Gérard Rancinan - Courtesy Galerie Rive Gauche © Éric Simon
Du 12 Février au 12 Mars 2016
La Galerie Marcel Strouk invite Gérard Rancinan à exposer sa toute nouvelle série artistique A small Man in a big world et Caroline Gaudriault à présenter son livre Un petit homme dans un vaste monde dont est inspirée la série photographique du même nom. L’essai qu’elle signe avec le politologue américain Francis Fukuyama est l’occasion de parler de la place de l’homme dans le monde contemporain.
Gérard Rancinan a transposé ces pensées métaphysiques en une quinzaine d’œuvres photographiques à l’esthétique épurée où il est alors question d’un homme confronté à l’invariable géométrie du monde. Chaque nouvelle série est une prise de risque pour Rancinan qui n’hésite pas dans cette vision du monde jusqu’au-boutiste, à chercher la rupture avec son travail précédent.
On se méprenait à le voir trop vite installé dans la réalisation de mises en scène volontairement baroques et bavardes, comme notre époque, revisitant ses codes et les signes de notre histoire occidentale. Il choisit aujourd’hui l’intimité du studio et le travail avec un unique danseur.
"Small man in a big world" de Gérard Rancinan - Courtesy Galerie Rive Gauche
Détail "Small man in a big world" de Gérard Rancinan - Courtesy Galerie Rive Gauche © Éric Simon
"Le prisonnier", 2015 de Gérard Rancinan - Courtesy Galerie Rive Gauche
"Small Man In Motion", 2015 de Gérard Rancinan - Courtesy Galerie Rive Gauche
Dans une recherche graphique, minimaliste et épurée, il s’est rapproché d’une écriture contras- tée, presque noire et blanche sans jamais l’être totalement. L’œuvre proposée n’en garde pas moins sa signature identitaire dans ce qu’elle a de contemporain et de monumental. Rancinan se plonge dans la symbolique en mettant en rapport l’homme dans ses attitudes face au monde, à travers le jeu des formes géométriques.
Il pousse les limites, cherche la ligne essentielle entre l’homme et son monde, l’équilibre précaire d’une tension entre l’un et l’autre, parfois dans une relation harmonieuse, d’autres fois dans une relation déstabilisante. Il est toujours question d’axe à trouver, métaphore d’un sens que les hommes donnent à leur existence.Cette nouvelle approche naît du livre de sa collaboratrice de dix-sept ans.
Art vidéo Installation "Small man in a big world" de Gérard Rancinan - Courtesy Galerie Rive Gauche © Éric Simon
"Black Earth And The Fool", 2015 de Gérard Rancinan - Courtesy Galerie Rive Gauche
"The Runner", 2015 de Gérard Rancinan - Courtesy Galerie Rive Gauche
Pour son essai Un petit homme dans un vaste monde, Caroline Gaudriault est partie à l’Université de Stanford rencontrer Francis Fukuyama, le penseur de La Fin de l’Histoire, politologue et philosophe américain, avec l’idée qu’un monde nouveau est en marche.
De leurs échanges est née une conversation où ils se posent ensemble la question du devenir de l’identité humaine. Aboutissement ou déliquescence ? Le projet intellectuel et photographique ne fait plus qu’un.
A l’heure des questionnements sur la nature humaine, entre nanotechnologies et ingénierie génétique, Un petit homme dans un vaste monde se place à contre-courant et replace l’homme dans ce qui fait toute sa fragilité et donc sa beauté. Il n’est plus question de menaces puisque l’homme est déjà dans un après. À travers des pensées libres et des photographies symboliques, il s’agit peut-être de l’évocation d’un homme nouveau.