Expo collective Contemporaine: L'avenir est aux fantômes
Du 8 novembre au 18 décembre 2014
Explorant les croyances et les mythes sur l'existence des fantômes et la nature de cinéma, le film « Ghost Dance » (1983) de Ken McMullen se réfère à un culte nord- amérindien permettant de contacter les esprits par une danse en cercle.
Le philosophe Jacques Derrida y fait une apparition dans une scène avec la comédienne Pascale Ogier. Dans le cadre de cette exposition collective, Philippe Segond emprunte la citation « l'avenir est aux fantômes » à Jacques Derrida tirée de ce dialogue et réunit des artistes français et étrangers autour de ce qui émane de l'extrait de ce film.
Le fantôme est ce qui est parti, mais qui n'est pas oublié, c'est le passé et le présent de la mémoire. Il est une apparition, une vision ou une illusion interprétée comme la manifes- tation surnaturelle d'une personne décédée. Les fantômes sont également appelés reve- nants, spectres ou, plus rarement, ombres. Toutefois, les termes ne sont pas rigoureuse- ment synonymes : un revenant est l'apparition d'un mort connu, dans une apparence identique à celle qu'il avait de son vivant et qui se comporte comme un vivant, tandis qu'un fantôme est une image floue, lumineuse, brumeuse et inconsistante.
Renaud Regnery révèle les différentes strates de la peinture, de son histoire et de ses textures. De l'empreinte à la diversité des techniques (collages, sérigraphies, impressions numériques), cette peinture rejoue les codes d'une abstraction expressive
pour interroger, une temporalité historique, voire ancestrale mise à l'épreuve des nouvelles technologies. Selon Derrida, il s'agit de la mémoire d'un passé qui n'a jamais pris la forme de la présence. Les fantômes sont des revenants.
À l'ère des technologies de pointe relatives à la reproduction, aux machines électroniques et aux ondes, cette survivance est entièrement convoquée dans cette exposition au travers des tensions, des vibrations, des énergies entre les matériaux et les techniques. L'exposition est ponctuée par ces « intermédiaires » qui préexistent aux oeuvres et qui diffusent, propagent d'étranges sensations. Réapparaitre, revenir, revoir, recommencer...
Marianne Derrien
Galerie White Project's
24, rue Saint-Claude
75003 Paris
www.whiteproject.fr
La galerie est ouverte du mardi au vendredi de 14h à 19h et le samedi de 11h à 19h.