Exposition Solo Show : Hugo AVETA « La Densidad de los Bosques »
Serie El umbral de la zona "La densidad de los bosques", 2018 de Hugo AVETA - Courtesy NextLevel Galerie © Photo Éric Simon
Du 12 mai au 13 juillet 2018
NextLevel Galerie est heureuse de présenter une exposition de nouvelles œuvres de l’artiste argentin Hugo Aveta, du 12 mai au 13 juillet 2018, vernissage en présence de l’artiste le samedi 12 mai de 18h à 20h. Pour sa troisième exposition à la galerie, La Densidad de los Bosques, seront présentées la video Oceano avec une installation in situen dialogue avec ses nouvelles séries Los Ojos Sobre La Tierra et El Umbral de La Zona.
Images en tant que traces d’une action. Vestiges du passé de zones de transit erratiques re- crées de mémoire inlassablement. Signes d’un présent continu. Vues insolites modifiant l’ordre normalisé des choses. Chacune de ces affirmations définit un aspect du travail de Hugo Aveta.
Une œuvre qui n’a de cesse de re-activer le passé pour mieux convoquer des sujets aux interférences complexes avec un présent habité d’incertitudes.
Serie El umbral de la zona "El umbral de la zona", 2018 de Hugo AVETA - Courtesy NextLevel Galerie © Photo Éric Simon
Serie El umbral de la zona "Vigilia", 2018 de Hugo AVETA - Courtesy NextLevel Galerie © Photo Éric Simon
Certaines images (série Los Ojos Sobre La Tierra) reconstituent des vues de territoires, connus pour la plupart d’entre nous à travers les médias. Ici, l’espace et sa distance, relève de l’orographie et de ses accidents, homogénéisé à travers la couche terrestre, et dont notre vision s’apparente à celle depuis les airs.
En elles, l’œil se perd dans la finesse des textures et des traces qui rendent subtilement compte des problématiques tant humanitaires (la situation des réfugiés de guerre ou les migrations clandestines), écologiques (déforestation massive) ou encore relevant de la traite des êtres humains.
Serie El umbral de la zona "Los amigos lioran eso que recuerda", 2018 de Hugo AVETA - Courtesy NextLevel Galerie © Photo Éric Simon
Toutes sont construites à partir de matériaux issus de la terre, cendre, argile, oxyde, pigment ou encre sur verre, par Aveta lui-même, qu’il photographie comme un ultime geste avant l’oubli; opposant autant le caractère solide (la part historique), que fluide (la manière dont nous réceptionnons ces évènements) comme dans une forme de résistance.
Ici, le geste autant que les matériaux utilisés, et sous couvert d’une prise de vue, sont comme une mise en abîme d’un récit qui se répète malgré la singularité de chacun d’eux.
Serie los ojos sobre la tierra "Peru, mina de oro", 2017 de Hugo AVETA - Courtesy NextLevel Galerie © Photo Éric Simon
Serie los ojos sobre la tierra "Frontera Mejico", 2017 de Hugo AVETA - Courtesy NextLevel Galerie © Photo Éric Simon
La vidéo (Oceano), quant à elle, reconstitue une certaine réalité d’éléments disparates capturés sous l’eau à la merci des flux et reflux des marées. Ils montrent à la fois tant leur précarité que leur résistance à l’image du paradoxe de la condition humaine.
Aveta propose une série d’images (série El Umbral de La Zona) dans lesquelles il semblerait chercher à présenter, ou rendre visible, le temps que chacune d’elles est capable de condenser: une série de couches superposées de matériaux divers les construit et leur donne, à son tour, cette condition complexe et multiple.
C’est peut-être cette condition qui fait d’elles des présences troublantes qui convoquent un état de veille, nous invitent à une position attentive.
En référence au pouvoir des images, peut-être à la recherche d’une définition, les images d’Aveta scrutent: elles sont là, toujours en latence prête à offrir une infinité de sens, peut-être autant que les regardeurs qui les observent.
Car, comme l’affirmait Georges Didi-Huberman, les images prennent position, les images survivent aussi, résistent. Aveta fait le choix de penser autant leur matérialité que les enjeux qu’elles sous-tendent pour mieux partager différentes dimensions qui convergent, donner la parole à des situations qui deviennent invisibles - peut-être en raison de leur récurrence - dans notre quotidien et mettre en scène ce qui nous échappe: l’intensité des expériences de diverses dimensions qui coexistent - simultanément - dans ce présent continu que l’œuvre d’Aveta convoque.
Diana Wechsler, Buenos Aires, avril 2018
Serie El umbral de la zona "Cuando los elefantes luchan #2", 2018 de Hugo AVETA - Courtesy NextLevel Galerie © Photo Éric Simon
Hugo Aveta (né en 1965, Cordoba, Argentina, vit and travaille à Cordoba) est l’un des artistes les plus remarquables de la scène Latino américaine. Son travail est représenté dans de nombreuses collections publiques : Fonds National d’Art Contemporain (FNAC), France; Museo de la Universidad Nacional Tres de Febrero (MUNTREF), Buenos Aires, Argentine; Museum of Contemporary Art of Rome (MACRO), Italie National Museum of Fine Arts, Buenos Aires, Argentine; Emilio Caraffa Fine Arts Museum, Córdoba, Argentine ; Museum of Contemporary Art of Rosario, Santa Fe, Argentine; Buenos Aires Museum of Modern Art (MAMBA), Argentine; Musée du Quai Branly – J. Chirac, Paris, France ; Museum of Latin American Art (mollaa), Californie, USA, en autres et dans de nombreuses collections privées.
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