Rona Pondick: "fusion troublante de la nature et de l'homme"
Du 4 juillet au 28 juillet 2012
La galerie Thaddaeus Ropac est heureuse d’annoncer la cinquième exposition personnelle de sculptures et dessins récents de Rona Pondick.
L’artiste, née en 1952, a étudié au Queens College de New York et à la Yale University School of Art de New Haven. Elle vit et travaille à New York. Depuis son arrivée remarquée sur le devant de la scène artistique à la fin des années 1980, Rona Pondick manipule des fragments évoquant le corps humain, y compris des chaussures, des biberons ou des dents, pour recomposer des touts qui sont à la fois moralement troublants et éminemment allusifs.
Rona Pondick a créé vers la fin des années 1990 ses premières sculptures hybrides mariant des moulages fragmentaires de son corps à des animaux ou des arbres. Elle expose ici des sculptures où elle a fusionné sa tête et ses mains avec des formes d’arbres en alliant les techniques du modelage manuel, du morphing et de la fonte traditionnelle.
Ce mélange de méthodes artisanales et de technologies de pointe donne naissance à des oeuvres dont la configuration limpide relève en fait du tour de force. La technologie fournit à l’artiste une boîte à outils personnelle pour sa quête d’un imagisme métaphorique puissamment évocateur. À l’instar de Bernin dans son Apollon et Daphné, Rona Pondick noue une relation intime entre l’homme et l’arbre, suggérant des sensations corporelles et des états psychologiques dont la mythologie ancienne s’était emparée. Dans son Ginko en acier, le faisceau de mains aux paumes tournées vers le ciel exprime une attente et un désir qui semblent émaner des branches de l’arbre.
Head in Tree unit étroitement les racines « ombilicales », le tronc-épine dorsale, les branches et la tête profondément concentrée. Head in Tree, Ginko et Dwarfed Pine, trois sculptures coulées dans le métal, passent de l’humain au végétal de manière si imperceptible qu’on les croirait façonnées par la nature.
Pillow Head joue également sur les sensations corporelles, en évoquant l’accouchement, l’affection, la tendresse, le confort et l’amour. Cette sculpture en bronze peint donne une impression de moelleux tout en revêtant des apparences de porcelaine.
Depuis 1998, Rona Pondick utilise toujours la même tête, qui est à l’origine un moulage sur le vif modifié d’une oeuvre à l’autre. L’exposition rassemble aussi des dessins de format intimiste, où la tête de l’artiste sert de point de départ et subit des déformations jusqu’à la quasi-disparition du contour initial tracé d’après le moulage. Les strates de dessin se superposent en laissant subsister les fantômes de leur genèse.
Rona Pondick a présenté des expositions personnelles dans différents musées à travers le monde, notamment la Galleria d’arte moderna de Bologne, le Groninger Museum aux Pays-Bas, le Rupertinum de Salzbourg, l’Israel Museum de Jérusalem, le Museum of Contemporary Art de Cleveland, le Cranbrook Art Museum de Bloomfield Hills et le Brooklyn Museum of Art. Elle a participé à plus d’une centaine d’expositions collectives et à des manifestations internationales prestigieuses, telles que les Biennales de Lyon, Venise, Johannesburg et du Whitney à New York, ou la Sonsbeek à Arnhem. Ses oeuvres sont entrées dans des collections renommées, aussi bien privées ou constituées en fondations, que publiques, comme le Centre Pompidou, l’Israel Museum, le Whitney Museum, le Los Angeles County Museum et le MOCA à Los Angeles, la National Gallery of Art à Washington et le Brooklyn Museum of Art.
Galerie Thaddaeus Ropac