Exposition Peinture Contemporaine: Jean Michel ALBEROLA «Le roi de rien, la reine d’Angleterre et les autres»
Détail "La vision des bâtiments de Watts", 2021 de Jean-Michel ALBEROLA - Courtesy de l'artiste et de la galerie Templon Paris © Photo Éric Simon
Du 20 mai au 24 juillet 2021
Inclassable, l’artiste Jean-Michel Alberola a conçu pour la galerie Templon une exposition protéiforme, «Le Roi de rien, la Reine d’Angleterre et les autres». Toiles, sérigraphies, œuvres sur papiers et mur peint dessinent un parcours énigmatique et engagé, où s’entremêlent fragments figuratifs, éléments abstraits, évocations littéraires et musicales.
"Le seul état de mes idées", 2021 de Jean-Michel ALBEROLA - Courtesy de l'artiste et de la galerie Templon Paris © Photo Éric Simon
"Non productif/Incontrolable", 2021 de Jean-Michel ALBEROLA - Courtesy de l'artiste et de la galerie Templon Paris © Photo Éric Simon
"F. Kafka (Pension Stüdl/Schelesen)", 2021 de Jean-Michel ALBEROLA - Courtesy de l'artiste et de la galerie Templon Paris © Photo Éric Simon
Donnant son titre à l’ensemble, on retrouve les «rois de rien», série débutée il y a une quinzaine d’années où l’artiste décline inlassablement un mytérieux portrait aux pieds nus.
En contrepoint, de subtils monochromes «aux couleurs» de la reine Elisabeth II leur répondent. A la manière de rébus philosophiques, ces œuvres s’interrogent sur la question du pouvoir, la dichotomie entre réalité et apparence, fonction et représentation.
"Le Roi de Rien XX", 2020 de Jean-Michel ALBEROLA - Courtesy de l'artiste et de la galerie Templon Paris © Photo Éric Simon
"Le Roi de Rien (Chinois)", 2021 de Jean-Michel ALBEROLA - Courtesy de l'artiste et de la galerie Templon Paris © Photo Éric Simon
Réflexion sur les défis posés au peintre, le rôle de l’artiste dans la société et les fins de l’art, l’œuvre d’Alberola procède par associations picturales et sémantiques. La figure de Kafka affleure avec une série sur les différents lieux traversés par l’écrivain. La musique, omniprésente, s’incarne dans des peintures hommage à son panthéon personnel, du mythique groupe californien Grateful Dead au tube.
«Gimme Shelter» des Rollings Stones. Enfin, comme en écho à ces «révolutionnaires» musicaux, Jean-Michel Alberola déroule des œuvres clin d’oeil aux maîtres de l’art américain de De Kooning à Robert Rauschenberg.
"La vision des bâtiments de Watts", 2021 de Jean-Michel ALBEROLA - Courtesy de l'artiste et de la galerie Templon Paris © Photo Éric Simon
Série "Valse (Surface sonore)", 2021 de Jean-Michel ALBEROLA - Courtesy de l'artiste et de la galerie Templon Paris © Photo Éric Simon
"1909, (préparatif de noce à la campagne) Franz Kafka", 2021 de Jean-Michel ALBEROLA - Courtesy de l'artiste et de la galerie Templon Paris © Photo Éric Simon
Comme toujours, il s’agit pour l’artiste de raconter des histoires, le synchrétisme nécessaire d’une œuvre et ses filiations intellectuelles. Comme cet artiste secret le livrait en 2019 dans un de ses rares entretiens Tout le temps, je raconte des histoires, dans la vie, dans les tableaux. Je ne fais que ça, que des histoires.
De toute façon la peinture a toujours raconté des histoires, que ce soit Poussin, Vélasquez ou Mondrian, on raconte des histoires. Tout ce qu’on fait c’est autobiographique, donc c’est notre histoire. Ce qu’on fait parle du monde, on raconte le monde tel qu’on le voit. L’art n’échappe pas à ça.»
"La parole de Paul Nougé", 2019 de Jean-Michel ALBEROLA - Courtesy de l'artiste et de la galerie Templon Paris © Photo Éric Simon
"L'érosion est aéroplane", 2020 de Jean-Michel ALBEROLA - Courtesy de l'artiste et de la galerie Templon Paris © Photo Éric Simon
"Tradition', 2020 de Jean-Michel ALBEROLA - Courtesy de l'artiste et de la galerie Templon Paris © Photo Éric Simon
Né en 1953, à Saïda en Algérie, vit et travaille à Paris. Il s’est fait connaître au début des années 1980 avec le grand retour de la peinture figurative. Représenté par la Galerie Templon depuis 1982, son œuvre a fait l’objet de nombreuses expositions personnelles: Musée du Louvre (2005), Bibliothèque Nationale de France (2009), Maison Hermès de Tokyo (2009),Frac Picardie à Amiens (2012), Palais de Tokyo(2016), Centre Dominique-Vivant Denon du Musée du Louvre (2018).
Ses œuvres ont été récemment présentées dans plusieurs expositions de groupe: «LightHouse» à la Fondation Boghossian de Bruxelle (2021) et «Ex Africa» au Musée du Quai Branly, Paris (2021). Du 4 juin à 19 septembre 2021, l’IMEC présentera à l’Abbaye d’Ardenne à Caen sa prochaine «carte blanche» consacrée à Franz Kafka.
Galerie TEMPLON PARIS
30 rue Beaubourg
75003 Paris – France
Jours et horaires d’ouverture : du mardi au samedi de 11h à 19h.