Du 7 Mars au 30 Avril 2015
La galerie Catherine Putman présente une nouvelle exposition de Carmen Perrin "Masomenos" à l’occasion de la sortie du livre, « Carmen Perrin entrer dehors sortir dedans », qui rassemble et documente la production de l’artiste au cours des quinze dernières années: œuvres monumentales, installations éphémères, travaux intégrés à des ouvrages d’architecture, pièces d’atelier, dessins.
"Forages, Fossile, Siffleur", 2013 de Carmen Perrin Courtesy Galerie Catherine Putmann © Photo Éric Simon
Artiste suisse née en Bolivie, Carmen Perrin est en même temps invitée à exposer à la Maison de l’Amerique latine à Paris, du 7 mars au 16 mai 2015.
"Forages, Jungle Juice", 2013 de Carmen Perrin Courtesy Galerie Catherine Putmann © Photo Éric Simon
"Tremble", 2015 de Carmen Perrin Courtesy Galerie Catherine Putmann © Photo Éric Simon
La première exposition de l’artiste à la galerie, en 2009 s’articulait sur deux ensembles qu’étaient les grands dessins tracé tourné et les forages, perforations de magazines Paris Match des années 60 et 70.
Cette fois les œuvres présentées dans l’exposition, des pièces récentes qui représentent le travail actuel de l’artiste, sont issues de séries différentes et montrent la diversité des moyens d’expression de l’artiste. Les ressorts, la mousse colorée, les plans de ville, le papier bien sur, sont perforés, écartés, tendus, voient leur utilisation première détournée.
Le rapport à la matière dans les œuvres de l’artiste tension, vide, plein est aussi le rapport au monde qui l’entoure et auquel elle est attentive, au corps, le sien d’abord, ceux des regardeurs.
"Serie noire, Les voraces", 2015 de Carmen Perrin Courtesy Galerie Catherine Putmann © Photo Éric Simon
L’exposition présente aussi une série inédite de livres sculptures réalisés à partir d’exemplaires de séries noires achetés dans des brocantes. Cette collection a une esthétique bien identifiable, jaune et noire (on retrouve d’ailleurs ici les couleurs des cahiers du cinéma avec lesquels Carmen Perrin a réalisé plusieurs œuvres), les couvertures attirent l’œil de l’artiste aussi bien par leur style que par leurs titres incroyables : Une tartine de déconfiture, Avec un élastique, Cadavériquement vôtre …
Ces livres sont perforés, on évide le texte, empêchant ainsi leur lecture, mais le vide est ensuite comblé par une masse noire compacte. Ces livres ouverts deviennent fermés, deviennent objets, l’histoire policière de la série noire se transforme en un bloc « noir », on passe du sens figuré au sens propre. Seuls des fragments de phrases ou de mots résistent à la métamorphose du livre et renforcent le mystère, de l’intrigue palpitante certainement et de l’effet visuel qui passionne l’artiste.
"Série noire, Drole de cinéma", 2015 de Carmen Perrin Courtesy Galerie Catherine Putmann © Photo Éric Simon
Carmen Perrin est née à la Paz en Bolivie. En 1960, alors qu’elle a 7 ans, son père Alberto décide de s’exiler avec toute sa famille en Suisse d’où il est originaire par le biais paternel. Dans la cité de Calvin, Carmen Perrin a effectué toute sa scolarité et ses études artistiques. En 1981 elle obtient son diplôme à l’Ecole des Beaux Arts de Genève et en 1986 elle commence à enseigner dans cette institution. Dans le courant de cette même année, elle participe à une exposition au Musée Cantini à Marseille et s’y installe pour y vivre et y travailler pendant 8 ans. En 1993 elle obtient la Bourse Landys et Gyr qui lui permet de vivre et d’occuper un atelier pendant une année à Londres. Elle y séjournera pendant 2 ans. Actuellement elle vit et travaille à Genève et occupe aussi régulièrement un atelier en France. Depuis les années 80, Carmen Perrin s’est imposée comme une artiste plasticienne qui réalise des sculptures.
Galerie Catherine Putman
40, rue Quincampoix
75004 Paris
www.catherineputman.com
Horaires d'ouverture: Du mardi au samedi de 14h à 19h.