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L'ACTUALITÉ DES EXPOSITIONS ET DES FOIRES INTERNATIONALES D'ART CONTEMPORAIN À PARIS ET EN ÎLE-DE-FRANCE. EXHIBITION IN PARIS

24 Jan

Richard JACKSON « WRETCHED EXCESS »

Publié par Eric SIMON  - Catégories :  #Expo Sculpture Contemporaine, #Expo Installation Contemporaine

"for Paris (blue)", 2023 de Richard JACKSON - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Georges-Philippe et Nathalie VALLOIS © Photo Éric Simon

"for Paris (blue)", 2023 de Richard JACKSON - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Georges-Philippe et Nathalie VALLOIS © Photo Éric Simon

Du 12 janvier au 24 février 2024

 

 

 

À la fin des années 1960, l’art en Californie (dans une histoire encore écrite au masculin) est dominé par deux tendances distinctes et opposées : Light and Space, le minimalisme et la réduction à l’essentiel par Robert Irwin, et l’assemblage, l’installation et le maximalisme promus à la Ferus Gallery fondée par Walter Hopps et Edward Kienholz.

 

 

Progressivement, en marge de cette autoroute à deux voies, des tempéraments isolés abordant les limites des médiums de l’art émergent et questionnent cette binarité : Bas Jan Ader, Michael Asher, John Baldessari, Guy de Cointet, David Lamelas et Richard Jackson.

 

"for Paris (red)", 2023 de Richard JACKSON - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Georges-Philippe et Nathalie VALLOIS © Photo Éric Simon

"for Paris (red)", 2023 de Richard JACKSON - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Georges-Philippe et Nathalie VALLOIS © Photo Éric Simon

"I Peed in France", 2023 de Richard JACKSON - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Georges-Philippe et Nathalie VALLOIS © Photo Éric Simon

"I Peed in France", 2023 de Richard JACKSON - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Georges-Philippe et Nathalie VALLOIS © Photo Éric Simon

Qu’importe au vu de ses trois autoportraits en clown, présentés à l’occasion de cette sixième exposition à la Galerie GP & N Vallois, prêts à cracher de la peinture à la figure de ce même public ou bien de ses quatre chérubins inspirés du Manneken Pis qui vont, pour leur part, l’uriner, marquant leur territoire au sens propre, et ainsi réclamer tout en profanant l’espace de l’art !

Car « l’art est dédié aux comportements douteux et inadaptés » selon la définition de celui qui « souhaite vous mettre mal à l’aise » comme le Times californien a qualifié l’agent provocateur il y a exactement dix ans.

 

 

À propos de l’acte ou de l’action de peindre de Richard Jackson à l’œuvre dans les Stacked Paintings (dont la première occurrence date de 1980), on peut désormais affirmer que la peinture ne vaut pas pour moyen de représentation ou de création d’image et comme objet de contemplation esthétique mais plutôt, en tant que liquide coloré appliqué sur canevas, pour ses qualités sculpturales, par l’emploi des toiles par empilement, pour son potentiel à la fois conceptuel et subversif et surtout comme une expérience monumentale à arpenter. Ou alors il s’agit peut-être seulement de « rendre la peinture plus excitante qu’une chose plate à regarder au mur ».

 

Tristan Bera

"1000 Pictures (stacked paintings)" de Richard JACKSON - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Georges-Philippe et Nathalie VALLOIS © Photo Éric Simon

"1000 Pictures (stacked paintings)" de Richard JACKSON - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Georges-Philippe et Nathalie VALLOIS © Photo Éric Simon

"for Paris (yellow)", 2023 de Richard JACKSON - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Georges-Philippe et Nathalie VALLOIS © Photo Éric Simon

"for Paris (yellow)", 2023 de Richard JACKSON - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Georges-Philippe et Nathalie VALLOIS © Photo Éric Simon

Né à Sacramento en 1939 sous le signe du Lion, Richard Jackson dit avoir grandi avec des outils et non des livres et se déclare influencé par l’expressionnisme abstrait et l’Action Painting de Jackson Pollock, poussant même, de façon cathartique, les hommages au peintre new-yorkais à l’extrême, voire à l’obscène, en inondant de peinture la surface de ses installations.

 

 

Par l’utilisation radicale de la matière colorée (éclaboussure, giclure, projection, pulvérisation et tir), l’œuvre a été comparée à une version outrancière du Nouveau Réalisme d’Yves Klein et Niki de Saint Phalle. Entre son Action Painting et ses painting machines, réalisées de toutes pièces et équipées de tuyaux crachant des éruptions de couleurs, Richard Jackson est surtout le chaînon manquant entre les actionnistes viennois et ses contemporains américains Paul McCarthy et Bruce Nauman. Il est aussi associé à la pléiade d’artistes (Chris Burden, Mike Kelley, Raymond Pettibon, Charles Ray) et d’auteurs californiens (Charles Bukowsky, Dennis Cooper) de l’exposition culte, grotesque et macabre du MOCA « Helter Skelter » (1992) dédiée aux formes disruptives de la scène de L.A. des années 1990, à laquelle il participe en franc-tireur se souvenant d’un public contraint de s’appuyer contre son installation pour mieux apprécier l’œuvre de Kelley…

 

 

Galerie Georges-Philippe et Nathalie VALLOIS

36, rue de Seine

75006 Paris

 

http://www.galerie-vallois.com/

 

 

Jours et horaires d'ouverture: Du  lundi au samedi de 10h30 à 13h et 14h à 19h.

 

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