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L'ACTUALITÉ DES EXPOSITIONS ET DES FOIRES INTERNATIONALES D'ART CONTEMPORAIN À PARIS ET EN ÎLE-DE-FRANCE. EXHIBITION IN PARIS

15 Oct

Jacques VILLEGLÉ «Star»

Publié par Eric SIMON  - Catégories :  #Expo Solo Show

Détail "Shep (Lyon 26 avril 2002)" de Jacques VILLEGÉ - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Georges-Philippe et Nathalie VALLOIS © Photo Éric Simon

Détail "Shep (Lyon 26 avril 2002)" de Jacques VILLEGÉ - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Georges-Philippe et Nathalie VALLOIS © Photo Éric Simon

Du 20 septembre au 26 octobre 2024

 

 

 

 

Avec l’exposition Star de Jacques Villeglé, la première depuis la disparition de l’artiste en 2022, la galerie étend la palette d’interprétation d’un œuvre majuscule dans l’évidence de sa simplicité.

 

 

Car à travers cette réjouissante sélection de décollages, ses compositions prennent une valeur proprement émotionnelle inattendue en nous rappelant la charge historique et culturelle d’une société d’images. Scénographiés avec simplicité et sobriété, les espaces de la galerie laissent toute latitude aux pièces d’exercer leur frontalité, les détachant avec intelligence de leur condition précaire sans perdre de vue leur essence brute.

 

"Rennes/ Saint Placide (12 juin 1987)""Shep (Lyon 26 avril 2002)" de Jacques VILLEGÉ - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Georges-Philippe et Nathalie VALLOIS © Photo Éric Simon

"Rennes/ Saint Placide (12 juin 1987)""Shep (Lyon 26 avril 2002)" de Jacques VILLEGÉ - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Georges-Philippe et Nathalie VALLOIS © Photo Éric Simon

"Shep (Lyon 26 avril 2002)" de Jacques VILLEGÉ - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Georges-Philippe et Nathalie VALLOIS © Photo Éric Simon

"Shep (Lyon 26 avril 2002)" de Jacques VILLEGÉ - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Georges-Philippe et Nathalie VALLOIS © Photo Éric Simon

Le geste de l’artiste embrasse le signe qu’il perturbe et joue véritablement avec son symbole pour en saluer le statut d’icône. Des visages, noms et marques familière, consciemment partagées par l’artiste qui revendiquait alors une approche décomplexée de l’appropriation de ces affiches promouvant des figures de la culture musicale et du spectacle.

 

 

Du portrait des villes par les détails de ses murs, c’est un portrait du temps par le détail de ses villes qui se fait jour.

 

"Boulevard Rochechouart (mai 1991)" de Jacques VILLEGÉ - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Georges-Philippe et Nathalie VALLOIS © Photo Éric Simon

"Boulevard Rochechouart (mai 1991)" de Jacques VILLEGÉ - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Georges-Philippe et Nathalie VALLOIS © Photo Éric Simon

"Rolling Stone - Colonne Morris, Barbusse Diez ( Saint-Denis 8 septembre 1998)" de Jacques VILLEGÉ - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Georges-Philippe et Nathalie VALLOIS © Photo Éric Simon

"Rolling Stone - Colonne Morris, Barbusse Diez ( Saint-Denis 8 septembre 1998)" de Jacques VILLEGÉ - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Georges-Philippe et Nathalie VALLOIS © Photo Éric Simon

Et son entreprise de relecture d’une communication urbaine embrasse ici la valeur d’un passage de témoin entre les générations, découvrant dans les strates du temps les motifs qui nous unissent.

 

 

Depuis le début de notre collaboration avec l’artiste en 1999, cette exposition a été conçue comme un hommage à son insatiable curiosité explorant les relations qu’il entretenait avec le monde du spectacle (cinéma, danse, théâtre et musique) des années 50 à la fin de sa carrière.

 

"Quai de la Gare (mars 1992)" de Jacques VILLEGÉ - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Georges-Philippe et Nathalie VALLOIS © Photo Éric Simon

"Quai de la Gare (mars 1992)" de Jacques VILLEGÉ - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Georges-Philippe et Nathalie VALLOIS © Photo Éric Simon

"Johnny, Scorpions, AC/DC (Toulouse mai 1999)" de Jacques VILLEGÉ - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Georges-Philippe et Nathalie VALLOIS © Photo Éric Simon

"Johnny, Scorpions, AC/DC (Toulouse mai 1999)" de Jacques VILLEGÉ - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Georges-Philippe et Nathalie VALLOIS © Photo Éric Simon

Villeglé disait :« Depuis deux ans ma mentalité, par le choix, le cadrage des affiches que je collecte a changé. Auparavant, je tenais à ce que l’aspect commercial ou politique soit détourné. Le slogan, la marque du produit devenait illisible, le sourire de la star, de l’homme politique devait y être défiguré.

 

 

Lorsque je raptais des affiches d’expositions de peinture, même si j’avais en grand estime le peintre exposé, j’avais, malgré l’ironie déformante apportée par les déchirures, le sentiment de me confiner dans mon propre milieu de plasticien. Cette nouvelle série thématique que j’ai entrepris de rassembler concernant les groupes de musique ambulants, les rappeurs, les rockers, me décomplexe tout au contraire.

 

 

La redondance de leur nom, si peu hachuré, lisible le plus souvent est pour moi une transmission d’information qui ne me gêne nullement. J’espère ainsi créer un pont entre deux milieux qui s’ils se côtoient, se connaissent peu, ne se fréquentent guère. De même inciter leurs différents publics à s’immiscer dans un art qui peut-être les trouvait indifférent. »

 

"Métro Saint Germain-des-Prés, 1964", 1997 de Jacques VILLEGÉ - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Georges-Philippe et Nathalie VALLOIS © Photo Éric Simon

"Métro Saint Germain-des-Prés, 1964", 1997 de Jacques VILLEGÉ - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Georges-Philippe et Nathalie VALLOIS © Photo Éric Simon

"Métro Saint Germain (22 septembre 1964)" de Jacques VILLEGÉ - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Georges-Philippe et Nathalie VALLOIS © Photo Éric Simon

"Métro Saint Germain (22 septembre 1964)" de Jacques VILLEGÉ - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Georges-Philippe et Nathalie VALLOIS © Photo Éric Simon

Jacques VILLEGLÉ est é en 1926 à Quimper (France). Il est décédé en 2022 à Paris (France)

 

Arrivée à un certain point de notoriété, voire de reconnaissance, une œuvre ne peut qu’être offerte à l’exégèse. Finie la linéarité du récit. Finie l’unicité chronologique. Livrer une œuvre à l’interprétation, c’est dessiner des perspectives nouvelles pour la comprendre. C’est la rejouer sans cesse. C’est en souligner la complexité. C’est montrer que l’un est multiple, contradictoire et que c’est au titre de la complexité et des dilemmes qu’elle affronte, qu’elle affirme sa richesse. On a longtemps dit et cru que l’œuvre de Jacques Villeglé était une et indivisible.

 

 

"Salle 2 (25 août 1971)"  de Jacques VILLEGÉ - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Georges-Philippe et Nathalie VALLOIS © Photo Éric Simon

"Salle 2 (25 août 1971)" de Jacques VILLEGÉ - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Georges-Philippe et Nathalie VALLOIS © Photo Éric Simon

"Gentilly (décembre 1991)" de Jacques VILLEGÉ - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Georges-Philippe et Nathalie VALLOIS © Photo Éric Simon

"Gentilly (décembre 1991)" de Jacques VILLEGÉ - Courtesy de l'artiste et de la Galerie Georges-Philippe et Nathalie VALLOIS © Photo Éric Simon

À la différence de celle de l’ami Raymond Hains, elle se serait affirmée très tôt comme un bloc homogène, moins fragmenté, moins éclaté. Plus, elle lui aurait opposé une solution de continuité quand celle de Hains n’aurait jamais procédé que de ruptures et se serait constituée tel un archipel ou une constellation, un rébus. La récente rétrospective du Centre Pompidou a clairement mis en évidence une toute autre vérité. L’œuvre de Villeglé s’y révélait dans sa diversité, offrait une multiplicité de pistes et de recherches. Les affiches lacérées, certes, mais les Alphabets, le film, l’écriture voire les premières sculptures : Villeglé y apparait non pas comme l’homme d’un seul geste réitéré, répété au fil du temps mais aussi comme un chercheur, un descripteur, un « recycleur » pour paraphraser Pierre Restany. « Un recycleur du travail des autres, un recycleur du réel urbain, industriel, publicitaire », dans lequel Restany voit l’essence du mouvement qu’il parrainait en 1960, mais aussi un recycleur de lui-même. Là est sans doute l’un des points spécifiques de l’art de Villeglé : devenir le recycleur de lui-même, appréhender son propre travail comme une matière à pétrir sans cesse, à reformer et reformuler.

 

- Extrait du texte « La Peinture dans la Non Peinture : le dilemme de Jacques Villeglé », Bernard Blistène, in La Peinture dans la Non Peinture, cat. d’exposition, éd. Galerie GP & N Vallois, Paris (2010)

 

 

 

Galerie Georges-Philippe et Nathalie VALLOIS

36, rue de Seine

75006 Paris

 

 

http://www.galerie-vallois.com/

 

 

 

Jours et Horaires d'ouverture: Du lundi au samedi de 10h30 à 13h et de 14h à 19h.

 

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