Du 12 juin au 24 juillet 2014
Jamais seule, 2013 de Cendrine ROVINI
La Galerie Da-End présente Locus Amoenus, la seconde exposition personnelle de l’artiste française Cendrine Rovini (née en 1971) entre ses murs, ainsi que Lever d’Aurore, une carte blanche donnée à Jean-Benoist Sallé (né en 1977).
Empreintes de pensée animiste et d’une spiritualité née de la rêverie, les œuvres de Cendrine Rovini dépeignent un univers pastoral et fécond où se rencontrent nymphes éthérées, créatures métamorphes et végétation profuse.
Dévorante toi, 2012 de Cendrine ROVINI
Accidents naturels de l'élément plus haut, 2014 de Cendrine ROVINI
Je te vois, 2013 de Cendrine ROVINI
À travers le corpus d’œuvres sur bois, drap ou papier présenté à la galerie, l’artiste transpose visuellement ses souvenirs imaginés du locus amoenus, cet « aimable lieu » où viennent se reposer les âmes des vivants dont l’on retrouve les premières descriptions dans la littérature gréco-latine de l’Antiquité. Elle rend ainsi possible l’accès aux lieux enfouis de la mémoire et déroule, au fil de son pinceau, l’écheveau complexe de son paysage mental.
Sans titre, 2014 de Jean Benoist SALLÉ
Contrée d’un calme inquiétant, l’Eden rêvé qu’elle donne à voir est un monde de l’étrange où se trament en secret rituels et renaissances inexplicables. « Ce sont fourrures plus sauvages, constellations et multiplications du lieu mythique qui disparaît sur terre mais s’incarne dans les imaginations humaines et non-humaines, » explique t-elle. « Rien n’est aussi beau qu’un monde qui s’effondre sur lui-même, laissant s’échapper des volées indociles d’insectes-images porteurs de vie. »
Rides sont herbes, 2014 de Cendrine ROVINI
Linceul bleu, 2014 de Cendrine ROVINI
La richesse symbolique du travail de Cendrine Rovini et son caractère éminemment féminin sont mis en valeur par une technique toute en délicatesse. Presque imperceptibles, les traits de crayon s’effacent au profit des légers lavis qui viennent gorger le papier de nuées multicolores.
Les bleus cristallins, entre eau et ciel, se dissolvent dans les beiges paisibles. Le rouge grenat, vecteur d’intensité, se fraye un chemin liquide jusqu’au cœur des êtres, les rappelant à la vie bien qu’ils semblent disparaître devant nos yeux.
Faisant lui aussi état d’oscillations et processus intérieurs, le plasticien Jean-Benoist Sallé investit la project room de son installation, Lever d’Aurore, conçue spécialement pour le lieu. Il inaugure ainsi une série d’expérimentations in situ, au fil desquelles le visiteur pourra s’immerger physiquement dans l’œuvre présentée.
Prenant le corps pour sujet, l’artiste conçoit des sculptures textiles aux contours organiques qui mettent à jour, de manière symbolique, notre propre intérieur. Jouant sur les notions de visible et d’invisible, ou d’attraction-répulsion, Jean-Benoist Sallé fait de l’entre-deux son champ d’investigation. Sa nouvelle installation lui permet de redoubler ce thème d’un questionnement autour de la fertilité et de la régénération des matières.
Lever d'Aurore 2014 de Jean Benoist SALLÉ
Galerie Da-End
17, rue Guénégaud
75006 Paris
www.da-end.com
Horaires d'ouverture: Du mardi au vendredi de 14h à 19h
Les samedis de 11h à 19h