Alex KATZ «Purple Splits»
"Purple Split 8", 2022 de Alex KATZ - Courtesy de l'artiste et de Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon
Du 6 juin au 29 juillet 2023
Suite à la grande rétrospective d’Alex Katz au Solomon R. Guggenheim Museum de New York, Purple Splits est une exposition de nouvelles peintures du célèbre artiste américain, appartenant à sa série de portraits fragmentés.
Réalisées au cours de l’année écoulée, les peintures exposées à Thaddaeus Ropac Paris Marais témoignent de la capacité d’innovation de Katz et de sa curiosité, alors qu’il continue à repousser les limites de sa pratique, sept décennies après le début de sa carrière.
"Purple Split 7", 2023 de Alex KATZ - Courtesy de l'artiste et de Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon
"Purple Split", 2023 de Alex KATZ - Courtesy de l'artiste et de Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon
Il y a toujours eu quelque chose de cinématographique dans le travail d’Alex Katz. Ses recadrages et ses gros plans empruntent à la dynamique du montage pour imiter les effets de la caméra. « J’adorais les films, » ,écrit Katz dans son autobiographie. « J’aimais la façon dont le grand angle était utilisé, la façon dont le rectangle était fractionné. »
À la fin des années 1980, ses toiles adoptent également l’envergure du grand écran, lorsqu’il commence à créer des toiles qu’il décrit comme « environnementales ». Les Splits représentent une ultérieure exploration de l’image en mouvement, reprenant la répétition – un dispositif formel que Katz utilise dès le début de sa carrière – et la fusionnant avec des détails de plus en plus rapprochés de ses sujets sur une échelle cinématographique.
"Purple Split 1", 2022 de Alex KATZ - Courtesy de l'artiste et de Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon
Sur un fond violet profond, qui contraste avec la peau pâle de son sujet et fait ressortir ses traits sombres et ses lèvres rouges, les portraits présentés dans l’exposition dégagent une impression de mouvement. Le visage d’Ariel, son modèle, est répété deux à trois fois dans chaque tableau, toujours avec une variation subtile dans son expression.
Les compositions tripartites rappellent les premières études photographiques du mouvement, mais aussi des séquences emblématiques du cinéma, telles que la fusillade dans un labyrinthe de miroirs dans le film d’Orson Welles, La Dame de Shanghai (1947). , «Les gens voient mes peintures à travers des yeux formés par les films et les photos dans les magazines », affirme Katz. « J’essaie d’utiliser la manière dont ces choses modifient la façon dont on voit comme une clé pour construire mes peintures. »
Comme dispositif visuel, l’écran partagé fait également écho au contexte numérique de notre époque, témoignant de l’intérêt constant que porte Katz à la manière dont la société perçoit les images.
"Purple Split 7", 2022 de Alex KATZ - Courtesy de l'artiste et de Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon
La répétition fait depuis longtemps partie du vocabulaire artistique de Katz. Son tableau de 1960 intitulé The Black Dress (Musée Brandhorst de Munich, Allemagne) comprend six versions de sa femme Ada, debout ou assise dans la même robe noire. La composition a été comparée aux Demoiselles d’Avignon (1907) de Pablo Picasso, et des arguments convaincants ont récemment été avancés quant à l’influence des premiers films sur Picasso et Georges Braque, qui étaient tous deux cinéphiles. Dans les nouvelles œuvres présentées dans l’exposition, telles que Purple Split 14 et Purple Split 15 (toutes deux datant de 2022), c’est la fusion de la répétition et de la fragmentation qui établit un lien inédit entre Katz, le cubisme et le cinéma.
Avec un sourcil qui prolonge le coin de l’œil ou deux nez et deux bouches qui se font face, les dédoublements rappellent les stratégies visuelles du cubisme et, en particulier, le Portrait de Dora Maar (1937) de Picasso.
"Purple Split 15", 2022 de Alex KATZ - Courtesy de l'artiste et de Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon
Katz parle de son admiration pour le tableau dans son autobiographie Invented Symbols, parue en 2012. Son propre assemblage de traits dans les nouveaux Splits est plus radical que ses précédents tableaux, mélangeant, à l’instar de Picasso, différentes perspectives et fragments d’un même visage en une image à la fois impossible et captivante. Ces œuvres présentent une unité temporelle saisissante qui, comme l’affirme l’artiste et cinéaste Arthur Jafa dans le catalogue de l’exposition Guggenheim, distingue le travail de Katz du cinéma : « il ne s’agit pas d’un désaveu des coupes », écrit-il, « pas plus qu’il ne s’agit du temps réel. »
Katz s’est toujours défini comme un peintre du “présent immédiat”. Ses portraits, comme ses paysages, capturent un moment, non pas sous la forme d’une ressemblance exacte, mais dans son essence unique et reproductible. Il esquisse ses portraits, le plus souvent en une seule, séance d’une heure, avant de transposer l’image sur de grands cartons dont il transfère les contours par la même méthode que celle utilisée par les peintres de fresques à la Renaissance.
Également exposés, les cartons donneront aux visiteurs un aperçu de la pratique de l’artiste, révélant le processus traditionnel qui sous-tend les peintures épurées et « éblouissantes » de Katz, comme celles-ci sont souvent décrites.
"Purple Split 6", 2022 de Alex KATZ - Courtesy de l'artiste et de Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon
En même temps, les esquisses constituent un nouveau dédoublement de l’image et de son sujet. Ils démontrent ainsi la primauté du style et de la technique dans l’œuvre de Katz, plutôt que de la narration et du contenu. Comme l’affirme Eva Lajer-Burcharth dans son essai pour le catalogue de l’exposition du Guggenheim, « la multiplication [suggère] un désir d’évacuer tout contenu psychique du portrait. » Utilisant le montage comme stratégie visuelle, c’est l’essence de son modèle Ariel que Katz extrait des nombreuses facettes de son apparence dans l’exposition. C’est ce qui définit Katz comme le principal « peintre de la vie moderne », poursuit Lajer-Burcharth. Elle cite Charles Baudelaire : « pour que toute modernité soit digne de devenir antiquité, il faut que la beauté mystérieuse que la vie humaine y met involontairement en ait été extraite. »
Ayant débuté sa carrière d’artiste dans le New York des années 1950, Alex Katz a développé son approche unique de la peinture figurative contemporaine à l’apogée de l’expressionnisme abstrait. Au cours des sept décennies qui se sont écoulées depuis sa première exposition en 1954, il a produit une œuvre incontournable, comprenant des peintures, des dessins, des sculptures et des gravures. L’un des peintres prééminents de la vie moderne, il puise son inspiration dans les films, les panneaux publicitaires, la musique, la poésie et le cercle étroit de ses amis et de sa famille.
Travaillant essentiellement d’après nature, il produit des images dans lesquelles la ligne et la forme sont exprimées par des traits et des aplats de couleurs soigneusement composés. Sa grande admiration pour le sens de la couleur, de la composition et de l’épurement d’Henri Matisse est évidente dans l’œuvre de Katz, tout comme son intérêt pour la tradition vernaculaire américaine.
Né à Brooklyn, Alex Katz vit et travaille à New York. Il a étudié à la Cooper Union School of Art à New York.
"Purple Split 1", 2022 de Alex KATZ - Courtesy de l'artiste et de Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon
Ayant débuté sa carrière d’artiste dans le New York des années 1950, Alex Katz a développé son approche unique de la peinture figurative contemporaine à l’apogée de l’expressionnisme abstrait. Au cours des sept décennies qui se sont écoulées depuis sa première exposition en 1954, il a produit une œuvre incontournable, comprenant des peintures, des dessins, des sculptures et des gravures. L’un des peintres prééminents de la vie moderne, il puise son inspiration dans les films, les panneaux publicitaires, la musique, la poésie et le cercle étroit de ses amis et de sa famille.
Travaillant essentiellement d’après nature, il produit des images dans lesquelles la ligne et la forme sont exprimées par des traits et des aplats de couleurs soigneusement composés. Sa grande admiration pour le sens de la couleur, de la composition et de l’épurement d’Henri Matisse est évidente dans l’œuvre de Katz, tout comme son intérêt pour la tradition vernaculaire américaine.
Né à Brooklyn, Alex Katz vit et travaille à New York. Il a étudié à la Cooper Union School of Art à New York.
Galerie Thaddaeus ROPAC
7 rue Debelleyme
75003 Paris
Jours et horaires d’ouverture : du mardi au samedi de 10h à 19h.
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