Expo Solo Show: Théo MERCIER "Hier ne meurt jamais"
DU 28 SEPTEMBRE AU 9 NOVEMBRE 2013
Théo Mercier est né en 1984. il est résident actuellement à la Villa Médicis
(Rome).
Diplômé de l'école nationale supérieure de création industrielle, Théo Mercier rejoint en 2008 l'atelier de Matthew Barney.
Extrait de la photo de Corinne
Stoll
Gang de peyotes
Théo Mercier appartient à cette génération pour qui la notion même de « cliché » n’a aucun sens. Car Théo Mercier ne discute jamais d’art. Pourquoi faire ? Comme Maurizio Cattelan (le seul
artiste d’aujourd’hui dont on puisse vraiment le rapprocher), il a réussi la synthèse des deux énigmes duchampiennes : « Les artistes de demain seront souterrains » et « Peut-on faire des œuvres
qui ne soient pas d'art ? ». Comme Cattelan (et Ferrari) avec le magazine Toilet Paper©, Théo Mercier utilise d’abord la photographie, comme d’autres le carnet de notes, le bloc de glaise ou le
balsa, afin de mettre en ordre un vocabulaire visuel en perpétuelle ébullition. Mais il parvient à conserver cette spontanéité jusque dans ses sculptures, ce qui est plus surprenant.
Son univers est partout reconnaissable entre tous, alors qu’il ne possède finalement aucune spécificité — reproduisant à l’envi ce paradoxe de l’adolescent qui proclame : « Comment pourriez-vous me connaître, alors que je suis unique ? ».
Horizons os
La possession du monde
Cette nouvelle exposition parisienne permet d’apprivoiser le point auquel Théo Mercier a conduit son œuvre. Elle fait suite à deux solo shows de grande envergure (Desperanza, Lille 3000, 2012 et Le Grand Mess, Lieu Unique, Nantes, 2013). Après un début de carrière sidérant (il a commencé à exposer ses œuvres il y a 4 ans à peine), Théo Mercier commence à délaisser les sculptures hybrides (mix d’hyper et d’hypo-réalisme, à la manière du Solitaire, 2010) qui, touchant le spectateur au plus intime, l’ont fait immédiatement connaître.
Bananaboots
Dans cette exposition, seul le monumental Grand Public, groupe de fantômes très
familiers (qui flanqués de lunettes de soleil, qui coiffés d’un entonnoir ou d’oreilles de Mickey©, qui sirotant un soda…), perpétue véritablement de cette veine. Plutôt, les sculptures sont des
accumulations, ou plus précisément des collec-tions, d’objets ready-made peu ou aucunement modifiés, à l’image des briquets illustrés de Trois cents filles les plus chaudes de la planète ou des
récifs d’aquarium de Fantasmes de pierres. En écho au Talisman peint par Sérusier sous l’influence de Gauguin en 1888, Théo Mercier semble en passe de le prouver : l’art, après tout, est
essentiellement une surface courbe recouverte d’objets en un certain ordre assemblés.
Stéphane Corréard
Femme mariée / femme voilée
Le grand public
Avec mes remerciements pour les photos d' Aurélien Hole.
Galerie Gabrielle Maubrie
24, rue Sainte Croix de la Bretonnerie
75004 Paris
www.gabriellemaubrie.comlink
Horaires d’ouverture : Du mardi au samedi de 14h à 19h