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L'ACTUALITÉ DES EXPOSITIONS ET DES FOIRES INTERNATIONALES D'ART CONTEMPORAIN À PARIS ET EN ÎLE-DE-FRANCE. EXHIBITION IN PARIS

12 Mar

Exposition Peinture Contemporaine: Yan PEI-MING

Publié par Eric SIMON  - Catégories :  #Expo Peinture Contemporaine

"Elle préfère attendre", 2018 de Yan PEI-MING - Courtesy Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon

"Elle préfère attendre", 2018 de Yan PEI-MING - Courtesy Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon

Du 2 mars 2018 au 21 avril 2018

 

 

La Galerie Thaddaeus Ropac a le plaisir de présenter Dating, une nouvelle exposition de Yan Pei-Ming. À travers un accrochage audacieux, l’artiste fait dialoguer des portraits de papes avec des nus et d’autres scènes érotiques. Une nouvelle série de gouaches sur papier est également présentée.

"Cardinal Pietro Bembo", 2017 de Yan PEI-MING - Courtesy Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon

"Cardinal Pietro Bembo", 2017 de Yan PEI-MING - Courtesy Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon

"Elle se regarde", 2018 de Yan PEI-MING - Courtesy Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon

"Elle se regarde", 2018 de Yan PEI-MING - Courtesy Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon

"Elles", 2018 de Yan PEI-MING - Courtesy Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon

"Elles", 2018 de Yan PEI-MING - Courtesy Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon

Yan Pei-Ming a toujours été fasciné par les portraits pontificaux et le rôle qu’ils ont joué dans la représentation du pouvoir et de l’autorité. Avec sa palette monochromatique caractéristique et ses coups de pinceaux énergiques, Yan Pei- Ming revisite les canons qui ont marqués l’histoire de ce genre unique, en faisant référence à Titien, Giorgione, ou encore Velázquez.

 

Sa fascination s’étend également à la manière dont la reproduction et la circulation de ces images canoniques a influencé la connaissance que nous en avons, jusqu’à prendre une place à part dans notre musée imaginaire. 

"Pape Paul III tête nue", 2017 de Yan PEI-MING - Courtesy Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon

"Pape Paul III tête nue", 2017 de Yan PEI-MING - Courtesy Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon

"Elle avec moi", 2018 de Yan PEI-MING - Courtesy Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon

"Elle avec moi", 2018 de Yan PEI-MING - Courtesy Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon

"Elle en bleu", 2018 de Yan PEI-MING - Courtesy Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon

"Elle en bleu", 2018 de Yan PEI-MING - Courtesy Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon

La palette de rouges veloutés et de bleus profonds transfigure chaque peinture, donnant à l’œuvre une intensité et une crudité fortement accentuée par les coups de pinceaux vigoureux.

L’aspect gestuel de la peinture de Yan Pei-Ming atteint un autre degré grâce aux coulures, une technique qui marque un développement nouveau dans sa recherche picturale. Aux yeux de l’artiste, l’acte physique de peindre est un aspect essentiel de l’œuvre achevée. Les gradations subtiles du rouge au bleu ouvrent la voie à une approche sensorielle et émotionnelle, comme si l’artiste capturait cette transition du froid au chaud.

 

L’utilisation du bleu est prépondérante dans l’exposition, autant dans les représentations des papes que dans celles des nus. L’artiste fait référence à cette couleur spécifique comme étant un « Bleu de Paris ». Cette appellation rappelle la fameuse période bleue de Picasso.

Alors que certaines œuvres traduisent un sentiment de puissance habituellement associé à ce genre, d’autres comme Le Titien (2017) baignent dans une atmosphère plus mélancolique.

Mademoiselle G.", 2016 de Yan PEI-MING - Courtesy Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon

Mademoiselle G.", 2016 de Yan PEI-MING - Courtesy Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon

Dans l’espace d’exposition, les portraits de pape conversent avec des peintures d’un genre totalement différent, celui du nu féminin et des scènes érotiques. Ce dialogue des genres a pour but de restaurer un équilibre entre l’archétype de la représentation papale, considéré comme un sujet noble, avec celui du nu féminin, d’importance historique mineure de part ses liens avec la peinture de genre.

En couplant des sujets habituellement incompatibles, l’exposition propose une réflexion sur l’abolition du système de hiérarchie des images à l’ère de l’information, alors qu’aujourd’hui chacun passe instantanément d’une image à l’autre, qu’il s’agisse d’une image d’actualité, d’une publicité à connotation sexuelle ou plus banale.

Plutôt qu’une narration précise, l’exposition cherche à retranscrire l’hétérogénéité de notre environnement visuel actuel. 

"Mademoiselle M. & Monsieur", 2016 de Yan PEI-MING - Courtesy Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon

"Mademoiselle M. & Monsieur", 2016 de Yan PEI-MING - Courtesy Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon

"Mesdemoiselles K. et E.", 2016 de Yan PEI-MING - Courtesy Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon

"Mesdemoiselles K. et E.", 2016 de Yan PEI-MING - Courtesy Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon

Les thèmes du nu féminin et des scènes érotiques, bien que rares dans le travail de Yan Pei-Ming, ont été importants dès le début de sa carrière. Certaines de ses premières peintures répertoriées font, dès 1986, clairement référence au nu.

Il a exploré plus intensément ce thème dans sa série iconique Eros City (2004), où il dépeint des prostituées de grandes villes internationales dans une palette de rouges cramoisis. Concernant ses nus, l’historien de l’art Bernard Marcadé précise : « La peinture de Yan Pei-Ming elle-même ne cherche pas à séduire. Elle se situe toujours aux points les plus névralgiques, dans les zones les plus malaisées de notre monde. » La plupart des peintures de nus ont pour titre de simples pronoms: EllesElle avec ElleLui avec ElleElle avec Moi.

Certaines sont probablement des prostituées, d’autres ressemblent davantage à des figures célèbres de l’histoire de l’art ; mais les titres rendent le sujet non spécifique, et la peinture atteint une qualité universelle.

Un de ses portraits féminins porte néanmoins un titre précis : Suzanne évoque aussi bien le nom d’une prostituée que l’épisode biblique de Suzanne et les Vieillards, corroborant ainsi la phrase de Ming : « J’ai toujours essayé de m’exprimer dans un langage pictural universel. » 

"Mademoiselle A. et Monsieur", 2016 de Yan PEI-MING - Courtesy Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon

"Mademoiselle A. et Monsieur", 2016 de Yan PEI-MING - Courtesy Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon

"Mesdemoiselles H. et V.", 2016 de Yan PEI-MING - Courtesy Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon

"Mesdemoiselles H. et V.", 2016 de Yan PEI-MING - Courtesy Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon

Le nu féminin constitue également le sujet d’une suite de gouaches en grisaille, exposées dans la galerie du premier étage.

C’est la première fois depuis le milieu des années 80 que Yan Pei-Ming travaille sur ce médium. Ces gouaches en dégradé de gris trouvent leur inspiration dans des photographies historiques provenant de la collection du Musée Niepce à Chalon-sur-Saône.

Cette série est marquée par un sentiment d’intimité et de mystère. 

"Elle avec elle", 2018 de Yan PEI-MING - Courtesy Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon

"Elle avec elle", 2018 de Yan PEI-MING - Courtesy Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon

Le thème du pouvoir est souligné non seulement par le choix des sujets et la matérialité des peintures, mais aussi par le jeu des regards. L’accrochage audacieux permet aux regards de se croiser, de se rencontrer, d’interagir, qu’il s’agisse du regard du voyeur, de celui du spectateur, ou de celui de l’artiste. L’autoportrait de l’artiste, Lui, accroché en hauteur au sein de l’espace d’exposition, a l’air de regarder la scène se jouer.

 

Un catalogue comprenant des textes de Bernard Marcadé et de Reinhard Spieler sera publié à l’occasion de l’exposition.

"Lui", 2018 de Yan PEI-MING - Courtesy Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon

"Lui", 2018 de Yan PEI-MING - Courtesy Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon

Né à Shanghai en 1960, Yan Pei-Ming arrive à Dijon en 1980  à l'âge de 20 ans où il intègre l'école des Beaux-arts. Rendu célèbre par ses portraits de Mao traités en grisaille sur de grands formats traduisant avec fougue les traits de ses modèles, l'artiste décrit sa pratique de la peinture comme « une attaque, une détermination qui a un sens à la fois spirituel, moral mais aussi critique ». Pensionnaire à la Villa Médicis en 1993, il va alors concevoir une oeuvre monumentale, s'inspirant d'un conte chinois, Les 108 brigands, composé des portraits de son entourage à Rome et des visiteurs qu'il a reçus. C'est ainsi qu'il mêle avec talent l'histoire et l'actualité.

Galerie Thaddaeus ROPAC - Paris

7 rue Debelleyme

FR-75003 Paris

 

 

https://www.ropac.net

 

 

Jours et horaires d’ouverture : du mardi au samedi de 10h à 19h.

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