"Sans titre" de Prophet Royal ROBERTSON - Courtesy Christian BERST Art Brut © Photo Éric Simon
Du 27 octobre au 19 novembre 2016
La galerie christian berst art brut organise la première exposition monographique en France consacrée à l'artiste américain Royal Robertson (1936-1997), présent dans de nombreuses collections aux États-Unis et en Europe. Des dessins d'un autre Américain, Albert Moser (né en 1928), célèbre surtout pour ses photographies panoramiques, seront montrés dans le cabinet de curiosité. |
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"Sans titre", 1987 de Prophet Royal ROBERTSON - Courtesy Christian BERST Art Brut © Photo Éric Simon
Prophet Royal Robertson naît en Louisiane, en 1936. Jeune homme, il migre sur la côte Ouest où il travaille alternativement dans les champs ou comme peintre d'enseignes. Puis, il revient sur ses terres pour y veiller sa mère mourante et pour y épouser, en 1955, Adell, qui lui donnera 11 enfants. Cette vie paisible, quoique rude, sera progressivement dévastée par la schizophrénie para- noïde dont souffre Royal. Sa jalousie maladive et ses bouffées délirantes finissent par faire éclater toute sa famille et, à mesure qu'il s'enfonce dans sa solitude, le monde lui paraît de plus en plus hostile. |
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"Sans titre" de Prophet Royal ROBERTSON - Courtesy Christian BERST Art Brut © Photo Éric Simon
"Sans titre" de Prophet Royal ROBERTSON - Courtesy Christian BERST Art Brut © Photo Éric Simon
Dès lors, il se mue en prophète sans disciples, se plaçant résolument dans un espace-temps mythique. Son existence, à partir de cette époque, est rythmée par d'incessants allers-retours entre l'intimité de sa maison - dont l'accès est hérissé de mises en garde - et les contrées extraterrestres où il puise sa consolation. Chacun de ses « voyages » semble donner lieu à une œuvre portée par un souffle eschatologique. Une œuvre gardant constamment la trace des infidélités supposées de sa femme comme une perpétuation du péché originel, mêlées à d'autres imprécations furieuses et à des litanies de péchés irrémissibles. Royal met son habileté de peintre d'enseignes au service d'un évangile pop, historié et hysté- rique, aux couleurs stridentes et aux typographies hallucinées. Ses calendriers sont comme la chronique d'un temps magique, ponctuée de versets bibliques et assortie de visions qui paraissent surgies de comics books au service du redressement moral. |
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"Sans titre" de Prophet Royal ROBERTSON - Courtesy Christian BERST Art Brut © Photo Éric Simon
Ascensions éthérées, portraits de divinités ou d'aristocrates « martiens », architectures futuristes pareilles à des « maisons témoins » d'un monde à venir, c'est comme si Royal Robertson, tel un Moïse des temps modernes, était descendu de sa planète chargé de ses propres tables de la loi. En quête de rédemption la nôtre comme la sienne Prophet Royal Robertson disparaît en 1997, cinq ans après que l'ouragan Andrew eût emporté son havre de prédication. |
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"Sans titre" de Prophet Royal ROBERTSON - Courtesy Christian BERST Art Brut © Photo Éric Simon
“Prophet” Royal Robertson, né en Louisiane, y exerçait le métier de peintre d’enseignes jusqu’à ce que sa femme Adell le quitte au début des années 70. Elle deviendra dès lors l’un des thèmes obsédants de ses dessins.
L’autre moitié de son œuvre traduit ses visions, pétries de science-fiction, de moyens de locomotion futuristes, voire d’architectures fantastiques. Sa science de l’imbrication du texte et de l’image d’une grande modernité ajoutée à la sincérité de cet écorché donnent à son oeuvre une puissance plastique rare.
Présenté dans de nombreuses collections aux Etats-Unis, Royal Robertson est une figure majeure de l'art brut.
Christian BERST Art Brut Paris
3/5 passage des Gravilliers
Paris 75003
http://www.christianberst.com/
Horaires d’ouverture : du mardi au samedi de 14h à 19H