Exposition Photographie Contemporaine: Alain BUBLEX « An American Landscape »
Du 7 novembre au 15 décembre 2018
Le travail de Alain Bublex commence par le voyage. (Luc Baboulet)
Depuis sa première exposition personnelle en 1992, Alain Bublex réinvente en permanence l’idée du voyage, plaçant la photographie au cœur de sa pratique plastique tout en la combinant au dessin. Mais plus que le déplacement et le mouvement, c’est le paysage lui-même qui apparaît comme son principal sujet. Les États-Unis ont tenu une place particulière dans ce développement.
Parti à la recherche de Glooscap (une ville imaginaire), il a sillonné le pays le traversant d’Est en Ouest, du Nord au Sud, pour en revenir convaincu que les paysages ont joué un rôle primordial dans la constitution de la nation.
An American Landscape est le dernier projet de l’artiste. Spectateur assidu du célèbre film First Blood, le 1er opus de la série des Rambo; Alain Bublex y voit la mise en scène de deux héros qui symbolisent l’Amérique : Rambo lui-même et le paysage en arrière-plan.
Afin de vérifier cette intuition, il décide de redessiner tous les plans du film en les vidant de l’action qui s’y déroule, pour ne conserver que les paysages, les mouvements de caméra, le montage. On découvre un film d’animation composé de travellings poétiques et pictorialistes à l’esthétique définitivement bublexienne, rappelant de manière surprenante l’histoire de la peinture américaine.
Pour sa nouvelle exposition à la galerie, Alain Bublex présentera les dix premières minutes du film, ainsi qu’une série d’œuvres préparatoires découlant de ce projet, à la croisée de l’histoire, de la photographie et du dessin.
« Je travaille actuellement sur un nouveau projet qui est fortement connecté à la culture américaine : il s’agit de la réalisation d’un dessin animé basé sur le film First Blood (avec Sylvester Stallone au début des années 80). Après l’avoir vu régulièrement au fil des ans, j’ai remarqué que ce qui m’attirait le plus, c’était le paysage qui sert de décor au film : les rocheuses à la fin de l’hiver.
Et j’ai fini par réaliser que le paysage était sans doute l’un des acteurs principaux du film. J’ai pensé au dessin animé pour vérifier cette intuition : je redessine toutes les scènes, tous les plans du film, mais sans les acteurs ni l’action. Juste les arrières plans, les montagnes, la forêts, les rues du village.
Le résultat est « encourageant » : effectivement, les paysages dessinés font penser à la peinture de paysage américaine (disons de l’Hudson River School aux Hyper-réalistes en passant par les régionalistes des années 30) et donne un film assez lent et mélancolique. Il pointe bien l’importance — assez unique je crois — du paysage naturel dans la construction de l’identité américaine. »
Alain Bublex
Galerie G-P & N Vallois
33/36, rue de Seine
75006 Paris
www.galerie-vallois.com
Jours et Horaires d’ouverture : Tous les jours sauf le dimanche de 10h30 à 13h et de 14h à 19h