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L'ACTUALITÉ DES EXPOSITIONS ET DES FOIRES INTERNATIONALES D'ART CONTEMPORAIN À PARIS ET EN ÎLE-DE-FRANCE. EXHIBITION IN PARIS

22 Jun

Expo Collective Contemporaine: Anish KAPOOR & James LEE BYARS

Publié par Eric SIMON  - Catégories :  #Expo groupée Contemporaine

Du  27 Mai au  26 Juillet 2014

James lee Byars, The Capital of the Golden Tower, 1991

James lee Byars, The Capital of the Golden Tower, 1991

Anish Kapoor, China Landscape, 2007

Anish Kapoor, China Landscape, 2007

Des conversations puissantes entre les œuvres peuvent s’accomplir dans le secret des rencontres. C’est sur ce constat que s’est fondée la démarche d’Anish Kapoor (né en 1954 à Bombay, vit et travaille à Londres), au moment de concevoir son dialogue avec l’artiste américain James Lee Byars (né en 1932 à Detroit, États-Unis - mort en 1995 au Caire).

James lee Byars, The white figure, 1990 (Marbre)

James lee Byars, The white figure, 1990 (Marbre)

Les deux hommes, séparés par un écart de plus de vingt années, l’un aujourd’hui défunt, l’autre au cœur de la création vivante, se sont connus pendant huit années, et le choix opéré par Anish Kapoor dans sa propre production et celle de l’artiste américain, connu pour son mysticisme et sa passion pour l’Égypte ancienne, révèle des affinités pleines de trouble et de sens.

Ce faisant, l’artiste anglais d’origine indienne propose une relecture contemporaine de l’apport de James Lee Byars à l’art tout en mettant en évidence certains aspects essentiels de sa propre création.

Anish Kapoor, Cosmobiology, 2013

Anish Kapoor, Cosmobiology, 2013

(Détail) Anish Kapoor, Cosmobiology, 2013

(Détail) Anish Kapoor, Cosmobiology, 2013

Au travers d’une sélection à part égale de quatre œuvres de chaque artiste, une communauté profonde se détache : une attention toute particulière portée aux matériaux, un souci de la sculpturalité de l’objet, une volonté de force et d’évidence dans l’expérience de chaque forme d’art, le goût du monument, le sentiment de la fragilité, la brisure du fil du temps, l’aspiration à l’éternité. Chaque œuvre des deux artistes est comme un creuset de contradictions, exposées et assumées.

James lee Byars, The P, 1981

James lee Byars, The P, 1981

Dans la sélection, un élément crucial de leurs projets respectifs se trouve rendu visible au public : le souci du langage aussi bien celui des mots, avec lesquels jouent les deux artistes, avec leurs titres énigmatiques, que celui de l’art, puisque, avec James Lee Byars, c’est bien la vitalité de la peinture et de la sculpture que rappelle Anish Kapoor.

Cette vitalité s’exprime au travers d’œuvres qui voisinent avec ces langages, et qui, à chaque fois, les subvertissent et les repensent : l’acrylique sert, pour Anish Kapoor, de matériau à la sculpture ; de la toile se dégage de la fumée ; tandis que, avec James Lee Byars, un drap d’or devient comme une palette d’artiste. Les marbres de Byars suggère que la résine et le ciment auxquels a recours son complice d’exposition sont eux aussi les supports d’un appel à la transcendance que seuls l’art, et particulièrement la sculpture, peuvent accomplir.

 

Anish Kapoor, Deposition, 2012

Anish Kapoor, Deposition, 2012

Détail, Anish Kapoor, Deposition, 2012

Détail, Anish Kapoor, Deposition, 2012

Cette conversation ne se fait pourtant pas à l’unisson, et, l’un par l’autre, chacun se singularise : le goût de Byars pour les matériaux nobles, donc, permet de comprendre l’importance, dans le projet d’Anish Kapoor, de la saisie de matières moins immédia-tement associées à la sculpture, pour les faire entrer dans le domaine de l’esthétique ; la passion de Byars pour les mythologies du Proche-Orient, manifestée par son usage de l’or, s’étend avec Anish Kapoor, dont les ressources incluent l’esthétique du Moyen et de l’Extrême-Orient ; les formes, simples chez le premier, se complexifient aussi dans le langage du second.

L’exigence d’harmonie et de perfection qui sous-tend l’œuvre de Byars découvre, avec Anish Kapoor, la nécessité d’affronter sa propre contradiction les cercles et les lignes doivent s’associer aux coulures, aux creux et aux failles ; les tailles des objets conçus peuvent évoluer, pour produire des expériences autres à chaque fois.

James lee Byars, Eros, 1990 (Marbre)

James lee Byars, Eros, 1990 (Marbre)

Au travers de ces différences cependant, c’est la grande communauté des deux artistes qui apparaît : une vocation à produire des objets qui contiennent en eux-mêmes la force mystique de tous les cultes qu’ils ont connus, et qu’ils ont dépassés, pour en extraire la substance métaphysique, et la filtrer dans l’œuvre de l’art.

Anish Kapoor, Floating Dawn, 2011

Anish Kapoor, Floating Dawn, 2011

Détail, Anish Kapoor, Floating Dawn, 2011

Détail, Anish Kapoor, Floating Dawn, 2011

Galerie Kamel Mennour

47, rue Saint-André des arts
6, rue du Pont de Lodi
75006 Paris

 

www.kamelmennour.com

 

Horaires d'ouverture: Du mardi au samedi de 11h à 19h

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