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L'ACTUALITÉ DES EXPOSITIONS ET DES FOIRES INTERNATIONALES D'ART CONTEMPORAIN À PARIS ET EN ÎLE-DE-FRANCE. EXHIBITION IN PARIS

22 Feb

Exposition Duo Show: Peter MARTENSEN & Morten SONDERGAARD « Bla Bla Bleu»

Publié par Eric SIMON  - Catégories :  #Expo Duo Show, #Expo Peinture Contemporaine, #Expo Sculpture Contemporaine

"Bla Bla Blu", 2021 de Morten SONDERGAARD - Courtesy de la Galerie Maria Lund © Photo Éric Simon

"Bla Bla Blu", 2021 de Morten SONDERGAARD - Courtesy de la Galerie Maria Lund © Photo Éric Simon

Du 4 février au 27 mars 2021

 

 

Bleue bleue bleue est la poésie; sa fleur bleue pousse en nous et nous sommes happés par cette croissance spectaculaire, nous devenons blue. Mais l’exotique et érotique indigo est un hôte encore plus distingué : regardez, tous changent d’apparence et de comportement en sa présence.

 

L’indigo est vivant, dilatateur de pupilles et séduisant. Que fait donc ici cette couleur noble, parmi nous les mortels?

Elle nous appelle dans les profondeurs de l’obscurité pourpre. Travestie dans un jean délavé, avec son bain de couleurs mixtes, bleu et rouge, elle est la promesse de l’extrême et de l’ultraviolet. Elle éveille nos sens. Et indigos nous sommes, prêts à tout ce qui pourrait advenir.

Morten Søndergaard novembre 2020

"The Studio", 2020 de Peter MARTENSEN - Courtesy de la Galerie Maria Lund © Photo Éric Simon

"The Studio", 2020 de Peter MARTENSEN - Courtesy de la Galerie Maria Lund © Photo Éric Simon

"Rien suffit" et "Tout va bien", 2021 de Morten SONDERGAARD - Courtesy de la Galerie Maria Lund © Photo Éric Simon

"Rien suffit" et "Tout va bien", 2021 de Morten SONDERGAARD - Courtesy de la Galerie Maria Lund © Photo Éric Simon

"Dark Room", 2020 de Peter MARTENSEN - Courtesy de la Galerie Maria Lund © Photo Éric Simon

"Dark Room", 2020 de Peter MARTENSEN - Courtesy de la Galerie Maria Lund © Photo Éric Simon

Des «conversations bleues » entre les deux artistes danois sont à l’origine de bla bla bleu, la première exposition commune du peintre plasticien Peter Martensen et de son grand ami le poète, performeur et plasticien Morten Søndergaard. L’indigo est le pivot de l’ensemble : sa sonorité, son espace, sa lumière, son temps.

 

Peter Martensen évoque la couleur indigo comme état et la distance qu’elle instaure telle un maître du souvenir et de l’oubli. Il pointe sa luminosité dans l’obscurité et compare sa tonalité mélancolique à celle d’un violoncelle.

Morten Søndergaard met en avant sa dimension transformatrice et enchanteresse, son lien avec les profondeurs de l’existence. A l’occasion de bla bla bleu, Morten Søndergaard réédite en bleu sa Pharmacie des Mots, une collision entre les dix catégories grammaticales et les notices de médicaments.

"Armoire à pharmacie avec Pharmacie des mots", 2021 de Morten SONDERGAARD - Courtesy de la Galerie Maria Lund © Photo Éric Simon

"Armoire à pharmacie avec Pharmacie des mots", 2021 de Morten SONDERGAARD - Courtesy de la Galerie Maria Lund © Photo Éric Simon

"Squared happyness", 2020 de Peter MARTENSEN - Courtesy de la Galerie Maria Lund © Photo Éric Simon

"Squared happyness", 2020 de Peter MARTENSEN - Courtesy de la Galerie Maria Lund © Photo Éric Simon

"Blue Morten", "Blue Peter" et "Blue Pontus", 2020 de Peter MARTENSEN - Courtesy de la Galerie Maria Lund © Photo Éric Simon

"Blue Morten", "Blue Peter" et "Blue Pontus", 2020 de Peter MARTENSEN - Courtesy de la Galerie Maria Lund © Photo Éric Simon

C’est avant tout la collision entre deux langages ou deux systèmes: la grammaire et la médecine.

*L’exposition est pensée comme une grande pharmacie bleue: les pierres de marbre bleu aux mots gravés et les pharmacies de Morten Søndergaard ponctuent cet ensemble où les peintures et dessins de Peter Martensen volent comme des feuilles prises par le vent.

Les deux artistes considèrent leur travail comme «de la recherche fondamentale». Le poète ajoute: Je ne crois pas que la poésie fasse de nouvelles découvertes, contrairement à la science. Mais nous avons besoin d’écrire de la poésie parce que le monde a constamment besoin d’être reformulé.

 

Avec bla bla bleu, le peintre et le poète se sont donné  rendez-vous pour nous proposer des bleues et des mûres! Les fondations du sens trembleront sous les attaques des mots, des images et d’autres substances. Le risque de dépendance est élevé.*extrait de Les Pharmakonfessions de Morten Søndergaard.

"The diary", 2020 de Peter MARTENSEN - Courtesy de la Galerie Maria Lund © Photo Éric Simon

"The diary", 2020 de Peter MARTENSEN - Courtesy de la Galerie Maria Lund © Photo Éric Simon

"Je t'ecrirai plus tard", 2021 de Morten SONDERGAARD - Courtesy de la Galerie Maria Lund © Photo Éric Simon

"Je t'ecrirai plus tard", 2021 de Morten SONDERGAARD - Courtesy de la Galerie Maria Lund © Photo Éric Simon

"Stetoskop", 2020 de Peter MARTENSEN - Courtesy de la Galerie Maria Lund © Photo Éric Simon

"Stetoskop", 2020 de Peter MARTENSEN - Courtesy de la Galerie Maria Lund © Photo Éric Simon

"Sketch for "The Studio", 2020 de Peter MARTENSEN - Courtesy de la Galerie Maria Lund © Photo Éric Simon

"Sketch for "The Studio", 2020 de Peter MARTENSEN - Courtesy de la Galerie Maria Lund © Photo Éric Simon

La dimension énigmatique est caractéristique de l’univers de Peter Martensen qui œuvre tel un chorégraphe dans un cadre scénique vu de façon frontale. Le rideau peut tomber un instant pour se relever sur la même scène ou presque dont nous ferions une interprétation totalement différente .

 

Alors que ses personnages semblent dénués de psychologie et d’émotion, l’artiste est profondément motivé par l’être au monde. Le semblant de vide émotionnel que dégagent ses figures nous obligent à scruter avec d’autant plus d’attention les gestes et les rapports physiques entre les individus pour deviner ce qu’ils peuvent bien exprimer. La couleur blanche, dans toute sa luminosité, guide la promenade à travers la toile ; nous passons des blouses aux chemises, des feuilles blanches aux portes blanches et aux projecteurs, dans une quête de sens et de compréhension.

"Je t'écoute", 2021 de Morten SONDERGAARD - Courtesy de la Galerie Maria Lund © Photo Éric Simon

"Je t'écoute", 2021 de Morten SONDERGAARD - Courtesy de la Galerie Maria Lund © Photo Éric Simon

"Sketch for "The Studio" 2", 2020 de Peter MARTENSEN - Courtesy de la Galerie Maria Lund © Photo Éric Simon

"Sketch for "The Studio" 2", 2020 de Peter MARTENSEN - Courtesy de la Galerie Maria Lund © Photo Éric Simon

"The Philosophers (Sketch for (Studio")", 2020 - Courtesy de la Galerie Maria Lund © Photo Éric Simon

"The Philosophers (Sketch for (Studio")", 2020 - Courtesy de la Galerie Maria Lund © Photo Éric Simon

Parfois nous sommes face à un espace qui évoque davantage un musée. Des figures humaines à peu d’exceptions près, tous des hommes s’y tiennent comme dans un instant figé.

Le monde est à l’arrêt et la vision laisse perplexe: quels sont les liens entre ces personnes et leur sanctions si différentes?

Que font tous ces hommes en blouse blanche, tous ces experts et spécialistes comme les nomme l’artiste?

Qu’attendent-ils?

Peut-être rien. Le manque de lien entre les êtres est caractéristique des situations dépeintes. Les compositions provoquent un sentiment de tension et une impression de suspens.

"Waterman bleu", 2012 de Peter MARTENSEN - Courtesy de la Galerie Maria Lund © Photo Éric Simon

"Waterman bleu", 2012 de Peter MARTENSEN - Courtesy de la Galerie Maria Lund © Photo Éric Simon

"The Studio", 2020 de Peter MARTENSEN - Courtesy de la Galerie Maria Lund © Photo Éric Simon

"The Studio", 2020 de Peter MARTENSEN - Courtesy de la Galerie Maria Lund © Photo Éric Simon

Est ce l’intranquillité de l’existence qui se manifeste?

Sa vibration subtile?

On songe à la vision d’une fourmilière; les fourmis s’y activent sans relâche, courent dans un sens puis dans  un autre, des accidents se produisent, des déviations se créent, la circulation se poursuit autrement, on ne sait trop pour quoi.

 

Réalisme mental est le nom employé par Peter Martensen pour décrire son œuvre où se matérialise un dialogue en roue libre entre inspirations concrètes, mondes intérieurs de l’auteur et émotions diverses qui le traversent en travaillant.

Dans ce processus, il tend vers une neutralité émotionnelle afin d’offrir au spectateur un espace de résonance ouvert pour qu’il expérimente à son tour le grand laboratoire d’interrogation sur l’existence et à l’occasion de bla bla bleu – les possibles de l’indigo.

Galerie Maria Lund

48, rue de Turenne
75003, Paris, France

 

https://marialund.com

 

Jours et horaires d’ouverture: du mardi au samedi de 12h à 19h.

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