William KLEIN « Fashion+Klein »
"Backstage Patrick KELLY-Paris", 1989 de William KLEIN - Courtesy de l'artiste et de la galerie Polka Paris
Du 12 novembre 2021 au 15 janvier 2022
Après avoir montré ses images de New York, Paris, Rome ou Tokyo, la galerie Polka est heureuse de présenter sa première rétrospective de William Klein sur la mode. Plus de soixante photographies et « contacts peints », retraçant plus de soixante ans de travail.
C’est en 1954 qu’Alexander Liberman, directeur artistique de « Vogue », repère le photographe américain, français d’adoption. A cette époque, Klein présente des photogrammes au Salon des réalités nouvelles à Paris. Liberman voit dans ces premiers travaux, très loin des photographies glamour de « Vogue », une écriture nouvelle.
Il propose au jeune artiste de financer son projet de journal photographique sur New York en échange de contributions pour le magazine américain. Klein revient photographier sa métropole natale – il a grandi à la frontière de Manhattan et de Harlem. Un travail personnel qui deviendra « Life Is Good & Good for You in New York », livre sorti en 1956 en France, récompensé par le Prix Nadar en 1957 et aujourd’hui considéré comme un ouvrage photographique révolutionnaire.
"Mary Waiter, Paris", 1957 (Vogue) de William KLEIN - Courtesy de l'artiste et de la galerie Polka Paris
"Mary cofee", Paris, 1957, (Vogue) de William KLEIN - Courtesy de l'artiste et de la galerie Polka Paris
"Nina Ricci, La Danse de Jean-Baptiste Carpeaux, Paris", 1957 (Vogue), Moderne de William KLEIN - Courtesy de l'artiste et de la galerie Polka Paris
"Tatiana + Marie Rose + Camels, Picnic", 1958 de William KLEIN - Courtesy de l'artiste et de la galerie Polka Paris
Aucune règle, aucun code, tout est alors possible. Klein sort les mannequins des studios et de leur éclairage classique pour les plonger dans les rues bruyantes de New York, Rome ou Paris. Avec lui, la mode prend vie, s’exprime sur les trottoirs et les visages. « Je n’ai pas inventé la photo de mode dans la rue. Mais je l’ai poussée plus loin en utilisant un téléobjectif. Je lâchais les filles au milieu de la circulation et je me mettais à distance, parfois à 150 mètres d’elles.
Comme ils ne me voyaient pas, des mecs se permettaient de draguer les modèles. » Naîtront des photographies iconiques comme « Nina + Simone, Piazza di Spagna », réalisée à Rome en 1960. Le photographe n’hésite pas non plus à se servir de magasins abandonnés comme décor de son studio imaginaire. Il les recrée en fonction des modèles et de leur tenue. Comme la célèbre « Barber Shop » (New York, 1962) : une boutique rose bonbon devant laquelle les robes verte et rouge resplendissent, à côté d’un élégant barbier noir assis en vitrine.
"Sur le tarmac Boeing 707 PanAm, cartons à chapeaux Vuitton, Orly, Paris", 1958 (Vogue) de William KLEIN - Courtesy de l'artiste et de la galerie Polka Paris
"William Klein In Out of Fashion Simone Daillencourt" de William KLEIN - Courtesy de l'artiste et de la galerie Polka Paris
"Dorothy, Water pipe, Lebanon", 1961 (Vogue), Moderne de William KLEIN - Courtesy de l'artiste et de la galerie Polka Paris
"Antonia, giant rose bodice, Paris", 1962 (Vogue), Moderne de William KLEIN - Courtesy de l'artiste et de la galerie Polka Paris
« J’essayais de pousser les gens à se dépasser, avouait Alexander Liberman, et je voulais que Bill préserve dans ses photos de mode un peu de la violence de ses travaux personnels. »
Celui qui a travaillé avec de grands noms comme Horst P. Horst, Cecil Beaton ou encore Erwin Blumenfeld et qui a su repérer en Klein un nouveau talent disait : « Une photographie de mode n’est pas une photographie de robe, mais la photographie d’une femme. » Et William Klein savait faire parler les femmes. Elles fument sans gants, boivent ou dansent dans la rue. Des femmes très libres. L’artiste est un précurseur.
"Antonia, Nina Ricci, Paris", 1962 de William KLEIN - Courtesy de l'artiste et de la galerie Polka Paris
"Antonia, Pierre Cardin, ,Paris", 1962 de William KLEIN - Courtesy de l'artiste et de la galerie Polka Paris
"Simone-d'Aillencourt, New York", 1962 de William KLEIN - Courtesy de l'artiste et de la galerie Polka Paris
Pour l’exposition « Fashion + Klein », la galerie Polka présente en grande partie des photographies inédites, des « Fashion + Lights » où les jeux de lumière sont réalisés à la prise de vue pendant le temps de pose, des photographies couleur ou des portraits noir et blanc qui n’étaient pas sortis des tiroirs du studio depuis leur création pour « Vogue ».
S’y ajoutent des films publicitaires, notamment le film réalisé pour Dim où des jeunes femmes dansent au son du célèbre « Papapapapapaaa », levant leur jupe pour révéler slips et collants. Enfin, toute l’exposition est rythmée par des « contacts peints » format XXL (220 cm de large), des pièces uniques où l’artiste mêle peinture – sa première formation – et photographies prises backstage lors de défilés.
« Fashion + Klein » est un festival de couleurs, de provocation où tout est une question de mode. Et si on demande au maître ce qu’il pense de la mode, il répond, toujours sans limite : « La mode ? Je m’en tape ! C’est du “bullshit” tout ça. » Et pourtant.
"William Klein, Paris, (Serge Gainsbourg love on the beat), 1984 de William KLEIN - Courtesy de l'artiste et de la galerie Polka Paris
"Smoke + Veil (x3), Paris, 1958, Moderne (Vogue) peint 1985 de William KLEIN - Courtesy de l'artiste et de la galerie Polka Paris
William Klein est né en 1928 à New York dans une famille d'origine juive et hongroise. Artiste touche-à-tout, il commence par s'intéresser à la peinture lors de son séjour à Paris en 1947 puis se met à la photographie de retour à New York en 1954. Il collabore avec le magazine de mode Vogue, d'abord comme assistant graphiste puis comme photographe de mode dont il révolutionne le genre par ses mises en scène.
Parallèlement, il se consacre à son "journal photographique", portrait de sa ville natale, qui sera publié en 1956 et marque un tournant dans le milieu photographique par son style abrupt et cru. Novateur dans la mise en page de ses livres de photos où il recherche à tout prix le mouvement, William Klein franchit le pas en devenant réalisateur.
Il tourne "Qui êtes-vous, Polly Maggoo ?" en 1966, se moquant du milieu de la mode et des médias. Alternant films de fiction et documentaires (comme "Muhammad Ali The Greatest (1964-74)" ou "The French" sur le tournoi de Roland Garros en 1981) ,
William Klein revient ensuite à la photographie dans le courant des années 80 et des rétrospectives dans le monde entier lui rendent hommage.
Galerie Polka
Cour de Venise
12, rue Saint-Gilles
75003 Paris, France
http://www.polkagalerie.com
Jours et Horaires d'ouverture: du Mardi au Samedi de 11h à 19h30.
Expo Photographie Contemporaine: William KLEIN "Tokyo 1961" - ACTUART by Eric SIMON
Du 7 Mars au 9 Mai 2015 La galerie Polka est heureuse de présenter une exposition inédite de William Klein sur Tokyo. Après New York, Rome et Moscou, le photographe américain découvre le Japon...
http://www.actuart.org/2015/03/expo-photographie-contemporaine-william-klein-tokyo-1961.html