Peter Callesen: "La vie en papier"
Du 11 mai au 17 juin 2012
Qu'y a-t-il de plus neutre qu'une feuille de papier blanc? Neutre ! Un mot insolite pour l'artiste contemporain Peter Callesen. Entre ses mains, la feuille blanche ne connaît aucune limite. La voilà qui se métamorphose à l'infini, peau, plume, formes... Ses oeuvres - véritables prouesses de technique et de minutie - mettent en scène l'extrême fragilité de la vie. Par leur force et leur poésie elles nous touchent et nous fascinent. C'est la première fois que les fabuleuses créations en papier de Peter Callesen sont présentées en France.
Par ses découpages, l'artiste fait vivre des histoires sans paroles, pleines d'humour et de sens. Il maîtrise les effets du papier et s'en sert pour s'interroger sur l'existence et l'identité - aussi de sa fragilité particulière pour souligner le caractère tragique et romantique de ses oeuvres. L'étrangeté de la vie se trouve ainsi mise en scène dans les situations les plus extrêmes. Les récits, religieux ou profanes, qui y prennent forme, s'inspirent de mythes ou de contes et s'expriment par allégories et symboles.
Peter Callesen travaille avec du papier A4, 115 grammes, sans acide. Il joue sur le fait que c'est un matériau ordinaire dont la valeur est égale à presque rien. Cela lui donne une plus grande liberté pour aborder, de façon ludique, les grands thèmes existentiels. Le format réduit d'une feuille A4 crée également une intimité entre l'oeuvre et le spectateur, qui doit s'approcher tout près pour bien voir. Avec son couteau, Peter Callesen dépasse le format physique du papier et crée - en passant de deux à trois dimensions - un jeu entre le vide et la silhouette découpée.
Peter Callesen, né en 1967, utilise le papier dans son activité artistique depuis une décennie. Au début de sa carrière, il se concentre sur la peinture, la vidéo et les performances. L'envie d'utiliser l'espace provient en partie de ses études d'architecture, mais aussi d'une série de performances dans lesquelles la construction et le montage d'objets en carton représentent un élément important. Peter Callesen se sert parfois de l'expression Paperman pour ironiser et fabuler sur son rôle d'artiste du papier.
La Maison du Danemark est ravie de présenter un artiste qui travaille le papier, car au Danemark, la tradition du découpage est très ancienne. Le conteur Hans Christian Andersen est l'exemple par excellence de l'art de découpage traditionnel.
L'exposition présente 22 oeuvres : quelqu'unes de grand format comme Human Ruin (Ruine Humaine) 2008 et White Diary (Journal Blanc) 2008 ainsi que des oeuvres murales encadrées et seize sculptures A4.
La maison du Danemark
142, avenue des Champs-Élysées
75008 Paris
T. 01 56 59 17 40 — F. 01 56 59 17 41
mardi-vendredi 13h-19h
samedi, dimanche et jours fériés 13h-18h
entrée libre
ouverture exceptionnelle le lundi 4 juin