09 Mar

Exposition Solo Show: ICY AND SOT « Fences Faces »

Publié par Eric SIMON - Catégories : #Expo Solo Show

"The Cycle", 2019 de ICY AND SOT - Courtesy de la Galerie Danysz - Paris © Photo Éric Simon

Du 1 février 2020 au 21 mars 2020

Icy and Sot livrent des messages forts, souvent émouvants. Ils évoquent des sujets aussi importants que les droits de l'homme, l'enfermement, le droit des femmes, le sort des réfugiés, le changement climatique, ou encore les pièges du capitalisme. Pour Icy and Sot, l'art est militant et engagé. Un engagement qui se traduit dans les formes mêmes de leur création : barbelé, fil de fer, vieilles pelles rouillées ou bidons d'huile, autant de matériaux bruts qu'ils détournent et transfigurent pour donner vie à des œuvres d'une poésie et d'une fragilité déconcertantes.

Pour autant Icy and Sot ne nous donnent pas de leçons. Ils se contentent de "refléter la vérité de notre temps" à travers le prisme de leur propre langage, pour en faire une en œuvre d'art à la portée universelle.

"The New American Flag", 2019 de ICY AND SOT - Courtesy de la Galerie Danysz - Paris © Photo Éric Simon

"A New America", 2019 de ICY AND SOT - Courtesy de la Galerie Danysz - Paris © Photo Éric Simon

"Shadow", 2019 de ICY AND SOT - Courtesy de la Galerie Danysz - Paris © Photo Éric Simon

C’est donc l’idée, ou plus exactement le message, qui gouverne la production des deux artistes. Depuis les pochoirs des premières années, le message - politique, toujours - tient effectivement une place centrale dans leur travail. ICY & SOT produisent un art littéral, au sens le plus noble : un art qui cherche, et trouve, le chemin le plus court pour communiquer.Et les deux frères sont véritablement déterminés à prendre la parole. En Iran, leur travail leur a valu plusieurs fois d’être appréhendés par la police et incarcérés. Les risques encourus étaient réels. Réelle, aussi, pour ces artistes, la nécessité de lutter contre l’autoritarisme de la République Islamique.

Plus que jamais, ils continuent de s’inscrire dans la tradition d’un art engagé et politisé. Parmi les sujets qu’ils traitent de manière récurrente : la guerre, les injustices faites aux femmes, la brutalité des institutions étatiques, les dommages collatéraux du libéralisme économique, le sort des réfugiés, ou encore l’urgence écologique.

"Break free (S'échapper)", 2019 de ICY AND SOT - Courtesy de la Galerie Danysz - Paris © Photo Éric Simon

"The Wind Carrie Us (Le vent nous porte)", 2019 de ICY AND SOT - Courtesy de la Galerie Danysz - Paris © Photo Éric Simon

"Working class hero", 2019 de ICY AND SOT - Courtesy de la Galerie Danysz - Paris © Photo Éric Simon

C’est donc notre époque contemporaine que donne à voir leur travail, avec tous ses travers, ses dysfonctionnements et ses tragédies. Il n’y a jamais cependant la tentation du fatalisme chez le duo iranien. Bien au contraire, c’est toujours l’espoir et la résilience qui se font jour et qui prédominent dans leurs œuvres. Le destin des deux artistes est déjà en lui-même une raison de ne pas désespérer du monde, car ICY & SOT démontrent que le talent et la persévérance ont quelquefois le pouvoir de triompher des épreuves.

"Greedy man's briefcase (L'attaché case de l'homme avide)", 2018 de ICY AND SOT - Courtesy de la Galerie Danysz - Paris © Photo Éric Simon

Icy est l’aîné des deux frères, né en 1985. Sot est né en 1991. Tous deux ont grandi à Tabriz, au Nord-Ouest de l’Iran. « Une ville morne et ennuyeuse où il ne se passe pas grand chose« , disent-il. « Il n’y a vraiment rien à faire. La seule réelle créativité artistique vient de la culture traditionnelle des champs« . Enfants de la guerre qui oppose leur pays à l’Irak, Icy et Sot grandissent dans un environnement en conflit permanent avec les pays voisins et avec l’Occident. Difficile de s’épanouir dans un pays en friche et en reconstruction perpétuelle. Et pourtant, les jeunes ados découvrent le skateboard et en deviennent totalement accro. Ils pratiquent le skate, et jouent aussi aux jeux vidéo qui s’y rattachent. C’est là qu’ils font la connaissance avec le monde du street art. « Le graffiti faisait partie intégrante des décors et de l’univers du skateboard« , indique Sot, le plus passionné de ce sport.

Galerie Danysz - Paris

78 rue Amelot

75011 Paris

France

danyszgallery.com

Jours et horaires d’ouverture :du mardi au samedi de 11h à 19h.