Dan HAYS « Paysages Fugitifs »
Détail "The Walk to the paradise Garden", 2017 de Dan HAYS - Courtesy de l'artiste et de Galerie RICHARD Paris © Photo Éric Simon
Du 12 mars au 30 avril 2022
Jean-Luc et Takako Richard sont ravis de présenter la première exposition personnelle de Dan Hays à la Galerie Richard intitulée Paysages. Depuis 1999, l’artiste britannique peint principalement des paysages à partir d’écrans numériques, représentant soigneusement des pixels ou des points de couleurs RVB.
Dan Hays fait partie de cette génération d’artistes, comme tous les autres utilisateurs de cet environnement interactif, qui reflète et reconstruit notre monde, intègre la vision numérique dans le domaine de la peinture.
"The Walk to the paradise Garden", 2017 de Dan HAYS - Courtesy de l'artiste et de Galerie RICHARD Paris © Photo Éric Simon
"Here Flowing Fall", 2019 de Dan HAYS - Courtesy de l'artiste et de Galerie RICHARD Paris © Photo Éric Simon
Détail "Here Flowing Fall", 2019 de Dan HAYS - Courtesy de l'artiste et de Galerie RICHARD Paris © Photo Éric Simon
Cette exposition rend également hommage à Joe Houston, qui a organisé l’exposition intitulée Post-Digital Painting au Cranbrook Art Museum à Bloomsfield Hills, Michigan, aux États-Unis, en 2002-2003 et qui a eu une influence sur le programme de la galerie. Dans le livre de l’exposition Joe Houston a écrit l’introduction suivante aux peintures de Dan Hays:
« Un jour, alors qu’il naviguait sur Internet en 1999, Dan Hays, un peintre basé à Londres, est tombé sur un site Web de Dan Hays, un dirigeant informatique basé à Boulder. Le site comprenait une galerie en ligne d’images de webcam de paysages des montagnes Rocheuses capturées sur une période de plusieurs années à partir de la fenêtre de la maison familiale des Hays.
Ces images compressées et déformées ont attiré l’attention de l’artiste britannique qui avait longtemps été fasciné par les images filtrées par les médias imprimés et électroniques. Il a reçu la permission par courriel d’utiliser plusieurs de ces clichés sans prétention comme matériau pour sa prochaine série de peintures.
"Transparent Snowball", 2011 de Dan HAYS - Courtesy de l'artiste et de Galerie RICHARD Paris © Photo Éric Simon
Détail "Transparent Snowball", 2011 de Dan HAYS - Courtesy de l'artiste et de Galerie RICHARD Paris © Photo Éric Simon
"Wanderlust", 2015 de Dan HAYS - Courtesy de l'artiste et de Galerie RICHARD Paris © Photo Éric Simon
Détail "Wanderlust", 2015 de Dan HAYS - Courtesy de l'artiste et de Galerie RICHARD Paris © Photo Éric Simon
Dan Hays a tracé avec obsession ces scènes de montagne à basse résolution sur toile en articulant soigneusement chaque pixel dans de la peinture à l’huile, imitant ironiquement les techniques de traitement numérique avec son pinceau. Dans son interrogatoire rigoureux de son sujet monolithique, la série Impressions du Colorado doit une dette évidente aux peintures de la Montagne Sainte-Victoire de Cézanne peintes il y a un siècle.
Sa numérisation picturale peut en effet être considérée comme une extension au 21ème siècle de l’impulsion post-impressionniste à déconstruire méthodiquement le champ visuel. Vues de loin comme des panoramas, les peintures deviennent des motifs géométriques de près, réalisant un équilibre délicat entre les diverses traditions du réalisme romantique et de l’abstraction formaliste.
"Colorado Snow Effect 9", 2010 de Dan HAYS - Courtesy de l'artiste et de Galerie RICHARD Paris © Photo Éric Simon
Détail "Colorado Snow Effect 9", 2010 de Dan HAYS - Courtesy de l'artiste et de Galerie RICHARD Paris © Photo Éric Simon
"Interstate", 2013 de Dan HAYS - Courtesy de l'artiste et de Galerie RICHARD Paris © Photo Éric Simon
Détail "Interstate", 2013 de Dan HAYS - Courtesy de l'artiste et de Galerie RICHARD Paris © Photo Éric Simon
Peints encore et encore, les paysages reconstitués de Hays commencent à se dissoudre dans le processus de leur propre ingénierie. Le ciel et l’arbre deviennent également réduits au code visuel. Cette image de la nature sauvage est une image fugace et fragile qui a été scannée, traitée et transmise à travers l’espace virtuel.
À travers l’acte matériel de la peinture, Hays trouve un moyen de reconstituer de façon complexe le royaume de la nature à médiation technologique et de télécharger sur toile ses restes scintillants, pixel par pixel. »
"Daisyworl 2.0", 2017 de Dan HAYS - Courtesy de l'artiste et de Galerie RICHARD Paris © Photo Éric Simon
Détail "Daisyworl 2.0", 2017 de Dan HAYS - Courtesy de l'artiste et de Galerie RICHARD Paris © Photo Éric Simon
Né à Londres en 1966, Dan Hays a étudié les beaux-arts au Goldsmith College, Londres , et obtenu un doctorat en beaux-arts à l’Université de Kingston. Il a une longue liste d’expositions au Royaume-Uni et a plusieurs fois exposé aux Etats-Unis, Allemagne, France, Pays-Bas, Canada, Irlande, Emirats Arabes. Il a exposé à la galerie Zürcher à Paris et New York. Ses peintures sont présentées récemment sur deux expositions en France, Peinture: Obsolescence déprogrammée au Musée d’art moderne et contemporain aux Sables d’Olonne en 2021 et Peinture: obsolescence déprogrammée – Licences libres, au Musée de l’Hospice Saint-Roch à Issoudun en 2022. Ses œuvres sont dans les collections suivantes : Tate Gallery, Arts Council Collection, Southamton City Gallery, Walker Art Gallery, Saatchi Collection, HSBC, Royal Bank of Scotland, Victoria & Albert Museum…
Galerie RICHARD
74 rue de Turenne
75003 Paris
https://www.galerierichard.com
Jours et horaires d’ouverture : du mardi au samedi de 11h à 19h et le dimanche de 14h à 19h.