Exposition Solo Show: Kim KOTOTAMALUNE «Le Prologue de la Matière»
Du 23 janvier au 7 mars 2020
Les nouvelles sculptures aux formes organiques de Kim KototamaLune (née en 1976 à Ho-Chi-Minh-Ville, Vietnam) témoignent de ses multiples intérêts pour les neurosciences, la physique quantique ou la philosophie orientale, lesquels constituent, entre autres choses, les éléments moteurs de sa pratique des arts plastiques.
Car au-delà des performances techniques que requière précisément le maniement du verre, l’artiste est avant tout animée par une question : « Comment incarner cette sensation impossible à nommer ? », celle que certains appellent le vide et que d’autres, les scientifiques, qualifient de « prologue de la matière (1) ».
Obnubilée par cette problématique, la plasticienne conçoit des installations avec ces sculptures de verre qu’elle soude ou file consciencieusement, sans moule ni matrice, pour, justement, mieux se confronter au vide. Le geste est à la fois obsessionnel et thérapeutique lorsqu’elle tisse cette dentelle fragile et aérienne. Telle une ode au dialogue entre Science et Art, trois installations majeures rythment l’exposition et témoignent de la volonté de Kim KototamaLune de confronter les mondes microscopiques et macroscopiques.
À travers l’œuvre Le Crépuscule des Âmes, un arbre érodé qui semble se revitaliser grâce à une multitude de pousses écloses, l’artiste aborde le thème de la métamorphose des corps et de leur régénération. Aussi fait-elle directement référence à ce qui pré-existe à la matière, à cette quête des origines et de la mémoire cellulaire, notamment avec Le Silence du Nom, sculpture en forme d’œuf réceptacle.
Enfin, Une Espèce d’Éternité, un cœur d’embryon démesurément grand (né du programme Organoïde mis en place par l’Institut Pasteur) évoque aussi bien les richesses symboliques du cœur que l’importance des avancées scientifiques sur cet organe.
"Entropie III", 2019 de Kim KOTOTAMALUNE & Jean Benoist SALLÉ - Courtesy Galerie Da-End © Photo Éric Simon
Comme une nécessité vitale de trouver une issue à son histoire personnelle, Kim KototamaLune crée à travers ses œuvres la possibilité d’un espace d’entre-deux, avec ces interstices « qui permettent le mouvement intérieur, passant du néant destructeur au vide fécond, un vide qui accueille et dont la spatialité s’étend à l’infini ».
L’artiste, davantage guidée par une recherche de sens que par une esthétique formaliste, questionne les correspondances entre flux intérieurs et variations extérieures, entre chair et matière, entre vide quantique et vide des origines (taoïste), pour nous révéler l’invisible dans un visible fait de transparence et de lumière.
Avec la participation de Jean-Benoist Sallé
Galerie Da-End
17, rue Guénégaud
75006 Paris
France
www.da-end.com
Horaires d'ouverture: Du mardi au jeudi de 14h à 19h. Les vendredis et samedis de 11h à 19h