Exposition Peinture Contemporaine: UMAN « The Universe Part II »
Du 25 janvier au 17 mars 2018
« Un » parmi l'infinité des mondes qui regardent les autres - chacun étant unique et faisant partie de la même mosaïque universelle. L'Univers - s'étendant à l'infini, en suspension dans nos esprits, est l'infini en nous. »
Uman, artiste transgenre, autodidacte, offre une contemplation vivante de l'immensité radicale de l'univers qui, à son tour, « embrasse et unit tous les genres et toutes les nationalités ». Alors que la plupart des artistes outsider ont tendance à pencher vers le figuratif, le travail d'Uman occupe un domaine plus abstrait, bien qu'il ne soit pas académique ou conceptuel.
Aussi, bien que, souvent, la description professionnelle du travail d'un artiste émergent inclue techniques, influences, mouvements et autres jargons artistiques, d'aucuns s'accordent à dire que le travail d'Uman relève davantage du domaine du sensible, du mystère, de l'insaisis- sable, et suscite un sentiment d'enchantement émotionnel qui défie l'explication logique.
Uman trouve son inspiration dans la nature- il peint à même l'herbe, de manière spontanée, ses formes abstraites sont inspirées de figures tels que les oiseaux ou les feuilles. Sur cette préférence pour les formes abstraites, Uman dit que c'est « juste arrivé comme ça. Tout part de quelque chose de figuratif et je le change en une non-image.
Je ne peux pas vraiment l'expliquer. Vous devez creuser profondément à l'intérieur de vous, que ce soit pour faire jaillir la peinture ou utiliser une brosse et entrer en transe, tout en ajoutant et en soustrayant des éléments jusqu'à ce que vous ayez l'impression que c'est finalement quelque chose. "
Viscéral et poétique, enraciné dans une expérience autobiographique spécifique - une enfance et une adolescence passées au Kenya et en Somalie, et une migration subséquente en Europe puis aux États-Unis, le travail d'Uman soulève un ensemble complexe de questions concernant la mémoire, l'identité et le genre: les constructions restent fluides, constamment en mouvement.
Les peintures à grande échelle, ostensiblement abstraites - généralement peintes sur des toiles de lin ou de coton non étirées - sont directement inspirées par les changements saisonniers esthétiques (et psychologiques) du paysage dans l'État de New York où l'artiste est actuellement basé. «Je reviens toujours aux mêmes couleurs de mon enfance. La plupart des femmes au Kenya ont des robes très colorées, très terre-à-terre. Des couleurs que je retrouve parfois dans le ciel enflammé par un soleil couchant ».
Uman ne se tourne vers la peinture que vers l'âge de 30 ans et son utilisation intuitive et sophistiquée de la couleur lui vaut immédiatement l'attention de personnalités du monde de l'art contemporain.
« Les couleurs, comme des oiseaux, le geste, comme une partition de musique » observe Anne de Villepoix.
Uman a également été très influencé par une enfance au sein d'une famille musulmane stricte où l'écriture quotidienne du Coran sur de longues planches à l'encre noire lui a donné le goût du geste fluide.Sont présentées, dans le cadre de cette exposition, les peintures les plus représentatives de cette force vive, des peintures riches, colorées, vibrantes, à l'image de cet artiste hors « normes ».
Uman, né en 1980, vit et travaille dans l'État de New York et est affilié au «137 Artists Collective», un studio d'art new-yorkais créé par Annatina Miescher, une psychiatre praticien- ne née en Suisse et basée à New York.
Uman a collaboré avec l'artiste Bjarne Melgaard pour des expositions à la galerie Ramiken Crucible de New York et à l'Institute of Contemporary Art de Londres, en 2012. Plus récemment, le travail d'Uman a été présenté en solo show par la galerie White Columns, à New York, en 2015.
Galerie Anne de Villepoix
43 rue Montmorency
75003 Paris – France
http://www.annedevillepoix.com
Jours et horaires d’ouverture : du mardi au samedi de 10 h à 19 h