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L'ACTUALITÉ DES EXPOSITIONS ET DES FOIRES INTERNATIONALES D'ART CONTEMPORAIN À PARIS ET EN ÎLE-DE-FRANCE. EXHIBITION IN PARIS

06 Sep

HAN BING « Got heart »

Publié par Eric SIMON  - Catégories :  #Expo Peinture Contemporaine

Détail "Silver Linings Self-Help Book for Years to Come", 2023 de HAN BING - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon

Détail "Silver Linings Self-Help Book for Years to Come", 2023 de HAN BING - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon

Du 2 septembre au 7 octobre 2023

 

 

Pour sa première exposition personnelle chez Thaddaeus Ropac, l’artiste Han Bing, née en Chine et basée à Paris, présentera un ensemble de nouvelles peintures à grand format, ainsi qu’une sélection d’œuvres sur papier, plus intimes et instinctives.

 

A Very Lucky Man’s Melancholy (La mélancolie d’un homme très chanceux), Between her and her god (Entre elle et son dieu), Paul’s dream (Le rêve de Paul), les titres intrigants que Han donne à ses peintures renvoient à la richesse de leur imagerie : un agrégat d’expériences et de rencontres que la peintre projette sur sa toile.

"3:33", 2023 de HAN BING - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon

"3:33", 2023 de HAN BING - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon

"Unreliable Critic", 2023 de HAN BING - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon

"Unreliable Critic", 2023 de HAN BING - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon

Ses compositions fragmentées qui rappellent des affiches déchirées sont contrastées par de larges plages de couleurs électriques, ouvrant de nouvelles dimensions picturales situées quelque part entre la réalité urbaine familière et des mondes poétiques et imaginaires.

 

 

Comme ses peintures, le titre de l’exposition témoigne de la multitude d’influences que Han a absorbées au cours de ses séjours et de son expérience de différentes cultures, à Shanghai, New York, Los Angeles et aujourd’hui à Paris. Expression vernaculaire américaine signifiant «avoir du courage», got heart reflète le processus de l’artiste, qui se laisse guider par son instinct, embrassant l’accident et le hasard, plutôt que de suivre un système ou une méthode préconçue.

 

Han décrit ses promenades dans la ville et les «chocs» visuels dont elle fait l’expérience, lorsqu’une combinaison fortuite de couleurs et de textures se solidifie en une peinture dans son esprit. Elle est particulièrement attirée par les affiches décollées qu’elle rencontre dans le métro parisien. À demi arrachées ou simplement abandonnées, ces compositions accidentelles interpellent l’artiste, qui explique : «Cest comme tomber sur un poème que quelqu’un a écrit au coin d’un mur. La personne qui l’a écrit n’avait peut-être pas l’intention de transmettre l’information de la manière dont je l’ai perçue, mais pour une raison ou pour une autre, je l’ai vue et elle a eu un impact sur moi.»

"Some Days You Wrestle Some Days You Do the Storytelling", 2023 de HAN BING - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon

"Some Days You Wrestle Some Days You Do the Storytelling", 2023 de HAN BING - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon

"Not Hostile Not Reluctant Not Deaf", 2023 de HAN BING - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon

"Not Hostile Not Reluctant Not Deaf", 2023 de HAN BING - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon

De retour dans son atelier, elle commence par une base acrylique qui donne le ton du tableau. Celui-ci est souvent influencé par la ville dans laquelle elle vit : «Je pense que cela a quelque chose à voir avec le climat et l’humidité de l’air,» explique-t-elle. «À Paris, j’ai l’impression que les couleurs ont cette légère nuance de gris, par rapport à la palette que j’utilisais à New York.»

 

 

Par-dessus, Han esquisse les contours de la composition, ce qu’elle appelle «le squelette», avant dy ajouter la couleur : «le tissu». Les toiles prennent forme alors que l’artiste travaille, devenant presque autonomes ; des «créatures», comme les décrit l’artiste, par lesquelles elle se laisse guider vers leur aspect final.

 

"Silver Linings Self-Help Book for Years to Come", 2023 de HAN BING - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon

"Silver Linings Self-Help Book for Years to Come", 2023 de HAN BING - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon

"A Very Lucky Man’s Melancholy", 2023 de HAN BING - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon

"A Very Lucky Man’s Melancholy", 2023 de HAN BING - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon

L’immédiateté de l’approche de Han est particulièrement évidente dans les petites œuvres sur papier présentées dans l’exposition. Il s’agit de créations spontanées dans lesquelles elle laisse la peinture coaguler en motifs abstraits sur des pages découpées dans des journaux.

 

Interpellée par un titre, un texte ou une image, Han fixe l’actualité éphémère en créant des taches de couleur qui dissimulent partiellement les photographies sous-jacentes. «Cest une chose très délicate,» décrit-elle, «parce que cest comme faire une impression où vous posez la peinture et vous ne savez jamais ce qui va sortir jusqu’à ce que vous décolliez le papier et que le résultat se révèle à vous.»

 

 

Han préfère le terme «organique» à la dialectique traditionnelle entre abstraction et figuration. Les tableaux tels que 3:33 (2023) en particulier échappent à ces catégorisations binaires. Les carreaux qui structurent la composition ont une qualité urbaine qui nous est familière, mais pourraient également fonctionner comme des champs de couleurs ou des grilles, s’inscrivant ainsi dans la tradition moderniste.

"everything i said outside the club", 2022 de HAN BING - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon

"everything i said outside the club", 2022 de HAN BING - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon

"Heart of Gold", 2023 de HAN BING - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon

"Heart of Gold", 2023 de HAN BING - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon

D’autres, comme A Very Lucky Man’s Melancholy (2023), contiennent des éléments plus ouvertement figuratifs. Bordée d’une large bande orange, l’image d’un théâtre semble se détacher d’un fond neutre de couleur carton, laissant les spectateurs entrer et sortir à leur gré de la représentation.

 

 

C’est dans les interstices – les espaces liminaux entre chaque élément de la composition, ou ce que l’artiste décrit comme des «fentes» que Han identifie l’élément de l’abstraction dans ses toiles. «Cest là que la lumière peut être introduite”, explique-t-elle, «et pour moi, c’est là que l’abstraction se produit.»

 

"Sutra XII", 2023 de HAN BING - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon

"Sutra XII", 2023 de HAN BING - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon

"Sutra VI", 2023 de HAN BING - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon

"Sutra VI", 2023 de HAN BING - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Thaddaeus ROPAC © Photo Éric Simon

Han Bing est reconnue pour son langage visuel à la fois sensible et perturbateur dans des peintures qui déconstruisent la réalité picturale et ouvrent de nouvelles dimensions.

Récemment installée à Paris après avoir vécu à New York, Los Angeles et Shanghai, sa pratique s’appuie sur des éléments urbains, notamment des scènes de rue et des façades architecturales. Elle s’inspire des textures et des motifs qui apparaissent dans les villes – en particulier les « erreurs » et les « glissements » générés par les affiches déchirées. Pour l’artiste, « la peinture est un moyen de résister à toutes les informations qui nous sont imposées, » et ses observations de la vie urbaine servent de point de départ pour appréhender des impressions émotionnelles.

 

 

S’inspirant de diverses sources, dont le théâtre, la science et la littérature, Han laisse la dynamique des œuvres guider ses compositions. Elle crée à l’aide de bâtons d’huile et de peinture en aérosol, se laissant parfois surprendre au cours du processus afin d’apporter une touche inattendue à l’œuvre. « Mes peintures sont parfois représentatives, mais il s’agit plutôt d’une dynamique dans laquelle quelques pièces se sont rencontrées de manière inattendue et ont transformé une situation déconcertante en quelque chose qui avait du sens pour moi à ce moment précis, » explique Han. Ses œuvres évoluent progressivement vers l’abstraction, les éléments figuratifs étant filtrés et déconstruits en fragments.

Basée à Paris, Han Bing est née en Chine et a vécu à New York, Los Angeles et Shanghai. Elle est titulaire d’un master en beaux-arts de la Parsons School of Design de New York et d’une licence en beaux-arts de l’Académie centrale des beaux-arts de Pékin. Son travail a fait l’objet d’expositions dans des institutions telles que Reiffers Art Initiatives, Acacias Art Center, Paris (2023) ; Le Consortium, Dijon (2022) ; UCCA Center for Contemporary Art, Beijing (2020) ; et le National Art Museum of China, Beijing (2008), entre autres. Elle a participé à l’exposition collective Saturation chez Thaddaeus Ropac, Paris Pantin, en 2022.

 

Galerie Thaddaeus ROPAC

7, rue Debelleyme

 75003 Paris

 

 

https://ropac.net/

 

 

Jours et horaires d’ouverture du mardi au samedi de 11h à 19h.

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