16 Oct

Exposition Solo Show: Piero GILARDI «Dalla Natura all’Arte»

Publié par Eric SIMON - Catégories : #Expo Solo Show, #Expo Sculpture Contemporaine

"O.G.M. Free", 2014 de Piero GILARDI - Courtesy de l'artiste et de Galerie Michel Rein Paris © Photo Éric Simon

Du 5 septembre au 24 octobre 2020

Michel Rein, Paris est heureux de présenter la première exposition personnelle de Piero Gilardi à la galerie. L’exposition présente des œuvres récentes et historiques de l’artiste et un ensemble de dessins et d’œuvres politiques.

« Galets d’un lit de torrent, pêches tombées après un orage dans un verger, mouettes sur la mer, végétation brûlée de forêt incendiée, sous-bois enneigé, champ de pastèques, de maïs ou de citrouilles, tels sont certains sujets des tapis-nature de Piero Gilardi.

Depuis le milieu des années 60 et jusqu’à aujourd’hui, Piero Gilardi a fait du tapis nature (à mi-chemin entre la peinture et la sculpture) un signe de reconnaissance de son travail, un objet de réflexion pour parler d’une nature proche et familière qui résonne en chacun de nous collectivement et personnellement.

"Igloo", 1964 de Piero GILARDI - Courtesy de l'artiste et de Galerie Michel Rein Paris © Photo Éric Simon

"Tronco spiaggiato", 2016 de Piero GILARDI - Courtesy de l'artiste et de Galerie Michel Rein Paris © Photo Éric Simon

Bien avant certains enjeux écologiques, qui sont aujourd’hui au cœur de notre monde actuel, Piero Gilardi s’est préoccupé de représenter la nature non pas sous la forme de paysages, mais plutôt de fragments, non pas à travers une vision panoramique, mais en adoptant un regard horizontal qui se situe au ras des choses pour nous montrer une nature (parfois domestiquée, parfois pas) saisie dans ses moindres détails et attirer notre attention sur ce que nous ne regarderions pas.

Protagoniste des premières expositions de l’Arte Povera à la fin des années 60, Piero Gilardi a privilégié de parler de la nature en utilisant non pas des matériaux élémentaires (eau, terre, feu…), mais un matériau industriel et contemporain, la mousse polyuréthane, qu’il découpe, agence, colle, peint pour donner à voir une nature poussée au-delà du réel avec ses couleurs vives, éclatantes, réjouissantes.

"Neve in scioglimento", 2018 de Piero GILARDI - Courtesy de l'artiste et de Galerie Michel Rein Paris © Photo Éric Simon

"Vestito-Natura Anguria", 1967 de Piero GILARDI - Courtesy de l'artiste et de Galerie Michel Rein Paris © Photo Éric Simon

Chez Piero Gilardi la nature se vit. On s’assied sur des troncs d’arbre (Aigues Tortes , 2007) pour écouter leurs bruits, on la porte comme un vêtement pour se transformer ( Vestito-Natura Anguria ; Vestito-Natura Sassi ; Vestito-Natura Betulla , 1967 ; OGM Free , 2014). Son Igloo (1964), montré pour la première fois à Paris, est une pièce historique qui doit se lire dans un désir de revenir à une forme de vie primitive loin des enjeux de la société de consommation de l’époque, problématique qu’il partage notamment avec son ami Pino Pascali (1935-1968).

Cette conscience politique, qui est au cœur de l’œuvre de Piero Gilardi, s’exprime non seulement dans ses dessins, affiches et masques à l’effigie des hommes politiques réalisés chaque année pour le défilé du 1er mai à Turin, mais aussi dans cette réflexion profonde d’une conscience de la nature qui occupe l’artiste depuis plus de cinquante ans. »

Commissariat : Valérie Da Costa

"Incendio a Madeira", 2017 de Piero GILARDI - Courtesy de l'artiste et de Galerie Michel Rein Paris © Photo Éric Simon

"Mele e Zucca", 2020 de Piero GILARDI - Courtesy de l'artiste et de Galerie Michel Rein Paris © Photo Éric Simon

Piero Gilardi est né à Turin en 1942. À partir de 1965, il réalise ses premiers tapisnature (tappeti-natura) en mousse polyuréthane qu’il expose à la galerie Sperone (Turin) en 1966 puis en 1967 à la galerie Sonnabend (Paris) et à la galerie Fischbach (New York). En 1968, il interrompt sa production d’œuvres en s’engageant dans la voie de la critique d’art et en devenant le correspondant de la revue Flash Art .Circulant en Europe et aux États-Unis, il fait connaître en Italie les travaux de Richard Long, Eva Hesse, Jan Dibbets, Bruce Nauman, et collabore à la réalisation de deux expositions internationales : When Attitudes Become Form (Bern, 1969) et Op Losse Schroeven (Amsterdam, 1969) qui montrent les enjeux artistiques du moment (Arte Povera, Land Art, Antiform Art).

En 1969, commence une longue expérience activiste et transculturelle qui vise à l’analyse théorique et à la conjonction “Arte Vita” (Art Vie). En tant que militant politique et animateur de la jeune culture, il mène différentes expériences de créativité collective dans les périphéries urbaines et “mondiales” au Nicaragua et dans les réserves indiennes des États-Unis, ainsi qu’en Afrique. Il reprend son activité artistique au cours des années 80 réalisant des installations interactives qui parlent de notre rapport à la nature et au monde en offrant au visiteur la possibilité d’être partie prenante de l’œuvre.

Ces propositions cherchent notamment à faire prendre conscience des enjeux écologiques en se saisissant de l’apport de la technologie et de la science dans le monde de l’art ; avec Piotr Kowalski et Claude Faure, il est cofondateur de l’association Ars Tecnica à Paris en 1988. À partir du 2003, il promeut le projet du Parc d’art vivant de la Ville de Turin où se résument toutes ses expériences relatives à la dialectique Nature-Culture. En 2012, son travail est exposé lors d’une grande exposition itinérante (Castello di Rivoli, Turin ; Van Abbe Museum, Eindhoven ; Nottingham Contemporary Art, Nottingham). En 2017, le MAXXI à Rome, lui consacre une rétrospective Piero Gilardi. Nature Forever qui montre les différents aspects de son œuvre.

Galerie Michel Rein Paris

42 rue de Turenne

75003 Paris

www.michelrein.com

Jours et horaires d’ouverture : du mardi au samedi de 11h à 19h.