Du 14 Juin au 21 Septembre 2014
Neige, 2010 de Capitaine LONGCHAMPS
À l’occasion de son 10ème anniversaire La Maison Rouge présente Le mur — collection Antoine de Galbert, onzième volet de la série d’expositions consacrées aux collections privées.
Après dix expositions proposant des univers de collectionneurs variés, cette date anniver- saire est l’occasion de montrer enfin largement la collection du fondateur et président de la maison rouge, Antoine de Galbert, une part d’intimité qui lui est chère et qu’il n’a jusqu’à présent que peu dévoilée.
Mais à l’inverse des précédents projets autour de collections particulières, réalisés avec des commissaires qui ont fait des choix représentatifs dans de larges corpus d’œuvres, l’accro- chage imaginé par Antoine de Galbert comporte cette fois-ci une spécificité remarquable :
Brown Sisters, Allston, Massachussets, 1983 de Nicolas NIXON
Caducée Artiologique, 1995 du Docteur COURBE (François COURBE)
Sans titre, 2012 de Lubos PLNY
Sans titre, 2003 de Cathryn BOCH
C3PO, 2005 de Nicolas DARROT
Homme Méùoire, 2000 de Pierre Yves BOHM
« L’idée de cette exposition est née de l’observation quotidienne de ma bibliothèque, où le classement alphabétique des monographies crée d’invraisemblables voisinages. Jean Dubuffet cohabite avec Marcel Duchamp sur le même rayonnage. Cette arche de Noé me donne la sensation que tous les artistes naviguent sur le même fleuve pour les mêmes raisons, comme le remarque Christian Boltanski : « Que ce soit Aloïse, moi ou un artiste du 16ème siècle ce sont les mêmes questions qui sont posées : la mort, la recherche de la beauté, la nature, le sexe… Les sujets en art sont très limités. Seuls les mots et les vocabulaires diffèrent (…) à la fois archive de la collection, souvenirs visuels d’un long voyage et musée imaginaire ». La bibliothèque est tout à la fois archive de la collection, souvenirs visuels d’un long voyage et musée imaginaire du collectionneur. […]
New Fosston, 2010 de Neil FARBER
Sans titre (Gendarmerie) de Louis PONS
Sans titre, 2004 de Maia ROGER
Plus de 1 200 œuvres de 800 artistes forment un long ruban d’environ 3 mètres de haut et deux cents mètres de long sur toutes les cimaises de la fondation.
Sans titre, 2004 de Claire FONTAINE
Le plus beaux tableau du LOUVRE, 1992 de Denis A. AUBERTIN
Gente del Raval, 1958 de Joan COLOM
Sans titre de Fabien VERSCHAERE
Sans titre, 1986 de Roland TOPOR
Délaissant l’idée déjà explorée par certains commissaires d’expositions, d’un accrochage par ordre alphabétique, j’ai choisi de présenter l’essentiel des œuvres de ma collection, s’accrochant au mur, à l’aide d’un logiciel renseigné seulement par leurs formats (encadrées) et leurs numéros d’inventaires.
Ce travail a été confié à un informaticien qui a utilisé la méthode dite de Monte Carlo, bien connue des mathématiciens, qui vise à calculer une valeur numérique en utilisant des procédés aléatoires, c’est-à-dire des techniques probabilistes. L’appellation de cette formule fait allusion aux jeux de hasard pratiqués dans les casinos.
Sans titre, 2005 de Jean KERBRAT
Self, 2010 de Bogban RATA
Mute Migration, 2008 de Hema UPADHYAY
Jeu d'enfant n°1, 2011 de Jérôme ZONDER
Série Fire, Fresh and Blood, 2004 de James Iroha UCHECHUKWU
Norway, 2010 de Thomas ZIPP
Faim de tigre, 2000 de Nicolas DARROT
Street Beached, 1991 de GILBERT & GEORGE
Les œuvres sont accrochées sans distinctions de forme, de taille, de médium, d’histoire, de valeur commerciale ou de notoriété des artistes. Pour garder un minimum de cohérence, seules les œuvres d’art moderne et contemporain de la collection y figurent. Toutes ont été créées par des artistes d’âge, de sexe ou de nationalité divers. Sans doute auraient-ils souhaité voir leurs œuvres installées dans des conditions parfaites, sur un mur blanc, à une hauteur idéale, relativement éloignées de celles de leurs confrères.
Que tous me pardonnent cet accrochage qui peut sembler irrespectueux. Je souhaite aussi que les commissaires d’expositions, que je respecte et avec qui la maison rouge travaille très souvent, ne voient pas dans ce mur une remise en cause de leur légitimité, ou encore moins une quelconque critique de ma part. Il reste à savoir, car j’écris ces lignes avant de voir le résultat, si notre public pourra vraiment regarder et appréhender ces œuvres. Comme dans la vie quotidienne, « l’irregardable » attise de toute façon le désir de regarder. »
Antoine de Galbert in Le Mur, éd. Fage, catalogue de l’exposition
Schüttbild, 1984 de Hermann NITSCH
Face metaphore, 1988 de Dieter APPELT
Les nuages, 2007 de Mathieu PERNOT
Sans titre, 2001 de Paola PIVI
Cette exposition ne présente pas la totalité de la collection d’Antoine de Galbert dans la mesure où en sont exclues les installations, les sculptures, les vidéos, l’art primitif ou l’art plus ancien. Elle ne donnera donc au visiteur qu’une image partielle de la collection. Le Mur sera plutôt l’occasion de soulever un certain nombre de questions liées à l’acte-même de collectionner, d’accrocher, de stocker, de montrer les œuvres… C’est aussi un portrait diachronique d’un collectionneur, qui dévoile ses choix et ses goûts, sans rien renier de ce qu’il aime ou a aimé. La sélection est finalement déléguée au visiteur, qui devra inventer son propre parcours, en s’appuyant à son tour sur son regard, sa curiosité, ses goûts…
Ce dévoilement atypique prolonge à sa manière la présentation des œuvres d’Antoine de Galbert dans l’exposition inaugurale de la fondation, L’intime, le collectionneur derrière la porte, où des œuvres de son vestibule, accrochées à touche touche, accueillaient les premiers visiteurs de la maison rouge.
Le cerf des tranchées, 1988 de Hélène DELPRAT
Seins fleurs, 1999 de Henru UGHETTO et Torturado, 2005 de Sandra VASQUEZ DE LA HORRA
Sans titre, 1998 de Marcel DZAMA
Cabeza de Vaca, 1984 de Andres SERRANO
Showground, 2003 de Paul KOOOIKER
L'autre, 2007 de Jérôme ZONDER
Fallen sparrow, 2007 de Eric CORNE
Commute.1, 2001 de Ann HAMILTON
Pour apporter une dimension supplémentaire de jeu au projet, Antoine de Galbert a invité Claude Rutault à réagir à cet accrochage aléatoire. L’artiste, dont la peinture est toujours en relation étroite avec les murs sur lesquels elle s’expose, a proposé d’actualiser pour la première fois la dé-finition/méthode collection 23, apparitions, 2012, qui consiste à disséminer dans le parcours de l’exposition d’une collection des toiles de formes et de dimensions variées peintes de la même couleur que le mur sur lequel elles sont accrochées. Sera également présentée la dé-finition/méthode diptyque/rutault 2011, entrée dans la collection Antoine de Galbert il y a quelques mois, sous forme d’échange. La toile d’Eugène Leroy qu’il possède est associée à une toile de Rutault de mêmes dimensions, peinte de la même couleur que le mur.
Der altbiersee ein pfandbitte, 2007 de KATI HECK
Crucifixion, 2007 de Fabien VERSCHAERE et Sans titre, 2005 de Jean KERBRAT
Philistine's ege, 1969 de Jerry UELSMANN
Mind games project Sigmund Freud, 2006 de BLUE NOSES et Ilya CHICHKAN
La Maison rouge
10, bd. de la Bastille
75012 Paris
www.lamaisonrouge.org
Horaires d’ouverture : Du mercredi au dimanche de 11h à 19h
Nocturne les jeudis jusqu’à 21h