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L'ACTUALITÉ DES EXPOSITIONS ET DES FOIRES INTERNATIONALES D'ART CONTEMPORAIN À PARIS ET EN ÎLE-DE-FRANCE. EXHIBITION IN PARIS

13 Oct

Exposition Collective Contemporaine: THE GREEK GARDEN

Publié par Eric SIMON  - Catégories :  #Expo Collective Contemporaine

"Flower Girl", 2017 de Talia CHETRIT - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Praz Delavallade © Photo Éric Simon

"Flower Girl", 2017 de Talia CHETRIT - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Praz Delavallade © Photo Éric Simon

Du 11 septembre au 31 octobre 2021

 

Artistes présentés : Jules DE BALINCOURT, Romain CADILHON, Talia CHETRIT, Anne COLLIER, François HALARD, Chris JOHANSON, Elad LASSRY, Sam MOYER, Nathalie DU PASQUIER, Wolfgang TILLMANS, Camille VIVIER, Guy YANAI.

 

«Ah ! Ces Grecs, ils s’entendaient à vivre : pour cela il importe de rester bravement à la surface, de s’en tenir à l’épiderme, d’adorer l’apparence, de croire à la forme, aux sons, aux paroles, à tout l’Olympe de l’apparence ! Ces Grecs étaient superficiels — par profondeur ! Et n’y revenons-nous pas, nous autres casse-cous de l’esprit, qui avons gravi le sommet le plus élevé et le plus dangereux des idées actuelles, pour, de là, regarder alentour, regarder en bas ?

Ne sommes-nous pas, précisément en cela, des Grecs ?»

— Nietzsche, Le Gai Savoir, 1887.

"Bompard", 2021 de Guy YANAI - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Praz Delavallade © Photo Éric Simon

"Bompard", 2021 de Guy YANAI - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Praz Delavallade © Photo Éric Simon

"Sibylle", 2016 de Camille VIVIER - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Praz Delavallade © Photo Éric Simon

"Sibylle", 2016 de Camille VIVIER - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Praz Delavallade © Photo Éric Simon

Aurore et moi revenons sans cesse à cet extrait du Gai Savoir de Nietzsche et à ce paragraphe en particulier dont la profondeur de sens continue à donner forme à notre vie et à la manière dont nous nous efforçons de la vivre.

 

Aujourd’hui plus que jamais, nous nous trouvons face à une situation de division et de confrontation, à des arguments qui font preuve d’un manque d’égards et à la petitesse de la bureaucratie. Nous sommes confrontés à des pandémies, des guerres, des catastrophes environnementales et à la recrudescence de haines ancestrales.

 

Si nous ne prenons que l’exemple de Paris depuis quelques années, la liste comprend de terribles attentats et des grèves qui ont paralysé le pays, sans oublier la COVID-19. Partout dans le monde, des pays sont encore au moins partiellement confinés, alors que les biens de consommation traversent allègrement les frontières et des populations en sont empêchées.

"Arles 05.05.20", 2020 de François HALARD - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Praz Delavallade © Photo Éric Simon

"Arles 05.05.20", 2020 de François HALARD - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Praz Delavallade © Photo Éric Simon

"Old lost Horse", 2021 de Jules De BALINCOURT - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Praz Delavallade © Photo Éric Simon

"Old lost Horse", 2021 de Jules De BALINCOURT - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Praz Delavallade © Photo Éric Simon

En tant qu’artistes, nous bénéficions du choix, réagir à ces évènements (comme beaucoup le font), ou continuer à notre guise, nous laissant guider par notre vie intérieure et nos passions. Pendant la première guerre mondiale, Picasso n’a cessé de créer des costumes et de concevoir les décors pour les Ballets Russes de Sergei Diaghilev, de peindre et de réaliser des collages, alors que 25% de la population masculine de France allait mourir à la guerre.

 

Pouvons-nous imaginer Pierre Bonnard peignant en plein air l’un de ses célèbres déjeuners pendant la deuxième guerre mondiale ? Comment regarder les dernières œuvres de Matisse, ces scènes d’intérieur intimistes peuplées de modèles féminins peintes pendant les heures les plus noires de la guerre, au début du conflit ?

"Plastic / Sock", 2016 de Talia CHETRIT - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Praz Delavallade © Photo Éric Simon

"Plastic / Sock", 2016 de Talia CHETRIT - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Praz Delavallade © Photo Éric Simon

"Arles 31.05.20", 2020 de François HALARD - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Praz Delavallade © Photo Éric Simon

"Arles 31.05.20", 2020 de François HALARD - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Praz Delavallade © Photo Éric Simon

Aujourd’hui le courage consiste à s’arrêter à l’épiderme, à ne pas chercher en deçà, mais à observer cette chair de poule, ce fin duvet blond sur un avant-bras ou ce sein accueillant... De nos jours le courage de peindre s’exprime dans le plaisir ressenti à observer sa surface et la beauté même de la matière. C’est ainsi que nous pouvons espérer atteindre ce que Susan Sontag appelle des « situation émotionnelles ».

Simplement notre souhait est de présenter à Paris, en septembre, une exposition émotion après tout, qu’est-ce qui pourrait être plus simple ? Tellement simple que cela en devient subreptif.

Oublions la tentation de l’hypercognition pour nous laisser charmer en arpentant ce jardin Grec.

 

Comissaires d’exposition : Aurore Chauve & Guy Yanai (Yundler Brondino Verlag)

Galerie Praz Delavallade

5 rue des Haudriettes
F-75003 Paris

 

 

https://www.praz-delavallade.com

 

Jours et horaires d’ouverture : du mardi au samedi de 11h à 19h.

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