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L'ACTUALITÉ DES EXPOSITIONS ET DES FOIRES INTERNATIONALES D'ART CONTEMPORAIN À PARIS ET EN ÎLE-DE-FRANCE. EXHIBITION IN PARIS

04 Jan

Exposition Collective contemporaine: Espace Oblique

Publié par Eric SIMON  - Catégories :  #Expo Collective Contemporaine

"Orbite Noir", 2018 de ULLRICH - Courtesy Galerie Denise René © Photo Éric Simon

"Orbite Noir", 2018 de ULLRICH - Courtesy Galerie Denise René © Photo Éric Simon

Du 15 novembre 2018 au 12 janvier 2019

 

 

 Robert JACOBSEN (1912-1993)

 

Sculpteur autodidacte, le Danois Robert Jacobsen s'installe à Paris et se rapproche très vite des artistes abstraits les plus actifs. Il rejoint en 1948 la galerie Denise René où il y sera exposé régulièrement. La même année, il présente à la galerie des sculptures en métal à forme ouverte ; abandonnant alors progressivement le bois puis la pierre pour le métal soudé et forgé. Martelant et forgeant le métal à froid, il révèle dans ses sculptures des formes dynamiques qui s'entrecroisent, se courbent ou se redressent tout en jouant avec le vide.

 

Après deux nouvelles expositions personnelles à la galerie Denise René, il participe en 1955 à l’exposition « Le mouvement ». Consécration en 1966, Jacobsen reçoit le grand prix de Sculpture à la Biennale de Venise. L'artiste retourne au Danemark dans les années 70 pour satisfaire des commandes publiques et y concevoir des oeuvres monumentales.

"Problème de Forme", 1953 de Robert JACOLSEN - Courtesy Galerie Denise René © Photo Éric Simon

"Problème de Forme", 1953 de Robert JACOLSEN - Courtesy Galerie Denise René © Photo Éric Simon

Knopp FERRO

Formé à l’Académie d’art et de design de Cologne au milieu des années 1970, Knopp Ferro a amorcé sa pratique artistique dans le cadre collectif tumultueux des performances du groupe Jet Ferro, collaboré avec le cirque viennois Roncalli et le théâtre zürichois Bumper to Bumper avant de suivre, au tournant des années 1990, une voie personnelle de création développée dans ses ateliers successifs de Zürich, de New York et de Cologne.

 

Il est installé depuis une dizaine d’années près de Münich, à Inning, sur les bords du lac Ammer. Son travail, présent dans les collections publiques en Allemagne et en Autriche, ainsi qu’aux Etats-Unis, en Espagne et en Amérique latine, n’avait jusqu’à présent jamais été montré en France, à l’exception d’une exposition à Paris en 2013.

"Konstruktion 20:33", 2012 de Knopp FERRO - Courtesy Galerie Denise René © Photo Éric Simon

"Konstruktion 20:33", 2012 de Knopp FERRO - Courtesy Galerie Denise René © Photo Éric Simon

Hans KOOI

 

Hans Kooi est originaire du grand delta fluvial des Pays-Bas. Il a grandi dans le Krimpenerwaard, là où les eaux du Lek, un affluent du cours inférieur du Rhin, se mêlent au courant marin dans un incessant mouvement d’échange.

La course inexorable vers la mer de ce fleuve puissant, que seules de fragiles constructions humaines tentent de contenir, est la source première d’inspiration de l’artiste. C’est la rencontre entre Nature et Culture, avec toute la violence dont la nature est capable. L’influence du flux et du reflux des courants est elle aussi évidente dans le travail d’Hans Kooi : parfois, lorsque la puissance des eaux marines remonte à l’assaut du fleuve, il arrive qu’un précaire équilibre s’instaure entre courants contraires. À cet instant, comme l’avaient dévoilé les anciens Grecs, les forces opposées se compensent, donnant naissance à l’Harmonie.

 

Les œuvres d’Hans Kooi portent inscrites en elles toutes les caractéristiques qui forgent le paysage fluvial hollandais : la tension entre attraction et répulsion, mouvement et équilibre, nature et culture, art et technologie. Les techniques qu’il met en œuvre permettent de révéler cette tension subtile qui est l’essence même de son propos artistique.

Le bois, la pierre, les champs magnétiques sont les matériaux constitutifs de son œuvre et, tout autant, les outils qu’il emploie au service de la création d’admirables sculptures.

"Balance, 2/2017", 2017 de Hans KOOI - Courtesy Galerie Denise René © Photo Éric Simon

"Balance, 2/2017", 2017 de Hans KOOI - Courtesy Galerie Denise René © Photo Éric Simon

Les œuvres abstraites et sophistiquées qu’imagine Hans Kooi peuvent parfois évoquer des formes naturelles : un arbre, la lune. Mais c’est toujours à l’expérience sensible de la dynamique des flux qu’elles font référence. Si la formule grecque du “Panta Rhei” s’applique aux œuvres en mouvement, elle définit aussi à la perfection ces sculptures qui semblent suspendues dans le temps et l’espace et défient les lois de la gravité. 

 

Chez Hans Kooi, la conscience aiguë que ce qui permet l’équilibre des forces animant ses sculptures est susceptible de se rompre à tout moment confère aux œuvres une charge émotionnelle et une densité spécifiques.

C’est pourquoi entrer dans l’œuvre d’Hans Kooi, c’est faire l’expérience sensible de la tension qui préside au mouvement.

 Hans Walgenbach

"Cantoneira", 2014 et "Cantoneira", 2015 de MACAPARANA - Courtesy Galerie Denise René © Photo Éric Simon

"Cantoneira", 2014 et "Cantoneira", 2015 de MACAPARANA - Courtesy Galerie Denise René © Photo Éric Simon

Macaparana 

 

Macaparana est né en 1952 dans l’état de Pernambouco au Brésil. À l’âge de trente ans, l’artiste s’installe à Sao Paulo et s’initie au mouvement Néo-Concret grâce à la rencontre de deux artistes : Willys de Castro et Hércules Barsotti, qui devien- dront ses amis. Willys de Castro contribue à aiguiser chez lui la cérébralité et la rationalité, alors qu’Hercules Barsotti l’aide à développer une certaine poétique de la géométrie qui l’anime. Dans la mégalopole de Sao Paulo, il conserve son identité en s’appropriant le nom de son village natal : Macaparana.

L’œuvre de Macaparana fonctionne par série : cercles pleins ou vides, incisions rectilignes ou tessons disséminés sur la toile. Son travail semble questionner la possibilité d’un nouveau langage : musical sans doute, par les vibrations et le frémissement qui se dégagent de ses œuvres. 

 

Ces œuvres énigmatiques à l’inachèvement suggéré mettent en scène des portées de musique en apesanteur ou encore des signes incrustés dans la matière. Le spectateur tente d’interpréter des réalisations ambivalentes par leur représentation : nacelle ou labyrinthe, schéma fignolé ou témoignage d’une présence primitive ?

Mais aussi par les signes qui s’y rattachent : absence par l’incision ou présence par la marque laissée, indice ou trace qui s’efface ?

L’ambiguïté réside dans le lyrisme qui émane de chaque œuvre, même de celles tout en angles. Ce qui semble être affirmé, c’est la sophistication de la facture, la sensibilité qui en émane par les jeux d’ombre, la lumière et l’air.

"Rouge Vertical", 2018 de Jaildo MARINHO - Courtesy Galerie Denise René © Photo Éric Simon

"Rouge Vertical", 2018 de Jaildo MARINHO - Courtesy Galerie Denise René © Photo Éric Simon

Jaildo MARINHO

 Né le 26 octobre 1970 au Brésil, Jaildo Marinho commence sa carrière en tant que sculpteur dans les années 1986. En 1993 il s’installe à Paris. En 2004 le projet « Derrière les Tableaux » pour les fenêtres de la Bibliothèque historique de la Ville de Paris a transformé chacune d’elles en un écran.

Fin 2005 il participe à une exposition collective au Musée/Palais de La Porte Dorée avec une grande installation appelée « Portes » et en 2006 pour fêter les 20 ans de Bercy il installe à nouveau les "Portes" dans le Palais Omnisports de Paris Bercy.

En 2012 il réalise à la Maison de l’Amérique Latine dans sa cour ovale l’exposition « Le Vide Oblique » avec des sculptures monumentales en marbre.

En 2017 une de ses installations « Cristalizaçao » sera présentée au Musée d’art moderne de Rio de Janeiro au Brésil.

 

S’intéressant à la notion fondamentale de vide, les sculptures abstraites de Jaildo Marinho, ne cessent d’en explorer le poten- tiel constructif et vital. Cela semble de prime abord paradoxal pour un artiste dont le matériau de prédilection est le marbre, traditionnellement associé à l’idée de masse et de poids. Mais c’est précisément le pari audacieux que se lance Jaildo  Marinho, dont les sculptures constituées de formes géométriques simples, facilement appréhendables, défient les lois de la gravité sur des modes surprenants.

 

C’est par l’assemblage des formes que l’artiste récuse le volume et l’inertie de la masse : avec une habilité qui semble tenir de l’ordre du miracle, des structures cylindriques, carrées, se dressent à l’oblique dans l’espace ; elles se rattachent au socle par un seul point de contact, qui d’ailleurs en assure la mobilité.

"Quatre points", 1966 de Ivan PICELJ - Courtesy Galerie Denise René © Photo Éric Simon

"Quatre points", 1966 de Ivan PICELJ - Courtesy Galerie Denise René © Photo Éric Simon

Ivan PICELJ

Ivan Picelj est né en 1924 en Croatie. Il étudie à l’Académie des Beaux-Arts de Zagreb entre 1943 et 1946.  Il aborde la pein- ture abstraite en 1951, et cofonde à Paris, avec d’autres croates, le groupe Exat 51 (« atelier expérimental 51 ») qui prône toutes les formes d’abstraction alors interdites dans les pays de l’est. Au début de l’année 1953, les membres du groupe expo- sent pour la première fois ensemble à Zagreb. C’est la première exposition d’abstraction géométrique de l’actuelle Yougoslavie.

 

 La plus grande partie de son œuvre géométrique repose sur un algorithme de construction qui détermine les supersignes de l’œuvre :  signes faits avec des assemblages reconnaissables à l’avance, que distingue le spectateur dans l’œuvre achevé et qui l’aide dans sa compréhension et sa perception de la forme globale. Son œuvre géométrique est ainsi construite comme une progression : chaque œuvre n’est jamais qu’une ébauche de la suivante.

 

 

En 1959, Ivan Picelj est exposé une première fois à la galerie denise rené avec le sculpteur Vojin Bakić et le peintre Aleksandar Srnec. La galerie l’expose depuis régulièrement. Il a par ailleurs collaboré avec la galerie pour des projets de design graphique, comme des catalogues. Il a été exposé dans de nombreuses institutions internationales et son travail fait partie notamment des collections du Centre Pompidou à Paris, du Victoria & Albert Museum à Londres, ou au Musée d’Art Moderne de New York. 

 

Un grand remerciement à la galerie Denise René pour son accueil et sa disponibilité.

 

Galerie Denise René Espace Marais

22 rue charlot

Fr - 75003 Paris

 

 https://www.deniserene.fr

 

Jours et horaires d'ouverture: du mardi au vendredi de 10h à 13h et de 14h à 19h. Le samedi de 11h à 13h et de 14h à 19h

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