Expo Sculpture Contemporaine: TAKIS “Black and white. The Fourth dimension.”
Du 9 septembre au 19 octobre 2017
Figure majeure de la scène artistique européenne d’après-guerre, Takis explore les forces invisibles et l’omniprésence de l’énergie en toute chose. Installé à Paris à partir de 1954, il fréquente ses contemporains Klein, Spoerri, Tinguely… et suscite une certaine fascination chez les écrivains de la Beat Generation.
L’énergie des champs magnétiques est l’un des fondements de l’œuvre de Takis dès ses premières recherches artistiques.
A partir de la fin des années 1950, Takis invente les sculptures télé-magnétiques, où des objets métalliques issus du quotidien défient la gravité à l’aide d’aimants et flottent dans l’espace. « Savant intuitif », Takis a recours aux lois physiques et à la technologie pour parvenir à échapper à la pesanteur et à « introduire dans la sculpture une force nouvelle continue et vivante ».
Si Takis est considéré aujourd’hui comme l’un des rares innovateurs de la sculpture après Calder, Brancusi et Giacometti, la libération des forces de la nature prévaut sur la forme esthétique dans son œuvre. Composées de pièces d’origine industrielle ou mécanique, les œuvres de Takis sont issues du croisement entre l’art, la technologie et la science.
Si Takis est considéré aujourd’hui comme l’un des rares innovateurs de la sculpture après Calder, Brancusi et Giacometti, la libération des forces de la nature prévaut sur la forme esthétique dans son œuvre. Composées de pièces d’origine industrielle ou mécanique, les œuvres de Takis sont issues du croisement entre l’art, la technologie et la science.
Dans cette exposition personnelle, la Galerie Xippas présente des œuvres emblématiques du travail de Takis, tels que les Murs magnétiques ainsi qu’un Musical, œuvres qui traversent toute sa carrière jusqu’à aujourd’hui.
Impressionné par les phénomènes naturels et le développement industriel de l’époque, Takis se sert de l’électromagnétisme et crée, à partir de 1965, les Musicaux pour produire, selon lui, la musique des sphères. « Instrument » inventé par Takis, le Musical (1972) est constitué d’un panneau de bois au dos duquel est fixé un aimant électromagnétique qui attire et repousse une aiguille suspendue. L’aiguille frappe une corde tendue sur le panneau et produit un son fort et distinct au rythme aléatoire des ondes magnétiques, créant une musique mystérieuse.
Le goût de Takis pour le hasard dans la composition sonore le relie à John Cage, avec qui il échange des idées dans les années 1960 et dont il partage l’intérêt pour la philosophie zen et la mythologie. Le cosmos n’est pas silencieux et Takis cherche à rendre audible les forces naturelles.
Les Murs magnétiques prolongent cette quête en la transposant dans le champ de la peinture où des formes métalliques soumises à des aimants fixés au revers de la toile, sont attirées à la surface de la peinture. Ces éléments sont reliés à la toile par la seule force de l’aimant et peuvent donc être déplacés à sa guise par le spectateur. La toile devient alors une installation participative évolutive questionnant la place du spectateur et le caractère aléatoire de la forme. Présentées ici en noir et blanc, ces toiles monochromes, comme le Yin et le Yang, évoquent le principe complémentaire des aimants.
La force d’attraction entre les aimants agit de la même manière que l’attraction entre les hommes, ou qu’entre les corps célestes. Pour Takis, il s’agit non seulement de l’énergie dans le sens physique, mais également d’un souffle qui traverse tout être vivant.
Au-delà des phénomènes terrestres, le travail de Takis ouvre une dimension universelle et donc atemporelle. Ce n’est pas le temps, mais l’énergie, cette force mystérieuse qui régit le monde et que les humains ont de tout temps cherché à comprendre, qui représente cette autre dimension, la quatrième dimension de l’univers. Agissant dans les champs magnétiques, la sculpture est avant tout un moyen de réveiller chez le spectateur les sensations de l’espace. « Je suis les indications de la matière », dit Takis de son travail. Ne cherchant pas à dominer la matière, mais au contraire à libérer les forces invisibles, présentes dans le monde, Takis suit l’idée de Platon selon laquelle « l’artiste est celui qui prend en compte l’invisible et le rend visible ».
Panagiotis Vassilakis dit Takis est né en 1925 à Athènes. Dès 1946, il découvre les œuvres de Picasso et Giacometti et réalise des bustes en plâtre inspirés de l’art cycladique. En 1954, il s’installe à Paris où il intègre l’atelier de Brancusi pour quelques mois. A partir de cette période, il partage son temps entre Paris et Athènes et commence à exposer à Paris, à Londres et à New York.
108, rue Vieille du Temple
Fr - 75003 Paris
www.xippas.com
Horaires d’ouverture: Du mardi au samedi de 10h à 13h et de 14h à 19h