus proche.
Les parisiens connaissent plusieurs de leurs réalisations et notamment le Restaurant Georges du Centre Pompidou, la Fondation d’Entreprise Ricard ou les Docks Cité de la Mode et du Design.
« Ces dessins, ils ne les ont jamais montrés. Jakob + MacFarlane leur accordent pourtant une franche importance. Ce sont des monstres certes, des fééries qui défient les lois de la verticalité comme de l’horizontalité. Ils n’ont aucune équivalence visuelle avec un bâtiment, ils ne s’adossent à aucune fondation. Leur rôle : l’extraordinaire. Postés comme s’ils continuaient d’émettre des signaux après la catastrophe.
Des dessins provisoires. De ceux que l’on ne consigne jamais dans les carnets, qu’on ne retrouve pas dans les archives. Echappés. Rétifs à l’étiquetage. Avec des épaisseurs paradoxales, et des sueurs éparpillées qui traversent les pages gelées. Avec cette certitude de courir toujours le risque de disparaître. Sauter dans le vide. A une vitesse supérieure à tout clic définitif de l’ordinateur. Si nous les observons attentivement nous constaterons qu’il ne s’agit pas de reliquats. Une question vient :au fond pourquoi ne s’adresseraient-ils pas à la part aveugle qui se cache en nous ? Ils nous maintiennent dans des zones d’incertitude, d’expulsion du réel, ils inventent d’intrépides énoncés de l’esprit. Ces dessins ont l’aplomb fragile. »
Extrait du texte de Pierre Giquel, mars 2014
School Gallery / Olivier Castaing
322, rue Saint Martin
75003 Paris
www.schoolgallery.fr
Horaires d'ouverture de la galerie du mardi au samedi de 14h à 19h