"Léda Twice", 2014 Elsa Sahal - Courtesy Galerie Claudine Papillon © Photo Éric Simon
Du 30 mai au 17 juillet 2015
« Vous avez bien fait d’avoir ainsi morcelé le corps féminin. Les détails sont toujours passion- nants » Picasso s’adressant à Brassai *
Pour sa cinquième exposition personnelle à la Galerie Claudine Papillon, Elsa Sahal continue de défier les limites de la céramique. Avec « Pole Dance » elle donne à voir des sculptures de corps dansants et morcelés, s’affranchissant au sens propre et figuré, des lois de la gravité.
Pour "Pole Dance" ce qui l’a inspirée, c’est la possibilité offerte de verticaliser ces nus couchés, d’affranchir la céramique de son socle, de la présenter sans rapport au sol, « sans dessus dessous ». Ou si justement... on peut voir par en dessous !
"Léda Dakota", 2014 d'Elsa Sahal - Courtesy Galerie Claudine Papillon © Photo Éric Simon
"Vénus", 2014 d'Elsa Sahal - Courtesy Galerie Claudine Papillon © Photo Éric Simon
A cette matière qui comme le corps humain doit lutter pour s’ériger, ne pas s’affaisser, à cette chair rose et molle, Elsa Sahal offre une barre de pole danseuse, elle lui promet une émancipation torride.
A l’instar des sculptures de danseuses de Degas et des codes de la sculpture classique, la barre verticale de soutien devient un élément à part entière de la sculpture : une armature érotisée, promesse de légèreté.
C’est aussi ce dont il est question avec les "Danseuses". Toutefois le rapport d’échelle change : elle essaye de faire petit. Mais finalement, comme tout y est, potentiellement elles aussi pourraient devenir immenses !
"Justine", 2015 d'Elsa Sahal - Courtesy Galerie Claudine Papillon © Photo Éric Simon
d'Elsa Sahal - Courtesy Galerie Claudine Papillon © Photo Éric Simon
"Danaé"", 2015 d'Elsa Sahal - Courtesy Galerie Claudine Papillon © Photo Éric Simon
"Dame skull", 2015 d'Elsa Sahal - Courtesy Galerie Claudine Papillon © Photo Éric Simon
A la couleur rose tendre, lisse et uniforme rehaussée de lustre platine sur les tétons de la première série, répondent ici des émaux de grès craquelés, aux cristaux apparaissant comme du lichen, vivants et profonds, aux différentes nuances de verts. Ils apportent une dimension organique, riche d’évocations.
Cette liberté de métaphore visuelle nous enchante : corps dansants de Matisse ou Picasso, racines d’arbres d’Angkor, petites déesses tantriques de l’art khmer, chacun est libre de ses pensées associatives. Elsa Sahal nous invite avec légèreté à une sensualité toujours renou- velée, chemin vers une présence au monde.
*extrait de Brassai « Conversation avec Picasso », p113, Gallimard, Paris, 1964.
extrait du communique de presse de Valentine Meyer, mars 2015
"Aliénor", 2015 d'Elsa Sahal - Courtesy Galerie Claudine Papillon © Photo Éric Simon
"Marie Rose Poom Fesses", 2015 d'Elsa Sahal - Courtesy Galerie Claudine Papillon © Photo Éric Simon
"Artémise", 2015 d'Elsa Sahal - Courtesy Galerie Claudine Papillon © Photo Éric Simon
"Dollybird Sparkle", 2015 d'Elsa Sahal - Courtesy Galerie Claudine Papillon © Photo Éric Simon
Elsa SAHAL – Née en 1975, elle vit et travaille à Paris. Diplômée de l’Ecole Nationale des Beaux- Arts de Paris en 2000, elle effectue une résidence à Sèvres en 2007 qui lui permet de développer notamment le travail des émaux, mais aussi la cuisson à haute température. La Fondation d’entreprise Ricard lui consacre en 2008, une exposition personnelle et elle obtient le prix MAIF pour la sculpture. En 2009, elle est accueillie comme professeur invitée à Alfred University, New York State College of Ceramic.
Lors d’une résidence à Archie Bray Foundation dans le Montana en 2013, elle approfondit encore des techniques de cuisson et aborde de nouvelles formes, plus épurées. Dans la même année, ses œuvres sont montrées lors de l’exposition Bodies Speaking Out: New International Ceramics au Museum of Art and design, New York. De la terre aux Nus couchés monumentaux (Festival International d’Art de Toulouse 2014), Elsa Sahal s’emporte pour sa matière et propose des pièces d’une honnêteté rare. En 2015 Elsa Sahal participera à l’exposition Ceramix, qui se tiendra respectivement au Bonnefanten Museum à Maastricht, Pays-Pas, puis à la Maison Rouge à Paris en 2016.
Galerie Claudine Papillon
13 rue Chapon
75003 Paris
http://claudinepapillon.com
Horaires d'ouverture: du Mardi au samedi, de 11h à 19h.