Du 14 novembre au 20 décembre 2014
Deux ans après l'exposition remarquée The Birth of Gravity, c'est un honneur d'accueillir à nouveau la photographe japonaise Yuriko TAKAGI. Pour sa nouvelle exposition, SEI, Yuriko Takagi propose une immersion troublante dans l’intimité des fleurs.
Courtesy Yuriko TAKAGI et Galerie Lazarew
En japonais, une quantité de caractères se prononce «SEI». Yuriko réalise qu’avec toutes les significations qu’ils recouvrent, on peut décrire toutes les étapes d’une vie, voire dessiner les contours de l’univers entier. Elle sélectionne 28 de ces caractères, dont les significations sont aussi variées que «honnête», «inviter», «l’abondance», «le sexe» ou encore «la mort»
Courtesy Yuriko TAKAGI et Galerie Lazarew
En parallèle, elle choisit 28 fleurs, qu’elle photographie à nu, dans leur rondeur, comme autant de planètes qui composent l’écosystème des «Sei». Comme on déshabille un homme ou une femme, Yuriko éffeuille ses plantes pour n’en photographier que le coeur, la facette la plus intime, celle qui ne nous est jamais visible, celle que la nature cache avec pudeur. D’autres fois, elle les capture avant la floraison, dans leur adolescence. La fleur, emblème absolu de séduction, est ici dépouillée de son apparat et révèle dans son intimité une beauté dérangeante, crue, sensuelle. Elle devient objet de désir ou de répulsion, en écho au Sei qui lui est relié.
Courtesy Yuriko TAKAGI et Galerie Lazarew
Courtesy Yuriko TAKAGI et Galerie Lazarew
La photographe japonaise Yuriko TAKAGI a toujours partagé sa carrière entre des séries pour des grands noms de la mode (en septembre 2012, 80 photos de Yuriko ont été publiées dans le livre Pleats Pleased’Issey Miyake) et des projets plus personnels (Confused Gravitation, Nus Intimes, etc). Ses travaux font partie de prestigieuses collections comme celles du Musée National d’Art Moderne de Tokyo ou du Shangai Museum, mais l’artiste n’avait pas été exposée en France depuis 1988.
Courtesy Yuriko TAKAGI et Galerie Lazarew