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L'ACTUALITÉ DES EXPOSITIONS ET DES FOIRES INTERNATIONALES D'ART CONTEMPORAIN À PARIS ET EN ÎLE-DE-FRANCE. EXHIBITION IN PARIS

02 Feb

Natacha LESUEUR « Fumantes par tous les trous »

Publié par Eric SIMON  - Catégories :  #Expo Sculpture Contemporaine, #Expo Installation Contemporaine, #Expo Photographie Contemporaine

"Fée gaga", 2021 de Natacha LESUEUR - Courtesy de l'artiste et de la Galerie CLAIRE GASTAUD | PARIS © Photo Éric Simon

"Fée gaga", 2021 de Natacha LESUEUR - Courtesy de l'artiste et de la Galerie CLAIRE GASTAUD | PARIS © Photo Éric Simon

Du 14 janvier au 26 février 2023

 

 

La galerie Claire Gastaud est heureuse de présenter dans le cadre de sa première exposition monographique à la galerie, la série photographique et dessinée Humeurs de fées qui cherche à offrir une vision en grisaille des épouses, délavée, entre esquisse et apparition fantomatique.

 

Le dessin, long, minutieux, hyper réaliste, imite la photographie tout en contrariant l’enceinte close de son cadre et en ouvrant de nouvelles perspectives. Ce sont des montages, collages qui révèlent la construction d’une identité toujours plus complexe et bouscule la traditionnelle image de la mariée : les chevelures s’enflamment et rendent compte de ce feu qui brûle à l’intérieur des personnages.

"Fuligineux", 2021 de Natacha LESUEUR - Courtesy de l'artiste et de la Galerie CLAIRE GASTAUD | PARIS © Photo Éric Simon

"Fuligineux", 2021 de Natacha LESUEUR - Courtesy de l'artiste et de la Galerie CLAIRE GASTAUD | PARIS © Photo Éric Simon

Le travail de Natacha Lesueur se déploie dans l’exposition également, de manière sculpturale, avec l’œuvre Les chevelures de Vanda. Cette œuvre fait partie de la série Plica Neuropathica dont le titre fait référence à la plique polonaise, maladie capillaire caractérisée par un enchevêtrement de cheveux dont est victime le personnage féminin Vanda du roman L’envers de l’histoire contemporaine d’Honoré de Balzac.

 

La structure et l’aspect de cette construction prennent racines dans l’esthétique des fabriques de jardins, associées aux exagérations capillaires des « Extravagantes » (femmes galantes sous Louis XVI).

"Terracotta", 2021 de Natacha LESUEUR - Courtesy de l'artiste et de la Galerie CLAIRE GASTAUD | PARIS © Photo Éric Simon

"Terracotta", 2021 de Natacha LESUEUR - Courtesy de l'artiste et de la Galerie CLAIRE GASTAUD | PARIS © Photo Éric Simon

L’usage des perruques confère à la sculpture un aspect anthropomorphique. La céramique exploite son potentiel naturaliste, et puise ses motifs dans le monde végétal et aquatique : fruits, fleurs et animaux exotiques, en référence aux « rustiques figulines » de Bernard Palissy.

 

Enfin cette structure accueille un petit système hydraulique, où l’eau (à l’état liquide ou brumeux) devient la composante animée de la sculpture. Ainsi à sa manière, chaque matériel questionne différents aspects de la « ressemblance informelle ».

"Jeune fée soufflée", 2020 et "Fée tachée", 2020 de Natacha LESUEUR - Courtesy de l'artiste et de la Galerie CLAIRE GASTAUD | PARIS © Photo Éric Simon

"Jeune fée soufflée", 2020 et "Fée tachée", 2020 de Natacha LESUEUR - Courtesy de l'artiste et de la Galerie CLAIRE GASTAUD | PARIS © Photo Éric Simon

"Fée fusée", 2021 de Natacha LESUEUR - Courtesy de l'artiste et de la Galerie CLAIRE GASTAUD | PARIS © Photo Éric Simon

"Fée fusée", 2021 de Natacha LESUEUR - Courtesy de l'artiste et de la Galerie CLAIRE GASTAUD | PARIS © Photo Éric Simon

« L’œuvre de Natacha Lesueur est essentiellement photographique. Ses préoccupations artistiques s’articulent autour du corps, de l’apparence, de l’apparat et de la relation intime que l’enveloppe corporelle et son intériorité entretiennent. À travers des séries d’images construites comme des tableaux, le corps est soumis à différents traitements qui relèvent à la fois de la contrainte, de la mise en scène et du masque.

 

 

Depuis les premières pièces historiques (1993–1998), jusqu’à la toute récente série des fées-mariées (Les humeurs des fées, 2020-21), les représentations du féminin habitent sont travail, dégageant une atmosphère d’inquiétante étrangeté. Par le biais d’interventions sur des marqueurs identitaires distinctifs, enveloppes capillaires et vestimentaires, véhicules et symboles des mascarades de la féminité, par l’exploration des rôles dédiés et modèles normatifs – mariée, mère, princesse, actrice, danseuse, etc. – par la subversion des injonctions à la beauté, jeunesse ou minceur, Natacha Lesueur cherche à révéler, non sans humour, les manifestations de l’expression d’une astreinte sociale et culturelle » Villa Médicis 2021

"Raie des fées", 2020 de Natacha LESUEUR - Courtesy de l'artiste et de la Galerie CLAIRE GASTAUD | PARIS © Photo Éric Simon

"Raie des fées", 2020 de Natacha LESUEUR - Courtesy de l'artiste et de la Galerie CLAIRE GASTAUD | PARIS © Photo Éric Simon

"Couronne d'effets", 2021 de Natacha LESUEUR - Courtesy de l'artiste et de la Galerie CLAIRE GASTAUD | PARIS © Photo Éric Simon

"Couronne d'effets", 2021 de Natacha LESUEUR - Courtesy de l'artiste et de la Galerie CLAIRE GASTAUD | PARIS © Photo Éric Simon

 « Les images de Natacha Lesueur se déploient aussi bien en volume qu’en deux dimensions. Dans sa série Humeurs de fées (2020), des photographies dessinées voisinent parfaitement avec une fontaine inspirée des perruques rococo et des fabriques des jardins du XVIIème. L’artiste, non sans humour, y mêle des références de toute époques et des éléments d’origines diverses pour jouer des ressemblances tout en créant l’écart.

 

 

La permanence des formes au travers de leur mutation semble en effet être la question récurrente du travail de Natacha Lesueur. Ses portraits féminins, notamment de mariées, de fées affichent ainsi la construction d’une identité complexe au travers de montage, de collages qui lui permettent de revenir par le dessin sur des photographies. Des figures de femmes entre le fantôme et le cliché qu’un pas de côté rend toujours ironique ou grinçant. » Henri Guette

"Les chevelures de Vanda", 2021 de Natacha LESUEUR - Courtesy de l'artiste et de la Galerie CLAIRE GASTAUD | PARIS © Photo Éric Simon

"Les chevelures de Vanda", 2021 de Natacha LESUEUR - Courtesy de l'artiste et de la Galerie CLAIRE GASTAUD | PARIS © Photo Éric Simon

Figure majeure et historique de la photographie plasticienne, Natacha Lesueur, née en 1971, diplômée de la Villa Arson à Nice, est lauréate du Prix de la Fondation Ricard en 2000 et pensionnaire de la Villa Médicis à Rome en 2002 et 2003.

 

Natacha Lesueur a su s’imposer sur les scènes artistiques française et internationale lors de ces dernières décennies. En 2011, le MAMCO à Genève lui consacre une première exposition rétrospective « Je suis néE etc. » puis une seconde grande exposition rétrospective « Comme un chien qui danse » s’est tenue à la Villa Médicis en 2021.

 

"Foyer de fée", 2021 de Natacha LESUEUR - Courtesy de l'artiste et de la Galerie CLAIRE GASTAUD | PARIS © Photo Éric Simon

"Foyer de fée", 2021 de Natacha LESUEUR - Courtesy de l'artiste et de la Galerie CLAIRE GASTAUD | PARIS © Photo Éric Simon

 

Galerie CLAIRE GASTAUD | PARIS

37 rue Chapon

75003 Paris

 

 

http://www.claire-gastaud.com/

 

 

Jours et horaires d’ouverture du mardi au samedi de 11h à 19h.

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