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L'ACTUALITÉ DES EXPOSITIONS ET DES FOIRES INTERNATIONALES D'ART CONTEMPORAIN À PARIS ET EN ÎLE-DE-FRANCE. EXHIBITION IN PARIS

10 Jan

Gilbert PEYRE « L’Électromécanomaniaque »

Publié par Eric SIMON  - Catégories :  #Expo Solo Show, #Expo Installation Contemporaine

Gilbert PEYRE « L’Électromécanomaniaque »


Du 11 septembre 2024 au 31 juillet 2025

 

 

 

 

Artiste emblématique de la Halle Saint Pierre, Gilbert Peyre accompagne l’aventure de ce musée hors les normes depuis près de quarante ans. Opérant simultanément sur les terrains de l’installation et du spectacle vivant, cet artiste électromécanomaniaque sait concilier la singularité de l’art brut avec l’esprit contemporain dans une ambiance de fête foraine autant visuelle que sonore. Ses machines extravagantes et poétiques sont les manifestations les plus inventives de l’instinct créateur. Elles nous conduisent sur les voies magiques du merveilleux et du fabuleux que nos univers familiers ont occultées.

 

"La mariée mise à nu", 1991 de Gilbert PEYRE - Courtesy de l'artiste © Photo Théo Simon

"La mariée mise à nu", 1991 de Gilbert PEYRE - Courtesy de l'artiste © Photo Théo Simon

"J’ai froid", 1998-2000 etv "Tout est fragile, vitrail des pauvres",  2024, création de l’artiste Alignary et de Gilbert PEYRE - Courtesy de l'artiste © Photo Théo Simon

"J’ai froid", 1998-2000 etv "Tout est fragile, vitrail des pauvres", 2024, création de l’artiste Alignary et de Gilbert PEYRE - Courtesy de l'artiste © Photo Théo Simon

Gilbert PEYRE - Courtesy de l'artiste © Photo Théo Simon

Gilbert PEYRE - Courtesy de l'artiste © Photo Théo Simon

En résulte une proposition artistique originale sous forme de spectacle-performance, entre esthétique foraine et technologie de pointe. Cet artiste qui se définit volontiers comme un « électromécanomaniaque », nous présente ses sculptures machines, automates farfelus et poétiques conçus à partir d’objets récupérés qui, d’un coup d’électricité, de mécanique, de pneumatique et d’électronique vont être amenés à la vie et devenir les protagonistes d’un conte cruel et enchanteur.

 

 

Dans ce jeu aux combinaisons ambivalentes, dramatiques et burlesques, Gilbert Peyre réconcilie le bricolage et le progrès technologique. Il récupère, détourne, recycle ce que la technologie a d’abord condamné comme obsolète pour, contre toute attente, concourir ensuite à sa réhabilitation.

 

"J’ai froid", 1998-2000 de Gilbert PEYRE - Courtesy de l'artiste © Photo Théo Simon

"J’ai froid", 1998-2000 de Gilbert PEYRE - Courtesy de l'artiste © Photo Théo Simon

"Chemin de ferre détail", 2022-2023 de Gilbert PEYRE - Courtesy de l'artiste © Photo Théo Simon

"Chemin de ferre détail", 2022-2023 de Gilbert PEYRE - Courtesy de l'artiste © Photo Théo Simon

Gilbert PEYRE - Courtesy de l'artiste © Photo Théo Simon

Gilbert PEYRE - Courtesy de l'artiste © Photo Théo Simon

Nul désir donc de soumettre le monde mais plutôt la nécessité de le ré-enchanter afin que création et existence se confondent dans une conception de la vie comme poésie. Loin des machines « célibataires » ne célébrant que leur ivresse mécanique solitaire, les êtres fictionnels et hybrides de Gilbert Peyre nous ouvrent sur un habiter poétique du monde au sein duquel l’artiste interprète et transfigure le quotidien.

 

 

Cette métaphore du voyage-aventure au tréfonds de la sensibilité, parce qu’elle donne à saisir la mesure de l’être humain, ne peut qu’entrer en résonance avec l’esprit de la Halle Saint Pierre.

 

- Martine Lusardy: Directrice de la Halle Saint Pierre, Commissaire de l’exposition

 

"Femme sans tête", 1996-2000 de Gilbert PEYRE - Courtesy de l'artiste © Photo Théo Simon

"Femme sans tête", 1996-2000 de Gilbert PEYRE - Courtesy de l'artiste © Photo Théo Simon

"Le lapin", 2018-2020 de Gilbert PEYRE - Courtesy de l'artiste © Photo Théo Simon

"Le lapin", 2018-2020 de Gilbert PEYRE - Courtesy de l'artiste © Photo Théo Simon

"Le lapin", 2018-2020 de Gilbert PEYRE - Courtesy de l'artiste © Photo Théo Simon

"Le lapin", 2018-2020 de Gilbert PEYRE - Courtesy de l'artiste © Photo Théo Simon

 

Né en 1947, Gilbert Peyre passe son enfance à Annot dans les Alpes de Haute-Provence. Très vite, il préfère construire ses propres jouets.

À seize ans, il passe son CAP de serrurier à Digne, métier qu’il n’exerce pas plus de six mois. Il devient ensuite soudeur, sans plus de succès. Après cette première incursion dans le monde industriel, Gilbert Peyre exerce différents métiers. À vingt-deux ans, il travaille comme garçon de café à Paris, place de la République. À cette époque, il réalise ses premières sculptures figuratives, dans une matière de son invention, liant l’argile et le papier avec une solution chimique. Après la fermeture du café, bénéficiant d’une allocation chômage, il se met à créer plus régulièrement. Il expose ses premières sculptures à la galerie Boutet de Monvel. Il est embauché comme gardien au Louvre pendant trois mois, ce qui lui permet de découvrir Cézanne et Degas. À trente ans, il franchit une étape importante : il fabrique des jouets à roulettes à base de boites de conserve récupérées, qu’il vend aux puces de Clignancourt.

 

 

 

À la fin des années 1970, il s’installe dans une petite boutique à Montmartre, où il présente d’étranges sculptures-jouets articulées. Le public commence à trouver à sa création une valeur artistique.

Dès 1987, ses sculptures sont montrées à la Halle Saint Pierre, puis à la galerie Mostini et à la galerie Duval-Dunner. Dans les années 1980 et 1990, il participe à de nombreuses expositions collectives ( Fiac, Fondation Cartier, Musée Bourdelle, Galeries Le Chanjour, Lara Vincy...). Au cours des années 1990, il s’initie à l’électromécanique, notamment grâce aux contacts établis avec l’ingénieur de la société Loupi Electronic.

 

 

 

 

Gilbert PEYRE - Courtesy de l'artiste © Photo Théo Simon

Gilbert PEYRE - Courtesy de l'artiste © Photo Théo Simon

"La petite fille", 2015 de Gilbert PEYRE - Courtesy de l'artiste © Photo Théo Simon

"La petite fille", 2015 de Gilbert PEYRE - Courtesy de l'artiste © Photo Théo Simon

Gilbert PEYRE - Courtesy de l'artiste © Photo Théo Simon

Gilbert PEYRE - Courtesy de l'artiste © Photo Théo Simon

En autodidacte, il apprend la programmation informatique. Il devient peu à peu un croisement unique d’ingénieur et de plasticien, de mécanicien et de poète. La technologie lui permet d’envisager des mises en scène ambitieuses. Au début des années 1990, avec la Compagnie Foraine, il montre la première chaise qui marche, puis l’automate Bête Machine, qui se tient sur un vrai cheval. Ce sont alors de véritables chorégraphies d’objets, de vastes et complexes « sculptur0péra », telles que Le Réveil d’un piano (1994) ou Ce soir on tue le cochon (1996). En 2000 a lieu Fin de chantier, une rétrospective à la Halle Saint Pierre.

 

 

Six oeuvres de l’artiste ont été mises en scène dans le film Micmacs à tire-larigot de Jean-Pierre Jeunet (2009). De nouveaux partenaires comédiens, tel Achille Orsoni, musiciens, comme Gérard Pesson et Jean Pacalet, ingénieur électronicien comme Robert Breton, lui permettent de concevoir des performances de grande ampleur. Ainsi naissent Fernand Queudboeuf, l’Homme le plus fort du monde (2012), et cet opéra de machines, de marionnettes et d’acteurs humains qu’est Cupidon Propriétaire de l’Immeuble situé sur l’Enfer et le Paradis, monté en 2009, qui a tourné à Paris (BIAM, Le Centquatre, Cirque Electrique...) et en Europe (Bâle, Cracovie...).

Gilbert Peyre vit et travaille à Paris et continue de créer ses étranges machines dans son atelier à Aubervilliers.

 

Gilbert PEYRE - Courtesy de l'artiste © Photo Théo Simon

Gilbert PEYRE - Courtesy de l'artiste © Photo Théo Simon

 

HALLE SAINT PIERRE

2, rue Ronsard

75018 Paris

 

 

 

http://www.hallesaintpierre.org/

 

 

 

Ouvert tous les jours : de 11h à 18h / samedi de 11h à 19h / dimanche de 12h à 18h

 

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