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L'ACTUALITÉ DES EXPOSITIONS ET DES FOIRES INTERNATIONALES D'ART CONTEMPORAIN À PARIS ET EN ÎLE-DE-FRANCE. EXHIBITION IN PARIS

05 Feb

Expo Photographie Contemporaine: Bettina RHEIMS

Publié par Eric SIMON  - Catégories :  #Expo Photographie Contemporaine

Expo Photographie Contemporaine: Bettina RHEIMS

Du 28 Janvier au 27 Mars 2016

 

Bettina Rheims et la Maison Européenne de la Photographie entretiennent depuis toujours des liens intimes. Alors, quel meilleur endroit que celui dont elle a investi les espaces encore en friche, en 1990, pour exposer sa série Modern Lovers et où elle a semé le trouble en 2000 avec I.N.R.I., pour présenter aujourd’hui, pour la première fois à Paris, un itinéraire à travers quarante ans de photographie ?

"Mickey Rourke I", 1991 Los Angeles de Bettina Rheims - Courtesy MEP © Photo Éric Simon

"Mickey Rourke I", 1991 Los Angeles de Bettina Rheims - Courtesy MEP © Photo Éric Simon

"Kisten Mc Menary with black make up on her hand", 1994, Paris de Bettina Rheims - Courtesy MEP © Photo Éric Simon

"Kisten Mc Menary with black make up on her hand", 1994, Paris de Bettina Rheims - Courtesy MEP © Photo Éric Simon

"Daryl Hannah I", 1990, Paris de Bettina Rheims - Courtesy MEP © Photo Éric Simon

"Daryl Hannah I", 1990, Paris de Bettina Rheims - Courtesy MEP © Photo Éric Simon

Des premières photographies aux travaux personnels les plus récents, l’exposition, pensée comme un cheminement, mêle les séries légendaires, les images iconiques de Bettina Rheims et certains travaux plus confidentiels ou qui n’ont encore jamais été montrés en France.

Ni thématique ni chronologique, ce parcours sensible s’attache à mettre lumière les obsessions de Bettina Rheims autour de son sujet de prédilection : la femme, dans tous ses états. La féminité, questionnée, exposée, magnifiée est le fil rouge qui parcourt les trois étages de la Maison Européenne de la Photographie, ménageant des effets de surprise et des mises en parallèle inattendues entre les 180 images présentées.

 Bettina Rheims - Courtesy MEP © Photo Éric Simon

Bettina Rheims - Courtesy MEP © Photo Éric Simon

Série "Chambre close", 1991 de Bettina Rheims - Courtesy MEP © Photo Éric Simon

Série "Chambre close", 1991 de Bettina Rheims - Courtesy MEP © Photo Éric Simon

Entraînant d’emblée le visiteur au milieu des personnages qui peuplent l’œuvre de Bettina Rheims, la première salle de l’exposition en est une véritable introduction visuelle. Devant ces premiers tirages, monumentaux, intimidants ou émouvants, troublants ou fascinants, le visiteur est confronté, dans un face-à-face grandeur nature, aux codes de la féminité et plus largement à la question de l’identité.

Car l’œil de Bettina Rheims embrasse les transgressions et abolit les conventions pour révéler l’intimité la plus profonde et la plus universelle. Dès lors, c’est un jeu de miroirs qui s’enclen- che…

"Miss Miranda, London is watching you", 2013 Londres de Bettina Rheims - Courtesy MEP © Photo Éric Simon

"Miss Miranda, London is watching you", 2013 Londres de Bettina Rheims - Courtesy MEP © Photo Éric Simon

"Georgia Bee, wearing her own amazing shoes", 2013 de Bettina Rheims - Courtesy MEP © Photo Éric Simon

"Georgia Bee, wearing her own amazing shoes", 2013 de Bettina Rheims - Courtesy MEP © Photo Éric Simon

Bettina Rheims - Courtesy MEP

Bettina Rheims - Courtesy MEP

Bettina Rheims - Courtesy MEP

Bettina Rheims - Courtesy MEP

Bettina Rheims s’est approprié les codes de la photographie de nu pour les détourner et placer la question de la féminité au cœur de sa pratique. Elle met en danger autant qu’elle sublime la beauté de ces modèles. Mises à nu, vacillantes ou triomphantes, elles bousculent et intimident le spectateur.

Au-delà de la question de la féminité, Bettina Rheims a également exploré la question du genre, repoussant les codes de la représentation avec sa série Modern Lovers (1990), présentée ici conjointement avec son pendant le plus récent, Gender Studies (2011) et la série des Espionnes (1992).

Il s’agit toujours d’une mise à nu, des corps mais aussi des sentiments profonds de ces êtres qui se révèlent dans un entre-deux équivoque. Cet intérêt pour l’équivoque et le jeu des contraires transparait également dans la série Shanghai (2002). Photographiant des situations inatten- dues, Bettina Rheims montre les femmes chinoises partagées entre la culture avec laquelle elles ont grandi et une modernité fantasmée.

Bettina Rheims - Courtesy MEP

Bettina Rheims - Courtesy MEP

"Olga, Chapitre II, N°5", 2007 Paris de Bettina Rheims - Courtesy MEP © Photo Éric Simon

"Olga, Chapitre II, N°5", 2007 Paris de Bettina Rheims - Courtesy MEP © Photo Éric Simon

"Olga, Chapitre II, N°6", 2007 Paris de Bettina Rheims - Courtesy MEP © Photo Éric Simon

"Olga, Chapitre II, N°6", 2007 Paris de Bettina Rheims - Courtesy MEP © Photo Éric Simon

Portraitiste brillante, Bettina Rheims a su imposer dans l’imaginaire collectif les visages qui peuplent son monde.

Ses héroïnes, les femmes anonymes ou célèbres passées devant son objectif, sont photogra- phiées avec la même bienveillance, comme tend à le montrer la scénographie de l’exposition, qui présente en regard, les portraits des idoles de la musique des années 2000 et ceux des femmes détenues dans les prisons françaises, sa toute dernière série.

Bettina Rheims est avant tout une faiseuse d’images, qui défend dans sa pratique une tradition picturale séculaire. La plupart des photographies de Bettina Rheims témoignent de cet héritage, par un travail sur la composition et la narration notamment. Elles sont construites pour raconter une histoire, que ce soit celle du Christ dans la série I.N.R.I. (2000) ou encore celle de ces Héroïnes (2005), mystérieuses allégories de la mélancolie, série qui marque, pour Bettina Rheims, un retour à la tradition de la chambre photographique.

"Mika I", 1991 Paris de Bettina Rheims - Courtesy MEP © Photo Éric Simon

"Mika I", 1991 Paris de Bettina Rheims - Courtesy MEP © Photo Éric Simon

"Amanda", 1989 Paris de Bettina Rheims - Courtesy MEP © Photo Éric Simon

"Amanda", 1989 Paris de Bettina Rheims - Courtesy MEP © Photo Éric Simon

"Leslie", 1990 Paris de Bettina Rheims - Courtesy MEP © Photo Éric Simon

"Leslie", 1990 Paris de Bettina Rheims - Courtesy MEP © Photo Éric Simon

Bettina Rheims commence la photographie à la fin des années 1970 et consacre son premier travail à des strip-teaseuses et des acrobates rencontrées dans le quartier de Pigalle. Cette première série, publiée dans le magazine Egoïste fait rapidement l’objet d’expositions et marque le début de sa carrière.

À partir de ce moment là, elle mène parallèlement un travail de commande et des séries plus personnelles - “Animal” (1982) des portraits d’animaux empaillés traités avec un grand classicisme alterne avec des portraits d’acteurs, chanteurs, etc … de son époque à qui, au contraire, elle impose un style photographique très nouveau et décalé.


À la fin des années 1980, percevant un changement dans la société et plus particulièrement auprès des adolescents face à la montée du SIDA et l’inquiétude nouvelle qui en découle, elle travaille sur sa série “Modern Lovers”, premier travail sur l’androgynie, initiateur de ses recherches futures autour de l’identité, la transexualité ou le transgenre. 

 

Conception: Vanessa Mourot, avec la participation de Jean-Luc Monterosso

Maison Européenne de la Photographie

5/7 rue de Fourcy

Fr-75004 Paris

 

http://www.mep-fr.org/

 

Horaires d'ouverture:  du mercredi au dimanche de 11h à 20h

Accès à la billetterie jusqu’à 19h30

Fermé lundi, mardi et jours fériés

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