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L'ACTUALITÉ DES EXPOSITIONS ET DES FOIRES INTERNATIONALES D'ART CONTEMPORAIN À PARIS ET EN ÎLE-DE-FRANCE. EXHIBITION IN PARIS

01 Dec

Claire MORGAN « A tentative strategy for a renewal,or,wanting to tell you everythingand then changing my mind »

Publié par Eric SIMON  - Catégories :  #Expo Sculpture Contemporaine, #Expo Dessin Contemporain

"Installation, 2021" de Claire MORGAN - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Karsten Greve  © Photo Éric Simon

"Installation, 2021" de Claire MORGAN - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Karsten Greve © Photo Éric Simon

Du 16 octobre au 23 décembre 2021

 

"Je veux que mon travail confronte et déstabilise le spectateur, qu’il l’encourage à prendre ses responsabilités."

Claire Morgan

 

 

La Galerie Karsten Greve est heureuse de présenter la nouvelle exposition personnelle de la plasticienne Claire Morgan dans son espace parisien. Conçue comme une expérience immersive, l'exposition A tentative strategy for a renewal, or, wanting to tell you everything and then changing my mind dévoile ses travaux les plus récents, dont deux nouvelles installations de grand format, plusieurs œuvres en vitrines ainsi que de nombreuses œuvres sur papier.

 

A tentative strategy for a renewal, or, wanting to tell you everything and then changing my mindest une contemplation des  sentiments de douleur et de  perte. C’est aussi une célébration des possibles transformations qui surgissent des cendres de la dévastation. 

"Mourning for real", 2021 de Claire MORGAN - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Karsten Greve  © Photo Éric Simon

"Mourning for real", 2021 de Claire MORGAN - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Karsten Greve © Photo Éric Simon

"I don't know where to begin. Idon't know where to start", 2021 de Claire MORGAN - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Karsten Greve  © Photo Éric Simon

"I don't know where to begin. Idon't know where to start", 2021 de Claire MORGAN - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Karsten Greve © Photo Éric Simon

Inspirée par le pouvoir régénérateur des cycles naturels, Claire Morgan invite le spectateur à réfléchir  à  sa  place  au  sein  de  la nature et à se tourner vers une quête de symbiose avec l'univers, afin de parvenir à un nouveau seuil de conscience: «Ma pratique s'est concentrée sur la façon dont nous, les hommes, comprenons et interagissons avec le reste du monde naturel, et sur notre réticence à reconnaître notre manque absolu d'autonomie ou de contrôle.

 

Je considère les hommes comme des animaux, et la complexité de notre rupture intellectuelle avec le paysage qui nous nourrit. Nous nous comportons comme des entités individuelles avec des identités fixes, mais la réalité est moins claire.

"Where does the sky start", 2021 de Claire MORGAN - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Karsten Greve  © Photo Éric Simon

"Where does the sky start", 2021 de Claire MORGAN - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Karsten Greve © Photo Éric Simon

"Archaeology (11607)", 2021 de Claire MORGAN - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Karsten Greve  © Photo Éric Simon

"Archaeology (11607)", 2021 de Claire MORGAN - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Karsten Greve © Photo Éric Simon

"Or", 2021 de Claire MORGAN - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Karsten Greve  © Photo Éric Simon

"Or", 2021 de Claire MORGAN - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Karsten Greve © Photo Éric Simon

Le «Je» d'il y a quelques jours n'existe plus». Morgan étudie la catharsis qui s’opère lors de l’évocation de nos peurs et de nos secrets les plus sombres. Pour la première fois dans son œuvre, l'artiste remplace les animaux taxidermisés par leurs peaux. Le passage à l’emploi du tannage se traduit par le besoin d’atteindre une vérité et exorciser ses peurs les plus ancrées.

 

Cette pratique remonte à la préhistoire, lorsque les peaux d'animaux étaient essentielles à la survie de l'homme.

 

 À l'époque victorienne, cette activité prend une nouvelle signification pour refléter l’emprise du colonialisme et l’importance des notions de classe et de propriété: les peaux d'animaux deviennent des trophées de l'excès. Les peaux souples, dépouillées de leurs carcasses osseuses, apparaissent alors comme d’étranges enveloppes vides. L'artiste associe ce processus complexe à la nécessité de provoquer une quête psychologique et personnelle :«Lorsque vous retirez la peau d'un animal pour la taxidermie, les gencives sont le dernier point où elle reste attachée. Voir un corps retourné comme ça, avec toute la peau encore attachée par les dents, c'est quelque chose qui ne quitte jamais votre mémoire.»Pour composer son écosystème, Claire Morgan joue sur les contrastes à plusieurs niveaux.

"Never enough", 2021 de Claire MORGAN - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Karsten Greve  © Photo Éric Simon

"Never enough", 2021 de Claire MORGAN - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Karsten Greve © Photo Éric Simon

"Mourning for real", 2021 de Claire MORGAN - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Karsten Greve  © Photo Éric Simon

"Mourning for real", 2021 de Claire MORGAN - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Karsten Greve © Photo Éric Simon

Dans Mourning for real (2021) le polyéthylène, qui est sublimé par une harmonie colorée, ne perd cependant pas sa fonction parasitaire puisqu'il fait irruption de la peau de l'oiseau. La rencontre entre les animaux et le plastique renvoie à l'extinction massive et à la crise climatique. D’un autre côté, certains éléments organiques, tels que les graines, forment des volumes élégants autour d’animaux et laissent entrevoir une référence au temps qui passe. L’artiste compose ainsi une ode à la nature grâce à ses œuvres interconnectées et aux diverses matérialités.

 

À la limite entre violence et vulnérabilité, les notions d'équilibre et de tension orchestrent l'ensemble de l'exposition. Claire Morgan aborde le passé et la mémoirearchaïque à travers la forme de la corne, utilisée pour la première fois et révélée tout au long du parcours sous différentes tailles et techniques.

 

Dans l'installation monumentale A tentative strategy for a renewal, or, wanting to tell you everything andthen changing my mind (2021), la corne, plus grande que nature, ne peut appartenir à aucun animal existant -elle pourrait être une relique mystérieuse du passé. Elle semble tenir en équilibre grâce à un ensemble de graines vaporeuses, sa pointe acérée s'enfonçant dans celui-ci comme dans de la chair. « C'est une forme intrinsèquement violente mais il ne faut pas oublier qu'elle n'a pas de corps, qu'elle a été brisée et qu'elle est maintenant dans un équilibre précaire sur son point de rupture à la fin. Elle devient donc cette chose qui semble à la fois séduisante et impuissante », dit Morgan de cette œuvre.

"Being on fire", 2021 de Claire MORGAN - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Karsten Greve  © Photo Éric Simon

"Being on fire", 2021 de Claire MORGAN - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Karsten Greve © Photo Éric Simon

"I thought that love was loss", 2021 de Claire MORGAN - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Karsten Greve  © Photo Éric Simon

"I thought that love was loss", 2021 de Claire MORGAN - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Karsten Greve © Photo Éric Simon

Ces installations dialoguent avec Archaeology (2020-2021), une série de dessins au fusain. L'artiste y introduit une figure humaine qui interagit avec une corne, la chevauchant, s'y accrochant et l'explorant dans une tentative répétée de maîtriser cette forme inconnue, comme un enfant qui apprend à se repérer dans un nouveau monde.  Si les deux entités coexisteraient, pouvaient-elles se soutenir mutuellement ? 

 

L'intimité entre la corne et la figure dévoile une nouvelle direction dans le travail de Claire Morgan plus proche de l’homme et de ses passions. Pour engager cette série, l'artiste puise dans son histoire personnelle, faite de pertes, de traumatismes et de douleurs, et partage ses propres secrets avec le spectateur.

 

 Les installations en suspension et les œuvres sur papier illustrent une opposition constante entre le mouvement et l'immobilité. Cette tension nous incite à faire notre propre choix: rester dans le passé ou aller vers l'avant. Claire Morgan souhaiterait que chacun envisage les possibilités qui peuvent se présenter «à propos de choses qui auraient pu avoir lieu, ou des choses qui pourraient encore avoir lieu.»

"There, but for grace", 2020 de Claire MORGAN - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Karsten Greve  © Photo Éric Simon

"There, but for grace", 2020 de Claire MORGAN - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Karsten Greve © Photo Éric Simon

"Snag", 2021 de Claire MORGAN - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Karsten Greve  © Photo Éric Simon

"Snag", 2021 de Claire MORGAN - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Karsten Greve © Photo Éric Simon

Claire Morgan est née à Belfast, en Irlande du Nord, en 1980. Elle a étudié la sculpture à l'université Northumbria, à Newcastle, au Royaume-Uni.

La grâce et la beauté, mais aussi l'absurdité et l'horreur sont palpables tout au long de son œuvre. Aujourd'hui, Morgan va plus loin dans ses recherches et s'appuie sur ses expériences personnelles et  ses  souvenirs  pour  atteindre  l'inconscient  collectif  :  «Être  vivant  peut  être sublime et horrible à la fois. Chaque être vivant est dans un état de transition constante. Je suis intriguée par ces sentiments simultanés de communion spirituelle et d'intrusion désagréable qui naissent de la prise de conscience de notre connectivité, et de notre vulnérabilité. »

"Snag", 2021 de Claire MORGAN - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Karsten Greve  © Photo Éric Simon

"Snag", 2021 de Claire MORGAN - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Karsten Greve © Photo Éric Simon

Son travail a fait l'objet de nombreuses expositions personnelles et collectives, comme As I Live and Breathe, au Horniman Museum de Londres en 2019, Stop Me Feeling, au Frist Art Museum de Nashville en 2017, The Sound of Silence, au Het Noordbrabants Museum de Den Bosch en 2016, The Gathering Dusk, au Musée de la Chasse et De la Nature à Paris en 2015. 

Sa grande rétrospective Joy in the Painest actuellement présentée au Saarlandmuseum Moderne  Galerie  à  Saarbrücken,  en  Allemagne,  jusqu'au  6 février  2022.

Son œuvre fait partie d'importantes collections publiques et privées, telles que le Centre Pompidou et la Fondation Guerlain en France, et l'ALTANA Kulturstiftung en Allemagne.

 

En 2019, elle a reçu le 12eprix de dessin de la Fondation d’art contemporain Florence et Daniel Guerlain. Claire Morgan est représentée par la Galerie Karsten Greve. Elle vit et travaille à Gateshead, au Royaume-Uni.

Galerie Karsten Greve

5, rue Debelleyme

75003 Paris

 

https://galerie-karsten-greve.com

 

 

Jours et Horaires d’ouverture : Du mardi au samedi de 10h à 19h.

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