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L'ACTUALITÉ DES EXPOSITIONS ET DES FOIRES INTERNATIONALES D'ART CONTEMPORAIN À PARIS ET EN ÎLE-DE-FRANCE. EXHIBITION IN PARIS

08 Feb

MEDIUM TEXTILE, suite

Publié par Eric SIMON  - Catégories :  #Expo Textile Contemporain

Détail "Les riches heures où l'éclat de vos mains" de Dominique TORRENTE - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

Détail "Les riches heures où l'éclat de vos mains" de Dominique TORRENTE - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

Du 6 janvier au 26 février 2022




Artistes présentés :  ADELINE ANDRÉ, ISABEL BISSON-MAUDUIT, DELPHINE CARAZ, ARNAUD COHEN, FRÉDÉRIQUE FLEURY, AURÉLIEN LEPAGE, EDITH L’HARIDON, FRANÇOISE MICOUD, FRÉDÉRIQUE PETIT, MARJOLAINE SALVADOR-MOREL, PATRICK-ARMAN SAVIDAN, MARTINE SCHILDGE, DOMINIQUE TORRENTE.


 

Nous sommes très heureux de vous convier à l'ouverture de l'exposition « MEDIUM TEXTILE, Suite ». S’il existe un médium pictural des plus anciens, c’est bien le textile dans toutes ses formes de création incluant les matériaux et le geste et exprimant de façon incarnée et sensuelle la dimension artistique.

"Bataille", 2021 de Isabel BISSON-MAUDUIT - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

"Bataille", 2021 de Isabel BISSON-MAUDUIT - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

"La petie robe noire", 2021 de Edith L'HARIDON - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

"La petie robe noire", 2021 de Edith L'HARIDON - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

Aujourd’hui, cette matière omniprésente dans beaucoup de manifestations est l’expression même d’une picturalité regroupant sens et composition. En effet, le textile se sculpte comme une terre, se dessine comme un fusain, se dépose comme une couche peinte.

 

Un coup de fuseaux ou d’aiguille n’est-il pas aussi expressif et sensible qu’un coup de crayon bien maîtrisé ?

La technique n’est pas forcément nécessaire, et si elle est parfois incontournable, elle doit conjuguer liberté et rigueur.

 

"Bois Brodé, jaune été", 2019 et "Bois brodé, Mer, Nuit", 2019 de Patrick-Arman SAVIDAN - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

"Bois Brodé, jaune été", 2019 et "Bois brodé, Mer, Nuit", 2019 de Patrick-Arman SAVIDAN - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

"Aigue marine", de Frédérique FLEURY - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

"Aigue marine", de Frédérique FLEURY - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

En 2021, l’invitation de la Galerie Valérie Delaunay pour l’exposition «Médium textile, suite» me permet de continuer et enrichir mes recherches. Avec ce besoin essentiel d’interroger tous les modes d’expression quel qu’ils soient, j’ai positionné le textile à la croisée de plusieurs créateurs et écritures.

 

Tous ces artistes invités, quelles que soient leurs racines, présentent l’essentiel des expressions artistiques autour du médium textile qui se dressent tel un somptueux paysage où l’harmonie existe dans la complémentarité et la singularité des matériaux, comme des thèmes, si divers.

"Robes Octopus", 2008 de Adeline ANDRÉ - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

"Robes Octopus", 2008 de Adeline ANDRÉ - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

Adeline André s’inscrit à la Chambre Syndicale de la Couture Parisienne pour étudier la mode. Elle suit aussi des cours de dessin avec Salvador Dali.

 

En 1970, elle devient l’assistante de Marc Bohan pour la haute couture chez Christian Dior. Dix ans plus tard, la créatrice lance sa propre maison de haute couture et de prêt-à-porter.

"Costume Ratmansky 1", 2014 de Adeline ANDRÉ - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

"Costume Ratmansky 1", 2014 de Adeline ANDRÉ - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

"Petites pierre 3 et 4", 2018-2019 de Martine SCHILDGE - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

"Petites pierre 3 et 4", 2018-2019 de Martine SCHILDGE - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

Martine SCHILDGE

Au début, c’est la rencontre d’une pierre oubliée au Japon, trouvée, choisie sentie, portée dans les mains. C’est découvrir sa matière et lire sa forme. Extirpée de son environnement / déplacée /enveloppée de feutre, elle se transforme. Chacune de ses facettes sont cousues et réécrites. Elle est devenue sculpture. Ces « pierres sculptures » sont présentées sur une surface miroir penchée au sol, elles cartographient un espace comme un paysage.

 

En parallèle, je quitte l’univers du volume, je cherche à traduire par le dessin l’idée « de pierre ». Elle échappe à la pesanteur et son inertie. Je travaille le motif. Par mes dessins, je les fouille sans contrainte dans des carnets comme un journal et une succession de pensées. J’utilise différents supports et toutes les possibilités qui surviennent. Le geste répétitif trace de nouvelles formes de matière et d’interprétation ?

Ces accumulations sont tendues jusqu’à l’abstraction. L’épuisement, l’étirement, la répétition des formes sont en perpétuel mouvement".

"Pierre A", 2019 de Martine SCHILDGE - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

"Pierre A", 2019 de Martine SCHILDGE - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

Aurélien LEPAGE

Dans ma peinture, le végétal prend volontiers un aspect ornemental, voire décoratif, à la manière d’un papier peint ou d’une nappe brodée. Je sais que la plupart des artistes ont en horreur ce terme, « décoratif », car il désigne ce qui n’a d’autre intérêt que sa propre joliesse, d’autre visée que l’habillage superficiel d’une surface. Cela peut surprendre, mais j’aime que ma peinture puisse donner cette impression, parfois, aux yeux de regardeurs peu attentifs.

 

J’y vois une forme ambivalente de discrétion, de ruse, une manière espiègle – et volontiers retorse – de dire des choses profondes sans en avoir l’air, sans forcer le regard. Il ne s’agit pas de faire du bruit, de s’avancer dans le monde de manière tapageuse, mais, dans le silence et le secret de l’écoute, de l’ouvrage et de l’observation, d’en épouser au mieux les contours, les rythmes, les mystères. Regarder encore et encore pour voir, sous le masque inoffensif des choses, les trésors cachés et les abîmes infinis. »

"Madone aux trois graces", 2021 de Aurélien LEPAGE - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

"Madone aux trois graces", 2021 de Aurélien LEPAGE - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

"Dionysos", 2021 de Aurélien LEPAGE - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

"Dionysos", 2021 de Aurélien LEPAGE - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

Frédérique FLEURY

"Allusion, contradiction, une chose et son contraire, voilà quelques mots pour définir mes recherches.

Mon travail affirme des aspirations porteuses de sentiments et de valeurs qui peuvent être opposées voire incompatibles. Depuis 2012, j’ai choisi l’utilisation de matériaux antinomiques (souples/durs, fragiles/résistants, crus/cuits, bruts/ouvragés) pour traduire ce paradoxe et cette forte sensation de contrainte. J’associe régulièrement la céramique au textile.

 

 

Aujourd’hui, j’ai choisi d’introduire la tapisserie (tissée mécanique, imprimée sur toile ou type Jacquart) dans ces recherches, celle qui trouve souvent place dans les décors des intérieurs « traditionnels » autant pour la portée symbolique de l’objet, que pour la réutilisation des motifs figuratifs ou historiques. C’est également dans mon cycle de travail, après plusieurs séries de monochromes, une manière de retrouver avec plaisir, la couleur et de l’associer à la richesse des émaux sur grès".

"Gourmande indigo" de Frédérique FLEURY - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

"Gourmande indigo" de Frédérique FLEURY - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

Artiste plasticienne, Marjolaine Salvador-Morel est dentellière, initiée à la reine des dentelles à l’aiguille : le Point d’Alençon. Elle est également Meilleur Ouvrier de France en dessin pour dentelle à l’aiguille option Point d’Alençon – Point d’Argentan.

Formée à l’Atelier conservatoire national de dentelle et de broderie d’Alençon, elle connaît et maîtrise tous les points qui y sont enseignés. Nourrie par cette technique complexe, maitrisée uniquement après de longues années d’apprentissage, Marjolaine Salvador-Morel s’émancipe de la tradition et développe son propre langage artistique : le fil de nylon remplace le fil de coton ou de lin. Une nouvelle écriture de la dentelle nait : la raideur et la matière du fil nylon lui permettent de quitter l'aplat pour le volume. Son savoir-faire technique lui permet de jouer des « improvisations » (terme présent dans la plupart des titres).

Les créations de Marjolaine Salvador-Morel sont le fruit de longues heures de contemplation de la nature. Elles explorent le champ du cycle de la vie à travers un univers profondément poétique.

"Larmes d'oro N°2", 2016 de Marjolaine SALVADOR-MOREL - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

"Larmes d'oro N°2", 2016 de Marjolaine SALVADOR-MOREL - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

"Le bois d'A", 2021"Bataille", 2021 de Isabel BISSON-MAUDUIT - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

"Le bois d'A", 2021"Bataille", 2021 de Isabel BISSON-MAUDUIT - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

Détail "Le bois d'A", 2021"Bataille", 2021 de Isabel BISSON-MAUDUIT - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

Détail "Le bois d'A", 2021"Bataille", 2021 de Isabel BISSON-MAUDUIT - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

Le travail d'Isabel Bisson-Mauduit n’est pas toujours simple à appréhender. Maîtrisant les techniques, Isabel ne se repose pas sur un savoir faire habile. Seul le désir la fait avancer : la nécessité profonde, vitale, d’aller à l’essentiel, au message, évident, parfois, ou plus enfoui. La nécessité de révéler des convictions profondes : humaines, sociales, politiques...

 

 

 

Delphine Caraz est diplômée des Beaux-Arts de Lyon. Son travail se déploie à partir d’une collection de fils, de tissus, de vêtements et un geste sensiblement toujours le même ; un point lancé, une multitude de fois répété. Elle tend à chaque fois à mettre en place un dialogue entre les matières choisies, les gestes exécutés et les sujets explorés.

 

Le plus souvent autour d’histoires de famille, de la valeur travail, de l’attachement au labeur, de l’Homme armé, chasseur ou guerrier, elle joue sur de très fortes densités et tensions. Tantôt le passage de l’aiguille rend fragile le tissu, tantôt il permet de le maintenir.

"Je veux voir des bouches", 2021 de Delphine CARAZ - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

"Je veux voir des bouches", 2021 de Delphine CARAZ - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

"Livrets", 2018-2019 de Delphine CARAZ - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

"Livrets", 2018-2019 de Delphine CARAZ - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

"Winter over Europe", 2018 de Arnaud COHEN - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

"Winter over Europe", 2018 de Arnaud COHEN - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

Arnaud Cohen est un artiste franco-portugais né en 1968.  Il aborde à travers son travail ultra contemporain, le sujet de la responsabilité individuelle dans l'édification des destins collectifs. Il puise et se réfère tout autant aux situationnistes et à Édouard Glissant qu'aux allégories et à la mythologie. Sa pratique appropriationniste le porte vers des formes sociales et esthétiques aussi diverses qu'une fondation, une piste de danse ou une émission de télé-réalité.

 

 

L’oeuvre d’Edith L’Haridon est variée. Elle utilise toutes les ressources de la fibre au sens large, fibre textile naturelle ou synthétique, d‘origine animale ou végétale, pour modeler ses images intérieures. Ces images ont souvent leur source dans un imaginaire cultuel, religieux (elle a grandi avec les bas-reliefs en pierre ou en bois des églises bretonnes) qu’elle investit de son rapport au présent, de son ressenti ici et maintenant.

 

Elle ne traite donc pas un matériau mais se sert du matériau comme d’un pinceau ou d’un ciseau à bois. Les techniques utilisées pour fabriquer la base du modelage sont celles du tricot, du crochet, de la broderie, du tressage, en fait toutes les techniques de couture pour justement échapper à la couture et faire de la peinture...

"Daphné herbier", 2021 de Edith L'HARIDON - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

"Daphné herbier", 2021 de Edith L'HARIDON - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

 "Faire du foin avec un éléphant", 2017 de Edith L'HARIDON - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

"Faire du foin avec un éléphant", 2017 de Edith L'HARIDON - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

"Bruyère", 2018 - 2020 de Françoise MICOUD - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

"Bruyère", 2018 - 2020 de Françoise MICOUD - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

"Bruyère", 2018 - 2020 de Françoise MICOUD - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

"Bruyère", 2018 - 2020 de Françoise MICOUD - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

"Feuilles", 2016 - 2021 de Françoise MICOUD - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

"Feuilles", 2016 - 2021 de Françoise MICOUD - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

La dentellière et artiste plasticienne, Françoise Micoud tisse des oeuvres originales d'inspiration végétales en dentelle, réalisées aux fuseaux et sur papier.

Les formes et les couleurs de la nature l’inspirent. Ainsi, la dentelle aux fuseaux pigmentée, enduite de résine, devient la trame végétale de feuilles fragiles. Alliant sa passion pour le textile à son amour du papier, cette artiste contemporaine utilise ses dentelles comme matrices pour ses estampes. Les fils métallisés laissent leur empreinte dans le papier et une arborescence prend forme, rehaussée tantôt de points de dentelle qui sont autant de fleurs, de fruits et de graines, tantôt de papiers avec un travail minutieux de broderie. Autant d'outils d'expérimentation pour créer des pièces uniques et originales aux noms enchanteurs.

 

 

Le plus souvent orientées vers le textile, les oeuvres de Frédérique Petit ont toutes en commun, le fil. Le fil comme trame ou comme tracé, comme palette de couleurs ou comme architecture, du fil de soie aérien et quasi invisible jusqu'au fer à béton dans des travaux plus récents, de la tapisserie à la broderie, du tressage à la sculpture, de la miniature à la construction métallique. Du tissage à la broderie, le tressage était inévitable et elle commence ainsi un travail de sculpteur en fil de métal puis dans une pulsion vers le monumental, troque l’aiguille et le fil de métal pour le fer à béton et le poste à souder qu'elle entremêle pour construire ses Grands nids qui interrogent dans leurs rudesses la fragilité.

 

Les séries présentées sont des broderies réalisées en fil de soie rapportés de Chine après un séjour de recherche sur la broderie à Suzhou. C'est une technique qui lui permet de dessiner librement la nature qui l’inspire et qu’elle contemple au quotidien, la beauté des oiseaux constructeurs aussi.

"Ombre#41", 2021 de Frédérique PETIT - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

"Ombre#41", 2021 de Frédérique PETIT - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

"Vestiges", 2015-2021 de Dominique TORRENTE - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

"Vestiges", 2015-2021 de Dominique TORRENTE - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

"Les riches heures où l'éclat de vos mains" de Dominique TORRENTE - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

"Les riches heures où l'éclat de vos mains" de Dominique TORRENTE - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Valerie DELAUNAY © Photo Éric Simon

Dominique Torrente a peut-être choisi la toile brodée, comme possible métaphore de la pensée "complexe" et du paysage comme "complexion"*
c’est à-dire ce mode d'être fondamental qui existe, surgit et prend sens au travers de ce qui s'assemble, se noue, se tisse, un objet multidimensionnel aux multiples interactions, qui raconte quelque chose, mais pas seulement son contexte d'origine, d'une insoupçonnée richesse, matérielle et allégorique, ouvrant à une vision multiple et globale, bref, un objet appréhensible, pour reprendre le concept cher à Morin, sur le mode de la « reliance».

 

Relier les représentations, les formes, les esthétiques, les histoires, opérer des ponts et des rencontres – ensemble de préoccupations qu'elle place sous le terme générique d' «hybridation »-, c'est précisément ce que produit Dominique Torrente autour du canevas brodé, dans une complexité formelle et sémantique.

 

Lorsque Dominique Torrente découvrit il y a quelques années ces canevas brodés, réalisés à la main par les femmes des classes populaires, entre les années 40 et 80 et reproduisant Vermeer, Fragonard, Millet ou Renoir, elle fut fascinée par cet « art modeste », qu'elle entreprend de collecter, comme matériaux plastiques, mais aussi comme objets mémoriels. Car ces objets d'« art domestique » résonnent chez elle de tout un pan de son histoire personnelle, étroitement mêlé à l'histoire du monde ouvrier du siècle passé.

- Marie Deparis-Yafil : Philosophe


Yves Sabourin : Commissaire et directeur artistique indépendant expo/projet
Inspecteur chargé de la mission art contemporain/textile et autres savoir-faire à l’Inspection de la création artistique (Direction générale de la création artistique, Ministère de la Culture)

Galerie Valerie DELAUNAY

42 rue de Montmorency
75 003 Paris

 

 

https://www.valeriedelaunay.com/

 

           
Jours et horaires d’ouverture : Du mardi au samedi de 13h à 19h.

 

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