"All these possessions made to float and so did body from a distance fade into dust and flower in one boom", 2015 de Rina Banerjee. Galerie Nathalie Obadia © Photo Éric Simon
Du 12 Septembre au 24 Octobre 2015
La Galerie Nathalie Obadia est heureuse de présenter la troisième exposition personnelle de Rina Banerjee dans sa galerie à Paris depuis Imagining the other half of the world from here en 2011, organisée en parallèle de son exposition personnelle au Musée Guimet, Chimères de l’Inde et de l’Occident.
Pour Human Traffic, Rina Banerjee a produit spécifiquement une série d’œuvres (sculptures, panneaux de bois, dessins grand format) illustrant ses réflexions sur le thème du mouvement qu’elle interprète tout aussi bien de manière positive : les voyages qui génèrent une grande mixité et richesse culturelles, que plus abruptement avec la circulation physique des corps forcée par les guerres, le terrorisme, la pauvreté, et impliquant de fait des migrations de toute sorte. Ainsi la colonisation, le déracinement ou même le trafic humain à proprement parler sont abordés dans cette exposition, dans des formes complexes, colorées et puissantes où chacun y puisera sens, et illustrées par des titres métaphoriques écrits à la manière de poèmes.
"Make me a summary of the world, she was his guide and had travelled on camel, rhino, elephant and kangaroo, dedicated to dried plants, glass houses-for medical study, vegetable sexuality, self-pollination, fertilization her reach pierced the woods country by country", 2014 de Rina Banerjee. Galerie Nathalie Obadia © Photo Éric Simon
Vue de l'exposition de Rina Banerjee. Galerie Nathalie Obadia © Photo Éric Simon
"Fury of the fringe, largely restless, faint and fragile at every start, it's first breath, jumpy and punctured as you see to let it be by way of watching fires grow, keep the wildness of our heart reach press for better way to merge all human and animal and plant trails, walks, migrations stray toward our common drinking hole", 2015 de Rina Banerjee. Galerie Nathalie Obadia © Photo Éric Simon
Partant du fait que le mouvement est un phénomène particulièrement propre à notre récente époque, porté par l’afflux des technologies et la multiplicité des réseaux, mais aussi accru par le pouvoir consumériste des pays de l’Ouest sur l’Est, Rina Banerjee explore de fronts dans ses œuvres ces différentes formes de circulations. Ainsi la sculpture Make me a summary of the world, she was his guide and had travelled on camel, rhino, elephant and kangaroo, dedicated to dried plants, glass houses - for medical study, vegeatible sexuality, self-pollination, fertilization her reach pierced the woods country by country peut-elle bien résumer cette thématique. Il est ici question, par une prolifération de matériaux et de formes (cornes pointues prêtes à transpercer, ombrelles protectrices, tête de poupée en plastique, rhinocéros en bois, coquillages, branches torturées, etc) de multiples déplacements entre différents continents, laissant trace sur son passage à la manière d’une pollinisation des airs.
"In mute witness at the outskrits and out of center she forms a final creased edge of makeshift settlements, a dark and iridescent thorn of horn pierces all home with the hard and the green of unripe fruit", 2015 de Rina Banerjee. Galerie Nathalie Obadia © Photo Éric Simon
"The body in pieces shipwrecked, scattered among oceans, sands,ports, and cities fragmented and funny her diaspora was sunny, tropical her fruit was being plucked digested", 2015 de Rina Banerjee. Galerie Nathalie Obadia © Photo Éric Simon
Plus sombrement, l’artiste évoque des situations traumatisantes tels : Soldier : overseas and out of place his species seeded dead to grow as common place, bore beautiful flowers of wound, carnage discovered a resin sticky like sweat. He had courage and loyalty when everyone wept and came home emptied while we splet, offrant l’image d’un homme luttant pour son identité, portant des poids morts, un crâne rouge surplombant son corps gonflé. Pour l’artiste, les différents objets utilisés sont comme des orphelins et son rôle d’artiste est alors de leur trouver une famille «fabriquée.»
"Heredity in variation and reproduction, an extension of self in movement and in flight could fly never never too far and forever always to be divided into the individual and the frightening face of the diminished other", 2015 de Rina Banerjee. Galerie Nathalie Obadia © Photo Éric Simon
"Vue de l'exposition de Rina Banerjee. Galerie Nathalie Obadia © Photo Éric Simon
Rina Banerjee s’est intéressée pour cette exposition certes à la mobilité des corps, mais sous couvert d’une fervente critique de leur marchandisation. A plusieurs reprises, l’individualité est mise à mal, l’esclavagisme est pointé du doigt, les enfants et les femmes sont les premiers êtres persécutés, kidnappés, utilisés comme monnaie d’échange, poussés au crime : Petty crime, shame on her mind.
Ainsi dans le grand dessin Human traffic, une mère qui se veut protectrice est entourée d’em- bryons de corps difformes, livrés à eux-mêmes dans un océan de couleur. « Je joue avec des changements d’échelle brusques dans mes dessins et sculptures. Je suis attirée par les détails délicats, fragiles, ésotériques et maladroitement placés dans l’œuvre, qui invitent à aller vers de nouvelles directions et nous mènent en voyage.» L’invitation au voyage est tentante, même si elle insinue parfois violence et brutalité. Son monde est comme une série de collisions culturelles inévitables où seul l’être humain, en tant qu’animal vivant, est propre à s’y adapter.
"Ligaments wait to strech in a identity that could double find home rubble find refuge in disguise", 2015 de Rina Banerjee. Galerie Nathalie Obadia © Photo Éric Simon
"Soldier: overseas and out of place his species seeded daed to grow as common place, bore beautiful flowers of wound, carnage discovered a resin sticky like sweat. He had courage and loyalty when everyone wept and came home emptied while we slept", 2014 de Rina Banerjee. Galerie Nathalie Obadia © Photo Éric Simon
Dénonçant l’impact du capitalisme sur nos rapports à l’univers et aux autres, l’artiste regrette que nous vivions dans un monde de ségrégation et de discrimination raciales, culturelles et écono- miques. «Mon oeil est fatigué de toujours regarder la culture à travers un seul prisme.» C’est la richesse de ses compositions, la fulgurance de ses couleurs, la multiplicité des sensations qu’elle fait éclore en nous à la vue de ses œuvres , échappatoire à tout enfermement et favorisant à leur tour un mouvement cette fois enrichissant vers l’autre et l’ailleurs.
"Orphan and one penny shook me some stars, like parrots in prison flew and fell into the wrong kind of family", 2015 de Rina Banerjee. Galerie Nathalie Obadia © Photo Éric Simon
Rina Banerjee est née à Calcutta, Inde en 1963. Elle vit et travaille à New York.
Depuis la fin des années 1990, elle expose dans de nombreuses institutions notamment avec «Astralis » à l’Espace Culturel Louis Vuitton à Paris en 2014. Du 19 septembre au 6 décembre 2015, Rina Banerjee participera à l’exposition Artist making movement à l’occasion de l’Asian Art Biennal se tenant au National Taiwan Museum of Fine Arts, Taichung, Taiwan.
Galerie Nathalie Obadia
18 rue du Bourg-Tibourg
75004 - Paris
http://www.galerie-obadia.com
Horaires d'ouverture: Du mardi au samedi de 11h à 19h.