Robert RAUSCHENBERG « Japanese Clayworks »
"Rice Blessing (Japanese Claywork)", 1985 de Robert RAUSCHENBERG - Courtesy de la Robert RAUSCHENBERG Foundation et de la Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon
Du 6 juin au 29 juillet 2023
Je pense que la collaboration est une prescription ou un dispositif qui permet d’éviter de s’enfermer dans une forte intention unilatérale qui aveugle. [...] Chaque personne que vous ajoutez à un projet se traduit par dix fois plus de possibilités.
— Robert Rauschenberg, 1987
Des œuvres rarement vues d’une série formatrice seront exposées à Thaddaeus Ropac Paris Marais en collaboration avec la Fondation Robert Rauschenberg. Thaddaeus Ropac Paris Marais présente une sélection d’œuvres clés sur céramique de Robert Rauschenberg.
"Garden-Wise III #3" et "Garden-Wise III #2", 1989 de Robert RAUSCHENBERG - Courtesy de la Robert RAUSCHENBERG Foundation et de la Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon
Réunissant des œuvres de la série des Japanese Clayworks (1982/1985) et un groupe de céramiques réalisées en 1989 dans le prolongement de cette première série, l’exposition met en avant une période déterminante de la carrière de l’artiste.
Pendant 15 ans, Rauschenberg s’est rendu à plusieurs reprises au Japon, où il a collaboré avec la Otsuka Ohmi Ceramics Company (OOCC) à Shigaraki pour créer des œuvres d’art en céramique à l’aide d’une nouvelle technique alliant les anciennes traditions de la poterie japonaise et les innovations modernes.
Il a travaillé avec des chimistes locaux pour produire des émaux qui lui ont permis de sérigraphier ses propres photographies sur des feuilles de transfert, qui ont ensuite été retirées de leur support, fixées à la surface de panneaux en céramique et cuites au four. La série Japanese Clayworks est la première réalisée par Rauschenberg à l’OOCC.
"Garden-WiseI #2" et "Garden-Wise I #4", 1989 de Robert RAUSCHENBERG - Courtesy de la Robert RAUSCHENBERG Foundation et de la Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon
Les Japanese Clayworks présentés dans l’exposition comportent des photographies sérigraphiées, en noir et blanc et en couleur, prises par Rauschenberg à la fin des années 1970 et au début des années 1980 en Amérique du Nord, en Amérique du Sud et en Asie.
Reprenant des motifs phares de sa pratique, tels que des roues et des moyens de transport, des décorations de jardin qui rappellent la sculpture classique, et des paysages tantôt idylliques, tantôt recouverts de débris industriels ou urbains, les arrangements de l’artiste donnent aux œuvres une puissance qui dépasse celle des images elles-mêmes.
Celles-ci incitent le spectateur à tenter de les déchiffrer, mais échappent toujours à une interprétation univoque.
"Testimony (Japanese Claywork)", 1985 de Robert RAUSCHENBERG - Courtesy de la Robert RAUSCHENBERG Foundation et de la Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon
En 1985, lorsque ces Japanese Clayworks ont été réalisés, Rauschenberg sérigraphiait déjà ses photographies en noir et blanc sur divers supports, notamment sur les toiles de sa série Salvage (1983-85) et sur du métal.
Les Japanese Clayworks marquent cependant la première fois que Rauschenberg incorpore ses photographies en couleur dans ses œuvres. Les images vibrantes sont associées aux motifs typiques des céramiques japonaises produites en série, sur lesquels l’artiste superpose des coups de pinceau gestuels qui contrebalancent la surface lustrée de la céramique, réintroduisant ainsi une qualité texturale qui vient brouiller les frontières entre les catégories artistiques.
"Untitled (Japanese Recreational Claywork)", 1983 de Robert RAUSCHENBERG - Courtesy de la Robert RAUSCHENBERG Foundation et de la Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon
Les Japanese Clayworks exposés seront accompagnés d’un groupe d’œuvres en céramique réalisées en 1989, lorsque Rauschenberg collabore de nouveau avec l’OOCC. Dans son studio de Captiva, en Floride, il crée des compositions en utilisant sa technique de transfert par solvant et en ajoutant des touches d’acrylique et parfois des collages de papier pour former le fond des tableaux. Il prépare ensuite les feuilles de transfert individuelles pour chaque œuvre, avant d’envoyer les composants à l’OOCC, où les compositions sont transférées sur les supports en céramique, fins mais robustes.
Sur la feuille de transfert de chaque œuvre, l’artiste ajoute des touches de pinceau audacieuses dans des couleurs primaires. Ces gestes, propres à chaque œuvre, contribuent au dialogue entre la reproduction technique de l’image et la main de l’artiste, qui est au cœur de la pratique de Rauschenberg.
Sur chaque feuille de transfert, l’artiste a également signé son nom avec ses majuscules caractéristiques, ainsi qu’en kanjis, une forme d’écriture japonaise issue des caractères chinois. En signant dans les deux langues, Rauschenberg affirme sa paternité tout en respectant le contexte culturel dans lequel les œuvres ont été réalisées et dont elles se sont inspirées.
Robert RAUSCHENBERG - Courtesy de la Robert RAUSCHENBERG Foundation et de la Galerie Thaddaeus ROPAC
Galerie Thaddaeus ROPAC
7 rue Debelleyme
75003 Paris
Jours et horaires d’ouverture : du mardi au samedi de 10h à 19h.
expo Peinture Contemporaine: Robert RAUSCHENBERG "Salvage" - ACTUART by Eric SIMON
"Mane (Salvage), 1984 de Robert RAUSCHENBERG - Courtesy Galerie Thaddaeus ROPAC © Éric Simon Du 14 octobre 2016 au 14 janvier 2017 La Galerie Thaddaeus Ropac a le plaisir de présenter la premiè...
http://www.actuart.org/2016/10/expo-peinture-contemporaine-robert-rauschenberg-salvage.html