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L'ACTUALITÉ DES EXPOSITIONS ET DES FOIRES INTERNATIONALES D'ART CONTEMPORAIN À PARIS ET EN ÎLE-DE-FRANCE. EXHIBITION IN PARIS

07 Jun

Expo Illustration Contemporaine: Mike DIANA & Stu MEAD "America's most Wanted"

Publié par Eric SIMON  - Catégories :  #Expo Illustration Contemporaine, #Expo Duo Show

"Oeuvres de 1993 / 2017 de Mike DIANA - Courtesy Arts Factory © Photo Éric Simon

"Oeuvres de 1993 / 2017 de Mike DIANA - Courtesy Arts Factory © Photo Éric Simon

Du 24 mai au 17 juin 2017


[ certaines oeuvres présentées sont susceptibles de heurter un public non averti ]

 

La galerie Arts Factory et les éditions DIVUS, l’exposition "America's Most Wanted" met à l’honneur Mike Diana et Stu Mead, deux artistes parmi les plus subversifs issus de l’underground américain des années 90.

 

"Oeuvres de 1993 / 2017 de Mike DIANA - Courtesy Arts Factory © Photo Éric Simon

"Oeuvres de 1993 / 2017 de Mike DIANA - Courtesy Arts Factory © Photo Éric Simon

"Oeuvres de 1993 / 2017 de Mike DIANA - Courtesy Arts Factory © Photo Éric Simon

"Oeuvres de 1993 / 2017 de Mike DIANA - Courtesy Arts Factory © Photo Éric Simon

"Moon Girl", 2017 de Stu MEAD - Courtesy Arts Factory © Photo Éric Simon

"Moon Girl", 2017 de Stu MEAD - Courtesy Arts Factory © Photo Éric Simon

Né en 1969 à New York, Mike Diana déménage à l’âge de 10 ans à Largo, en Floride. Il y reçoit une solide éducation catholique mais, dégoûté par les sermons sur la peur de finir en enfer, il arrête d’aller à l’église vers l’âge de 16 ans.

 

Dès 1987, il publie à l’école de courts récits distribués sous le manteau, dans lesquels il met en scène le massacre sanguinaire des professeurs de son collège. Il lance l’année suivante ses fanzines "HVUYIM", puis "Angel Fuck", avec un ami originaire de New York, vouant lui aussi une sainte haine à la Floride conservatrice. Les publications se font connaître via les réseaux alternatifs et se vendent surtout par voie postale en dehors de l’État.

 

En 1988 il travaille comme concierge dans une école primaire et profite de la photocopieuse pour imprimer ses histoires évoquant pêle-mêle viols d’enfants, mutilations et drogue. Des originaux oubliés seront retrouvés sur place et il sera sans surprise renvoyé.

éAdam et Eve", 2016 de Stu MEAD - Courtesy Arts Factory © Photo Éric Simon

éAdam et Eve", 2016 de Stu MEAD - Courtesy Arts Factory © Photo Éric Simon

éCobra Killer", 2002 de Stu MEAD - Courtesy Arts Factory © Photo Éric Simon

éCobra Killer", 2002 de Stu MEAD - Courtesy Arts Factory © Photo Éric Simon

Gravures de 2001/2006 de Stu MEAD - Courtesy Arts Factory © Photo Éric Simon

Gravures de 2001/2006 de Stu MEAD - Courtesy Arts Factory © Photo Éric Simon

En 1991, Mike Diana est soupçonné dans l’affaire Gainsville, qui concernait le meurtre parfois accompagné de viol de cinq étudiants. Des scènes de violence dessinées par Diana sont considérées comme proches des circonstances des crimes non-élucidés. Lorsqu’une analyse ADN réalisée par le FBI l’innocente complètement, tout son dossier est transféré à Largo. Michael Flores, policier local, découvre alors horrifié quelques "Boiled Angel" comics.

 

Se faisant passer pour un dessinateur de zines fraîchement débarqué dans le coin, il commande le reste de la production de l’auteur. Mike Diana se retrouve en 1992 convoqué au tribunal pour publication, distribution et publicité de matériel obscène. Il sera le premier artiste de l’histoire à être condamné pour obscénité aux Etats-Unis.

 

Les démêlés judiciaires de Mike Diana ont inspiré à David Johnston une pièce de théâtre intitulée "Busted Jesus Comix". "The Trial of Mike Diana" un film réalisé par Frank Henenlotter est actuellement en cours de production.

Gravures de 2001/2006 de Stu MEAD - Courtesy Arts Factory © Photo Éric Simon

Gravures de 2001/2006 de Stu MEAD - Courtesy Arts Factory © Photo Éric Simon

"Drawing Pool", 1996 de Stu MEAD - Courtesy Arts Factory © Photo Éric Simon

"Drawing Pool", 1996 de Stu MEAD - Courtesy Arts Factory © Photo Éric Simon

"Toilet God", 1998  de Mike DIANA - Courtesy Arts Factory © Photo Éric Simon

"Toilet God", 1998 de Mike DIANA - Courtesy Arts Factory © Photo Éric Simon

Publiée en France dès 1995 par Stéphane Blanquet dans son fanzine "La Monstrueuse" et les éditions le Dernier Cri, l’œuvre pléthorique de Mike Diana a fait l’objet en 2014 d’une imposante monographie intitulée "America Live & Die".

 

Compilé par la maison d’édition anglo-tchèque DIVUS, ce remarquable travail éditorial remet en perspective plus de 25 ans de production graphique en deux volumes. Soit 528 pages de peintures aussi naïves qu’explosives, d’inénarrables comics aux récits amoraux, truffés de personnages répondant à la moindre de leurs impulsions, où la prise de stupéfiants, les propositions sexuelles les plus incongrues, les rencontres les plus étranges sont accueillies avec l’ingénuité de l’enfance et des organes sexuels d’adultes.

"Schoolyard giant", 1998 de Mike DIANA - Courtesy Arts Factory © Photo Éric Simon

"Schoolyard giant", 1998 de Mike DIANA - Courtesy Arts Factory © Photo Éric Simon

Mike DIANA - Courtesy Arts Factory © Photo Éric Simon

Mike DIANA - Courtesy Arts Factory © Photo Éric Simon

"Ship of Fools", 2012 de Stu MEAD - Courtesy Arts Factory © Photo Éric Simon

"Ship of Fools", 2012 de Stu MEAD - Courtesy Arts Factory © Photo Éric Simon

"Ray Machine", 2016 de Stu MEAD - Courtesy Arts Factory © Photo Éric Simon

"Ray Machine", 2016 de Stu MEAD - Courtesy Arts Factory © Photo Éric Simon

"Pink girls with Rockets", 1990 de Stu MEAD - Courtesy Arts Factory © Photo Éric Simon

"Pink girls with Rockets", 1990 de Stu MEAD - Courtesy Arts Factory © Photo Éric Simon

"Hand", 2003 de Stu MEAD - Courtesy Arts Factory © Photo Éric Simon

"Hand", 2003 de Stu MEAD - Courtesy Arts Factory © Photo Éric Simon

Influence majeure pour des artistes comme Johnny Ryan ou Benjamin Marra, le travail de Mike Diana, loin d’être le sujet d’un délire intimiste pervers, doit se lire comme le portrait grimaçant d’une certaine Amérique, celle des petites villes conservatrices où l’on s’ennuie, tiraillées entre individualisme, pression religieuse et étiquette sociale.

Arts Factory Bastille
27 rue de charonne

75011 paris

France

 


Jours et horaires d'ouverture: du lundi au samedi de 12h30 à 19h30

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