Du 12 septembre au 11 octobre 2014
Pour cette rentrée, la galerie Taglialatella est heureuse de présenter, pour la première fois en Solo Show, l’artiste New Yorkais Senz. Après un très bel accueil du public pour ses œuvres présentées lors de l’exposition « Street Art – Yesterday and Today » au printemps 2014, il était naturel de rendre hommage à son travail de façon plus complète par le biais d’une exposition personnelle.
Cette exposition a pour vocation de présenter les travaux récents de Senz qui mettent en lumière de façon plus marquée sa démarche autour de l’imagerie immédiate et du son, à la façon d’un journal visuel surdimensionné. Il s’agit d’un travail sur les influences et les références à base de typographies, de morceaux, de découpages et de collages. Cette démarche est fondée sur les images accumulées depuis des années servant à documenter les gens, les lieux et les objets qui constituent son univers d’inspiration.
Senz est attiré par les détails, le désordre et la collection d’images, sa typographie sert de ligne conductrice. La plupart de ses travaux récents commencent à partir d'un simple dessin au milieu d'une grande toile, puis il utilise des coupures de presse comme à son habitude. Mais pour relever la texture et combiner les couleurs, cette fois-ci il puise dans différentes sortes de papiers.
La recherche sur la série des valises a commencé en 2008. Les portes documents contenant les liasses de billets renvoient au cash business et à l’ironie de la perte de bagage.Aujourd’hui le porte-document semble être remplacé par l’ordinateur portable mais dans la culture classique, au cinéma, à la télé ou encore dans les séries, il a été le terrain de nombreuses histoires très inspirantes dans son univers.
"The Crater Collage", 2014
Dans sa démarche, les premières impressions ne suffisent jamais, il y a toujours un souvenir ou un symbole subtil à rajouter. L’artiste se nourrit de cette stratification supplé- mentaire d’encre, de papier etc… pour achever l’histoire racontée… De même son travail sur les étagères de disques débute en 2006 alors qu’il vit à Brooklyn.
Pour constituer l’œuvre, ce sont de nombreuses photos de ses propres étagères de disques qui ont été assemblées.
A l’époque, l’artiste franco-américain, soulagé d’avoir ses disques collectionnés à Paris et à New York réunis sous un même toit a voulu témoigner visuellement de cette réunion symbolique en la photographiant.
Aujourd’hui, l’œuvre constitue un souvenir de cette collection qu’il peut continuer à partager avec le spectateur. Les étagères d’origine étaient évidemment très lourdes du poids des disques accumulés par l’artiste également musicien. L’œuvre établit le principe qu’une masse lourde et en désordre devienne une matière propre et légère, témoin du passé, facile à accrocher.
A l’origine, les couvertures de chaque pochette des disques de l’étagère supérieure ont été designées par l’artiste, le canapé appartenait à son père… Au final, l’utilisation surdimensionnée des tirages en noir et blanc ou en demi-teinte diminue le choc et le désordre des couleurs initiales et créent une paisible harmonie…
Dans l’œuvre de Senz, la vie, son quotidien, son univers urbain, tout est un moyen de nourrir sa créativité, fruit de ses expériences de vies réelles et de son imagination. Il prend ce qui est méprisé de tous, oublié, dédaigné et le glorifie.
Son Art crée une malicieuse et singulière interaction entre sa propre vie et ses fictions.
Les œuvres de Senz traduisent des histoires courtes, laissées presque en suspens comme la possibilité d’une suite dont le spectateur serait l’initiateur.
Senz, vit et travaille à New York. Il a grandi dans un milieu artistique et a longtemps habité dans le quartier très créatif de Soho. Sa pensée plasticienne lui vient de cette immersion presque totale dans un univers où l’esthétique se mêle à la réflexion et à l’imagination.A l’instar de nombreux artistes, Senz souhaite rester dans un certain anonymat, non pas pour créer une sorte de mythe autour de sa personnalité, mais pour tenir à l’écart son travail de la société de sur-communication (publicités, magasines, Internet).
Il commence à tagguer à partir des années 1980 et dès son retour à Paris en 1986, il fréquente le milieu du Hip Hop et du Graff en s’imprégnant de cet univers créatif dans lequel musiciens et artistes se côtoient et se nourrissent d’inspirations. Quelques années plus tard, diplômé de l’école parisienne ESAG Penninghen il repart vivre à New York où il débutera son travail au dessin et à la peinture. Ses œuvres trouveront très vite leur place dans des collections privées.
Galerie Taglialatella
10 - 13 Rue de Picardie
FR-75003 Paris
http://www.djtfa-paris.com
Ouverture du mardi au samedi de 11h00 à 19h00