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L'ACTUALITÉ DES EXPOSITIONS ET DES FOIRES INTERNATIONALES D'ART CONTEMPORAIN À PARIS ET EN ÎLE-DE-FRANCE. EXHIBITION IN PARIS

21 Jan

"TOPOGRAPHIES DE LA LUMIÈRE"

Publié par Eric SIMON  - Catégories :  #Expo Collective Contemporaine, #Expo Installation Contemporaine

Détail "Unbumt Bush", 2021 de Paul CRÉANGE - Courtesy de l'artiste © Photo Éric Simon

Détail "Unbumt Bush", 2021 de Paul CRÉANGE - Courtesy de l'artiste © Photo Éric Simon

Du 20 novembre au 29 janvier 2022 

 

Artistes représentés : Jeanne Berbinau Aubry, Paul Créange, Christophe Dahlhausen  Félicie d’Estienne d’Orves, Gun Gordillo, Helga Griffiths, Dominic Grisor, Pascal Haudressy, Quentin Lefranc, Prosper Legault, Gladys Nistor, Nathaniel Rackowe, Vera Röhm

 

 

L’exposition « Topographies de la lumière » réunit treize artistes internationaux, d’horizons et de générations différents, qui placent la lumière artificielle au cœur de leurs recherches plastiques, dans la filiation des expérimentations inaugurées au XXe siècle par Moholy-Nagy et son Licht-Raum Modulator (1930), puis développées des années 1950 à 1970 par Kosice et Fontana, les tenants de l’art optico-cinétique et du Light and Space, sans oublier l’apport immense de Dan Flavin.

 

S’il n’y a pas lieu ici de revenir en détail sur la fécondité de cet héritage, les œuvres présentées dans l’exposition « Topographies de la lumière » en prolongent et renouvellent les problématiques avec pertinence et sensibilité. Au fil d’un parcours plongé pour l’occasion dans la pénombre, ces œuvres lumineuses, de natures très diverses (installations, vidéos, sculptures, reliefs, projections), définissent de nouveaux territoires, laissent place à l’imaginaire et nous mettent en relation avec d’autres mondes. Modifiant les regards et les espaces, elles provoquent des expériences visuelles et sensorielles qui amènent à nous interroger sur notre perception du réel et ses limites.

"ACTUAL SIZE", 2016 de Dominic GRISOR - Courtesy de l'artiste et de la galerie Bacqueville © Photo Éric Simon

"ACTUAL SIZE", 2016 de Dominic GRISOR - Courtesy de l'artiste et de la galerie Bacqueville © Photo Éric Simon

Jeanne Berbinau Aubry est née en 1989, elle vit et travaille à Paris (France).

 

 Le projet de recherche dont résulte cette installation aborde la notion de « plus court chemin », phénomène physique auquel obéit le déplacement spontané des fluides, comme l’eau ou le courant électrique.Cette idée de « plus court chemin », dont les interprétations et les applications ne sauraient se réduire au seul domaine scientifique, sous entend une certaine forme d’intelligence, voir de stratégie dans le mouvement de la matière, qui se déstabilise pourtant dès lors qu’elle est troublée.

 

Détournant le fonctionnement et les techniques du néon d’enseigne traditionnel, l’oeuvre donne à voir les manifestations d’un comportement matériaulogique habituellement invisible de la part de la lumière, à travers des jeux de densité, d’ondulations, et de couleurs selon la qualité du gaz noble mis sous pression dans chaque enceinte de verre.Les sculptures, hybridations de verrerie de laboratoire récupérée d’une vie antérieure ainsi laissent apparaître un flux de lumière dessinant un chemin aussi instable que sinueux.

Ensemble de sculptures "Le plus cort chemin", 2021 de Jeanne BERBINAU AUBRY - Courtesy de l'artiste © Photo Éric Simon

Ensemble de sculptures "Le plus cort chemin", 2021 de Jeanne BERBINAU AUBRY - Courtesy de l'artiste © Photo Éric Simon

Paul Créange est né en 1987 à Troyes, il vit à Paris et travaille à St Denis (France).

 

Le travail de Paul Créange s’inscrit dans un processus de recherche et d’expérimentation plastique et technique au sein duquel il est important de le situer. Il trouve initialement sa source dans une pratique de la photographie qui fut longtemps son médium exclusif, jusqu’à sa sortie des Beaux-Arts de Paris en 2015.

 

Cette pratique, déjà initialement marquée par une tendance à l’abstraction, et donc par la mise en cause de la nature illusionniste du procédé photographique, a progressivement évolué vers une mise en question des conventions intrinsèques au médium photographique même. Inspiré par le travail d’un Larry Bell, qui demeure une référence fondamentale dans son travail, Paul Créange a peu à peu entrepris de « tordre » l’image photographique dans de multiples directions, de la disséquer de plus en plus radicalement, pour en arriver au point où il lui est apparu que les images produites n’avaient plus de raison de rester figées dans la planéité du dispositif photographique. Elles devaient prendre de nouvelles formes, trouver une nouvelle matérialité.

"Unbumt Bush", 2021 de Paul CRÉANGE - Courtesy de l'artiste © Photo Éric Simon

"Unbumt Bush", 2021 de Paul CRÉANGE - Courtesy de l'artiste © Photo Éric Simon

"Corner piece (Leaned Picture)", 2021 de Christoph DAHLHAUSEN - Courtesy de l'artiste © Photo Éric Simon

"Corner piece (Leaned Picture)", 2021 de Christoph DAHLHAUSEN - Courtesy de l'artiste © Photo Éric Simon

 Christophe Dahlhausen est né en 1960 à Bonn (Allemagne), il vit et travaille à Bonn et à Melbourne (Australlie).

 

Christoph Dahlhausen’s installations consist of scaffolding poles, which the artist connects at right and acute angles using steel clamps. This creates lines that form a net-like structure. Dahlhausen selectively adds blue fluorescent tubes. These installations are conceived in preliminary drawings, but change over the course of the production process until the actual installation in the room itself. (...) The mesh of lines in Dahlhausen’s installations is graphic in character (...). The construction’s openness allows a physical experience of the work, often a passing through, a questioning of the boundaries of the artwork.

 

Gun Gordillo est née en 1945 à Lund (Suède), elle vit et travaille à Copenhague (Danemark).

 

Gun Gordillo donne vie au néon et incurve sa banalité en poésie. Avec elle, le gaz rare pétille, ruisselle, vacille et corrode. Jamais il n’est immobile, ni emblématique comme sur les panneaux de publicité, mais toujours en mouvement.

"Erupting Light", 2021 de Gun GORDILLO - Courtesy de l'artiste © Photo Éric Simon

"Erupting Light", 2021 de Gun GORDILLO - Courtesy de l'artiste © Photo Éric Simon

Image titré de la videoanimation "Brainscape" de Helga GRIFFITHS - Courtesy de l'artiste © Photo Éric Simon

Image titré de la videoanimation "Brainscape" de Helga GRIFFITHS - Courtesy de l'artiste © Photo Éric Simon

Helga Griffiths est née en 1959 à Ehingen, elle vit et travaille à Darmstadt (Allemagne)

 

Dominic Grisor est né en 1947 à Tourcoing, il vit et travaille à Lille (France).

 

La singularité de la démarche de Grisor provient de l’utilisation de sujets simples universellement mémorisés, semblant immédiatement porteurs de sens. Leur inscription dans l’espace s’opère avec une grande économie de moyens.Grisor, crée avec l’objet et l’espace des évidences ; ses évidences, car si le regard s’attarde, il apparaît un détournement de ces fractions de réalité, obligeant une re-lecture.

 

L’usage de la ressemblance, la composition dépouillée, ont généré un processus de relance.L’évocation prime sur la description absolue et contribue à rendre visible la pensée, un détail suffità évoquer la totalité. Grisor impose le fragment comme entité.

"SEE", 2018 de Dominic GRISOR - Courtesy de l'artiste et de la galerie Bacqueville © Photo Éric Simon

"SEE", 2018 de Dominic GRISOR - Courtesy de l'artiste et de la galerie Bacqueville © Photo Éric Simon

"Le sel de la lueur", 2021 de Prosper LEGAULT - Courtesy de l'artiste © Photo Éric Simon

"Le sel de la lueur", 2021 de Prosper LEGAULT - Courtesy de l'artiste © Photo Éric Simon

Prosper Legault est né en 1994 à Bordeaux, il vit et travaille à Saint-Ouen (France).

 

Prosper Legault, une relecture du monde en perpétuel mouvementL’acte premier consiste à prélever dans la ville des objets (ramasser, récupérer, photographier). Une collecte qui se fait au gré du hasard, motivée par une idée ou portée par une intuition.Le jeune artiste scanne la ville, conduit par l’urgence d’extraire du réel des objets qui vont potentiellement disparaître demain.Il s’agit de les soustraire au circuit de l’activité humaine.

 

Contrairement à Marcel Duchamp, dont le choix qui conduit le processus créatif du ready-made est fondé sur « une réaction d’indifférence visuelle, assortie au même moment à une absence totale de bon ou de mauvais goût... », Prosper choisit les objets pour leur forme, leur matière, leur potentiel esthétique ou leur valeur symbolique.

"Broken Space", 2015 de Gladys NISTOR - Courtesy de l'artiste © Photo Éric Simon

"Broken Space", 2015 de Gladys NISTOR - Courtesy de l'artiste © Photo Éric Simon

Gladys Nistor est Originaire de Rosario, Argentine, Gladys Nistor travaille à Paris depuis 1990.

 

Et la lumière fut. Ou bien, “Au début était le verbe”. A moins que l’art ne suscitât déjà ce flux incontrôlable de la création et qu’il se chargeât de ce désir pulsionnel d’une forme, d’une architecture. Et pour la couleur, on ne s’en tiendra donc qu’à ce faisceau minimal du noir et du blanc, comme si, à cet instant de gestation, seule la tension primordiale de l’obscurité et de l’aveuglante lumière blanche eût suffi à tisser les lignes de force d’un acte démiurgique.D’origine argentine, Gladys Nistor est une artiste hantée par l’idée de création. Ou plutôt par l’hypothèse qu’elle suppose.

 

En effet l’œuvre qui s’instaure dans un espace bien particulier - les murs et les angles d’un appartement ou seulement une boite ou un socle - ne vise pas tant à produire une architecture qu’à nourrir de sens ce filament originel qui donna lieu à une réalité sensible. L’artiste s’attache alors à dénouer des lignes de forces, à proposer d’autres perspectives comme autant de possibles ou de mirages.

"Laborinth", 2007 - 2021 de Vera RÖHM - Courtesy de l'artiste © Photo Éric Simon

"Laborinth", 2007 - 2021 de Vera RÖHM - Courtesy de l'artiste © Photo Éric Simon

Vera Röhm est née à Landsberg/Lech en 1943, elle vit et travaille à Darmstadt (Allemagne) et Paris (France).

 

A l’origine du Laborinth de Vera Röhm, il y a l’aphorisme du linguiste et naturaliste allemand Johann Leonhard Frisch (1666-1743) « la nuit est l’ombre de la terre ». Il a inspiré à l’artiste un travail de recherche considérable, initié depuis 1985, consistant à le traduire dans près de deux milles langues et à le décliner à travers différent type d’œuvres : « Cette phrase, explique Vera Röhm, m’accompagne depuis 1985 avec des oeuvres diverses sur papier et toile, ainsi que des éditions et des sculptures qui furent exposées dans des musées, des galeries et des espaces publiques. Cette version du projet Laborinth 2007/2021 est exposé pour la première fois à Topographie de l’art. »

 

Commissaire : Domitille d’Orgeval

Topographie de l'art

15 rue de Thorigny
75003 Paris

 


www.topographiedelart.fr

 

 

Jours et horaires d’ouverture du mardi au samedi de 14h à 19h.

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