Expo Photographhie Contemporaine: Sergio LARRAIN "Vagabondages"
« Une bonne image naît d’un état de grâce »
Du 11 septembre au 22 décembre 2013
Sergio Larrain est né en 1931 à Santiago, Chili. Il décéde en 2012 à Tulahuén, Chili.
la Fondation HCB présente une exposition exceptionnelle du photographe chilien Sergio Larrain. Cet ensemble retrace l’essentiel de son parcours singulier. Des images rares, une approche poétique, un photographe brillant qui a inspiré toute une génération de photographes.
Chili, 1963
L’exposition de la Fondation HCB, différente de celle des Rencontres d’Arles, présente sur deux étages, 128 photographies en noir et blanc, dont un ensemble précieux de tirages d’époque
de la collection Magnum Photos et quelques inédits. Les enfants abandonnés de Santiago, Londres, Paris, l’Italie, Valparaiso et l’Amérique du Sud en général comptent parmi les séries
présentées.
Sergio Larrain (1931-2012) grandit dans une famille de la haute société chilienne. Son père, architecte est très sensible à l’art et tout le milieu culturel de l’époque se
retrouve dans la maison familiale pour débattre sur les idées modernistes. La bibliothèque familiale est très riche, composée de livres d’art, architecture et littérature. Cet ensemble permettra
à Sergio Larrain d’éduquer son œil et de développer son goût pour l’art. Les relations avec son père sont difficiles et Sergio Larrain ne se sent pas à l’aise dans ce monde bourgeois et
frivole.
Les enfants des rues, Chili
En 1949, il décide de partir étudier aux États-Unis, d’abord en Californie puis dans le
Michigan. Cette même année, il achète, à crédit, son premier Leica, A l’époque, j’ai acheté mon premier appareil sans imaginer que la photographie allait devenir mon métier.
Très concerné par la scène culturelle de Santiago, Larrain se lie d’amitié avec de nombreux artistes chiliens. Il voyage avec l’artiste américaine Sheila Hicks dans le sud du Chili à la fin de
1957. Le fruit de ce voyage sera présenté en 1958 lors d’une exposition commune au Palacio de Bellas Artes de Santiago puis à Buenos Aires. Dès 1952, Larrain réalise ses premières images de
Valparaiso et rend un vibrant hommage à la ville qu’il qualifie de balcon chilien face au Pacifique. Il retournera plusieurs fois dans cette ville jusqu’en 1963 pour obtenir, au fil des
ans, un essai photographique d’une puissance exceptionnelle.
La ruche Paris, 1959
Au fil des images, on découvre son dilemme entre l’envie de couvrir le monde d’un regard journalistique tel qu’il le fit à partir des années 50 lorsque, repéré par Henri Cartier-Bresson, il intégra l’agence Magnum. Mais aussi son désir d’épingler la poésie, sans objet, pour sa seule beauté. Vite, les gens qui le côtoyaient comprirent qu’il était plus habité par la méditation que par l’adrénaline de la photographie de presse qu’il déserta après un dernier reportage pour Paris Match. L’information ou la beauté, il fallu choisir, comprend-on dans ce passionnant parcours que consignent les trois étages de la Fondation. De sa série sur les enfants abandonnés de Santiago à Valparaiso, en passant par L’Italie et l’Amérique latine.
Sicile, 1959
On pense à la photographie humaniste, forcément au détour des regards perdus dans le vague de ces enfants
siciliens rue de Corleone (1959), ou lorsque des ânes faméliques forment un arrière-plan à la sourde mélancolie. De mélancolie, il est souvent question, mais non de misérabilisme, telle est la
force du regard humaniste qui montre sans plaindre.
L’exposition est réalisée en partenariat avec Télérama et Wombat.
Fondation Henri Cartier-Bresson
2, Impasse Lebouis
75014 Paris
http://www.henricartierbresson.org
Heures d’ouverture au public: Du mardi au dimanche de 13h00 à 18h30, le samedi de 11h00 à 18h45, nocturne le mercredi jusqu’à 20h30. Dernière entrée 30 mn avant la fermeture. Fermé le lundi.