Expo Groupée Contemporaine: Last Exit To Ordalia
OMAR BA - SANDRINE PELLETIER - ANA ROLDAN
ELISE GAGNEBIN DE BONS - ANNAIK LOU PITTELOUD
une proposition de Marco Costantini pour la Galerie L.J.
Du 4 mai au 25 juin 2013
La Galerie L.J. met à l’honneur la jeune création suisse (d’origine ou formée en Suisse) en invitant le commissaire d’exposition Marco Costantini (Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne, Ecole cantonale d’art du Valais) à proposer une exposition pour laquelle il a choisi de réunir les peintures sur carton ondulé d’Omar Ba (formé au Sénégal puis à Genève) ; les sculptures de Sandrine Pelletier (diplômée de l’ECAL,
Lausanne) ; les dessins d’Ana Roldán (formée au Mexique puis à Bern) ; les vidéo et installations d’Annaïk Lou Pitteloud (diplômée de la HKB, Bern) ; et les collages d’Elise Gagnebin-de-Bons (diplômée de l’ECAL, Lausanne).
introduction par Marco Costantini
« Last Exit to Ordalia » prend comme point de départ un recueil de nouvelles de l’auteur américain Hubert Selby Junior intitulé Last Exit to Brooklyn (adapté en film en 1989). L’auteur y relate à travers plusieurs personnages le désoeuvrement dans le quartier de Brooklyn dans les années 50. Alcool, sexe et violence sont omniprésent dans le récit et ne font que souligner le thème principal de chaque histoire : la misère.
Mais cette misère, économique principalement, se confronte parallèlement à la pauvreté culturelle et spirituelle des personnages qui, par leurs actions, ne font qu’amplifier la désintégration de toute valeur morale.
Ce qui est à relever dans ce récit et qui est l’un des points de départ du projet del’exposition est de question -ner la relation entre pauvreté spirituelle et misère économique, entre victimisation et responsabilité.
L’ordalie est quant à elle un mode archaïque de preuve en justice basé sur le jugement de Dieu. Il consiste à soumettre les plaidants à une épreuve physique dont l’issue, établie par Dieu, désigne la personne innocente ou coupable. Riche ou pauvre, dominant ou dominé, innocent ou coupable, Ordalia tranchera.
Ne loupez pas la sortie !
ANA ROLDAN (1977)
Industrie culturelle, architecture et fragments de langage, histoire, art et philosophie : un réseau d’intérêts et un vaste système de références fournissent des impulsions très diverses aux travaux d’Ana Roldán.
SANDRINE PELLETIER (1976)
Formée en tant que designer en communication visuelle, Sandrine Pelletier évolue aussi aisément dans le monde du graphisme traditionnel que dans le monde de l’art contemporain. Ses systèmes de production sont profondément liés au rapport, quasi amoureux, qu’elle entretient avec les arts populaires, les recherches des artistes du Arts & Crafts et l’ensemble des pratiques liées aux notions de bricolage.
Ses expérimentations avec la broderie, la dentelle ou encore la porcelaine, le miroir et le bois sont toujours envisagées dans une dimension qui tend à travailler chacun de ces matériaux dans leurs limites respectives.
OMAR BA (1977)
Omar Ba développe à travers ses oeuvres une position picturale clairement singulière ainsi qu’une iconographie tout à fait personnelle, imprégnée d’un pouvoir étrange et séduisant. Faisant recours aux codes de la peinture figurative sans pour autant s’astreindre ni à l’espace perspectiviste, ni à la représentation mimétique, son style pictural s’articule habilement et de manière avisée en un langage où abondent les procédés méta -phoriques et les constructions symboliques. Sur un intense fond noir, qui constitue généralement le point de départ de ses compositions, Omar Ba dépeint des êtres hybrides aux traits énigmatiques, des dictateurs ou des soldats anonymes, des exilés à la recherche d’un espoir sans nom. Autant de signes qui parlent d’un conflit en acte ou jamais estompé, des apparences fantomatiques laissant apparaître immanquablement des vainqueurs et des vaincus, des prédateurs et des soumis.
ELISE GAGNEBIN-DE-BONS (1976)
Protéiforme, le travail d’Elise Gagnebin-de Bons se développe généreusement tant sur l’axe vertical de l’art, c’est à dire sa dimension historique, que le long de l’axe horizontal, définissant quantà lui sa dimension sociale. Mais ne nous y trompons pas : si la réalité semble bien être un élément crucial de son travail, elle ne se présente pas uniquement sous les traits d’objets qui, comme pour les dadaïstes ou les Nouveaux réalistes, auraient, par effet de translation, incorporé le champ de l’art. Le phénomène de société – violent le plus souvent – et la marginalité sont à considérer à leur tour, dans le cas qui nous intéresse ici, comme des élément de la réalité constituant autant de sources immatérielles. Cris et chuchotements des hooligans, des fans de Death Metal ou des membres de sociétés secrètes, fonctionnent alors comme des signes de la réalité à l’instar des objets qui l’habitent.
ANNAÏK LOU PITTELOUD (1980)
On a souvent tendance à vouloir définir Annaïk Lou Pitteloud comme étant une photographe tant elle a utilisé ce médium. Pourtant, elle use de l’image photographique comme un matériau au même titre que la vidéo ou encore l’encre solide. Si elle échappe à l’enfermement de la catégorie, c’est également parce que son travail déjoue les apparences.
Le réel y est ainsi perpétuellement confronté à la fiction et le visible est dans ses images photographiques paradoxalement bien plus fragiles que l’invisible.
Galerie LJ
12 rue Commines
75003 Paris
Horaires: du mardi-samedi de 11h00 à 19h00.
www.galerielj.com