22 Oct

Expo Peinture Contemporaine: Sylvain Gelinotte "Homemade Circus"

Publié par Eric SIMON - Catégories : #Peinture Contemporaine

Du15 octobre au 12 novembre 2011

À l’origine des travaux exposés au 22,48 m², l’intention de Sylvain Gelinotte est de représenter le monde d’un cirque avec des éléments empruntés à la vie quotidienne, pas forcement très riches en symbolique ni en prestige : un cirque fait maison, où la mise en scène se ferait facilement dans un salon ou une salle à manger.

Deux personnages (monsieur et madame tout le monde), par le biais de quelques déguisements, se prendraient à parodier des numéros spectaculaires typiques de ceux que nous voyons justement dans les cirques : le dresseur d’animaux féroces, le briseur de chaînes, l’homme électrique…

À coté des deux personnages, apparaîtraient un tas d’animaux appartenant plutôt au monde animal mineur, rampant, humide, modeste et léger. Quant aux décors de Homemade circus, ils seraient faits d’objets issus du mobilier le plus ordinaire (un canapé, un tapis, etc.). Il y aurait aussi une flore, mais elle serait complètement factice : une nature domptée, mise en pot, voire même en plastique.

Par ces jeux, ces deux humains exorciseraient leurs fantasmes, leurs angoisses; ils oublieraient de faire partie des mortels dénués de pouvoirs magiques et sans talent aucun et se sentiraient, le temps court d’un numéro, dotés de qualités extraordinaires.De l’ironie au grotesque, en passant par la dérision, le Homemade circus de Sylvain Gelinotte, nous invite à explorer l’espace qui existe entre les capacités humaines et les aspirations surhumaines, entre ce qui appartient à l’ordinaire et ce qui relève du spectaculaire, entre le vrai et le mythe, l’être et le montrer.

Dans les peintures, dont le médium est l'huile de moteur usagée, l'épanchement de l’huile sur le support en carton plume entraîne la dissolution de la forme. Ainsi, vainqueurs sportifs ou gagnants du loto semblent se déliter dans leur victoire. L'œuvre ne propose plus qu'une image floue de scènes et d'hommes aux contours incertains.

Les gravures prennent pour référence à la fois les affiches de propagande (dans les démocraties libérales et les régimes totalitaires) et le vocabulaire iconographique adressé aux cadres lors de séminaires de motivation au sein des entreprises. Le graphisme utilisé est ici net et contrasté, parfois accompagné de la présence de slogans, dont le mode de lecture se veut volontairement direct et immédiatement compréhensible par tous.

Les gravures présentées en vitrine, se veulent être une parodie des manœuvres adoptées pour enrégimenter, exalter et motiver les masses en prenant à contre-pied ce qu'elles sont censées démontrer. Elles posent également un regard critique sur le sens et la valeur d'une telle quête à l'échelle individuelle.

http://2248m2.blogspot.com/

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