Joseph KOSUTH « Existential Time »
"La visibilité est un piège - Michel FOUCAULT", 2022 de Joseph KOSUTH - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Almine Rech © Photo Éric Simon
Du 12 février au 26 mars 2022
Almine Rech a le plaisir de présenter Existential Time, une exposition de nouvelles œuvres de Joseph Kosuth s’inscrivant dans la continuité d’une série d’installations entamée en 2020.
Kosuth s’intéresse au sens du temps tel qu’il est vécu dans les différents contextes que la vie nous propose. Dans ces seize œuvres indépendantes, intitulées ‘Quoted Clocks’, il emploie l’horloge analogique pour ancrer la référence au concept du temps dans sa représentation visuelle la plus littérale et la plus familière, nous rappelant habilement que le temps n’est pas plus contenu dans une horloge que le processus complexe qui donne son sens à l’art n’est contenu dans un seul objet.
"Toute séparation est un lien - Simone weil" et "On ne peut sortir du quotidien - Henri LEFEBVRE", 2022 de Joseph KOSUTH - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Almine Rech © Photo Éric Simon
"First a warning, musical; then the hour, irrevocable. The leader circles dissolved in the air. - Virginia WOOLF", 2022 de Joseph KOSUTH - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Almine Rech © Photo Éric Simon
Quelle que soit la précision du mécanisme, l’horloge n’est visuellement qu’un simple signe de ponctuation nécessitant une phrase : elle n’offre à ceux qui l’observent, collectivement ou individuellement, qu’un bref aperçu d’un moment qui ne fait pas que passer. En extrayant l’horloge-objet manufacturé de son contexte culturel purement fonctionnel, puis en l’associant à un langage de citations également tiré de contextes antérieurs, ‘Quoted Clocks’ souligne les insuffisances, les limites et les excès de sens qui caractérisent nos perceptions de la durée. Série continue de réflexions, Existential Time de Kosuth nous invite à méditer sur nos propres expériences, fugaces ou interminables, en ce qu’elles disent de la conscience et du sens que nous attribuons au temps.
"No pen, no ink, no table, no room, no time, no quiet, no inclination. - James JOYCE", 2022 de Joseph KOSUTH - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Almine Rech © Photo Éric Simon
"Time and space are modes by which e think, and not conditions in which we live. - Albert EINSTEIN", 2022 de Joseph KOSUTH - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Almine Rech © Photo Éric Simon
Pionnier de l’art conceptuel, Kosuth ne s’est rigoureusement jamais départi de l’idée fondamentale selon laquelle le « visuel » n’est qu’une composante d’une structure complexe productrice de sens au sein de l’art, et non son socle.
Depuis les années 1960, Kosuth utilise des signifiants dont nous avons hérité, souvent issus de catégories langagières - citations, noms ou définitions - pour donner un sens nouveau à son travail visuel. Son activité pose des questions sur la façon de présenter et d’accueillir l’art, en s’intéressant aux catégories mêmes qui le constituent.
Les éléments de son travail sont ainsi extraits de contextes autres que les arts plastiques : philosophie, littérature, histoire, culture populaire, dictionnaires, théories scientifiques ou linguistique, entre autres.
"We need not destroy the past. It is gone; - John CAGE", 2022 de Joseph KOSUTH - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Almine Rech © Photo Éric Simon
Kosuth est né en 1945 à Toledo, USA, Il vit et travaille à New York et à Rome.
Joseph Kosuth est une figure clé dans la redéfinition de l’objet d’art qui a eu lieu dans les années 1960 et 1970 avec la formulation de l’art conceptuel, qui questionne les formes et les pratiques traditionnelles de l’art, ainsi que les hypothèses qui les entourent.
Pour ce faire, Kosuth a été parmi les premiers à utiliser des stratégies d’appropriation, des textes, de la photographie, des installations et l’utilisation des médias publics, ainsi que d’écrire les premiers textes théoriques à l’appui. Avec Kosuth, l’art lui-même est essentiellement un processus de questionnement. En conséquence, tous les aspects de l’activité de l’art a été reconsidéré, de la fonction des objets au rôle de l’exposition elle-même.
Depuis les années 1960, les éléments de son travail ont tous été utilisés à partir d’autres contextes : philosophie, littérature, livres de référence, culture populaire, théorie scientifique et ainsi de suite. Il utilise nos significations héritées pour construire sa propre nouvelle signification.
Galerie Almine Rech
64 rue de Turenne
75003 Paris
Jours et horaires d’ouverture : du mardi au samedi de 11h à 19h.