Gérard FROMANGER , Sienne 2003 © Photo Willy Rizzo
"J'ai très vite choisi comme Alphabet le spectre des couleurs".
Gérard Fromanger
Gérard Fromanger naît en 1939 à Pontchartrain dans les Yvelines. Il vit et travaille actuellement à Paris.
Entre 1957 et 1963, il étudie à l’académie de la Grande Chaumière et au cours du soir de la Ville de Paris avant d’entrer à l’École nationale supérieure des beaux-arts, qu’il quitte rapidement pour travailler dans l’atelier du sculpteur César.
Série Pétrifiés "Le rouge et le noir dans le Prince de Hombourg", 1965 de Gérard FROMANGER - Collection du Musée nationale d'histoire et d'art (Luxembourg) © Photo Éric Simon
"Le Rouge", 1968 de Gérard FROMANGER - Collection Centre Pompidou © Photo Éric Simon
En 1964, Fromanger remporte le premier prix de peinture du Festival d’Avignon et entre à la Galerie Aimé Maeght qu’il quittera en 1967.
En 1965, il présente au jury du Salon de la jeune peinture, qui le refuse, un quintuple portrait de Gérard Philipe, Le Prince de Hombourg, qui fonde son appartenance à la Figuration narrative. Les séries « Le Tableau en question » (1966) et « Paysages découpés » (1967) annoncent
les propositions plastiques (coulures et libération de la couleur) que l’artiste développe par la suite.
En 1968, il expose au Salon de mai la première sculpture Souffle et il participe à l’Atelier populaire de l’École des beaux-arts de Paris durant les événements de Mai. En octobre, Fromanger montre devant l’église d’Alésia à Paris neuf Souffles. Qualifiés d’objets « interdits de stationnement », ils sont enlevés et détruits par la police ; le peintre et ses amis Jean-Luc Godard et Pierre Clémenti sont arrêtés.
"Boulevard des Italiens", "Salon de thé" et " Le Rouge", 1971 de Gérard FROMANGER © Photo Éric Simon
En 1970, Fromanger remporte le premier prix de la Biennale de gravure à Tokyo avec l’album Le Rouge ; en découle une exposition itinérante de Sarajevo à Mostar, Ljubljana, Liège, New York, Montréal, Salerne, et Amsterdam. Une exposition personnelle lui est consacrée au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris en 1971, avec la série « Boulevard des Italiens » (catalogue d’exposition préfacé par Jacques Prévert et Alain Jouffroy).
En 1973, Fromanger expose la série « Le Peintre et le Modèle » à la Galerie 9 à Paris (catalogue d’exposition préfacé par Gilles Deleuze), et entre à la galerie Jeanne Bucher où il présente
la série « Annoncez la couleur ».
"Au printemps ou la vie à l'endroit", 1972 de Gérard FROMANGER - Collection de l'artiste © Photo Éric Simon
"La vie d'artiste", 1975 - 1977 de Gérard FROMANGER - Collection particulière © Photo Éric Simon
En juin 1974, il participe au deuxième voyage d’intellectuels et d’artistes français en Chine
et s’en inspire dans la série « Le désir est partout ». Sa première rétrospective a lieu au Musée d’Art moderne de ‘s-Hertogenbosch en Hollande, en 1975, année de l’exposition « Le désir est partout » chez Jeanne Bucher dont Michel Foucault préface le catalogue.
En 1977, il participe à l’exposition « Guillotine et Peinture : hommage à François Topino-Lebrun », au Musée national d'art moderne, Centre Pompidou, ainsi qu’à l’ex- position « Mythologies quotidiennes II » au musée d’Art moderne de la Ville de Paris, exposition-manifeste de la Figuration narrative organisée par Gérard Gassiot-Talabot. Il rencontre en 1978 Anna Kamp à Berlin.
"Florence, le matin", 1976 de Gérard FROMANGER - Courtesy Galerie Jeanne Bucher Jaeger © Photo Éric Simon
"Danse", 1976 de Gérard FROMANGER - Collection de l'artiste © Photo Éric Simon
"Bouge", 1976 de Gérard FROMANGER - Courtesy Galerie Jeanne Bucher Jaeger © Photo Éric Simon
"Pleut", 1977 de Gérard FROMANGER - Courtesy Galerie Jeanne Bucher Jaeger © Photo Éric Simon
Entre 1983 et 1992 ont lieu plusieurs rétrospectives à l’étranger : à Sienne, à Caen, à Tokyo,
en Afrique de l’Ouest à Bamako, Dakar et Abidjan, puis à Séville lors de l’Exposition universelle.
Dix ans plus tard, en 2002, la Royal Academy of Arts (Londres) puis le musée Guggenheim
de Bilbao exposent Souffle de Mai 68 dans l’exposition Paris, « Capital of the Arts, 1900-1968 ».
"Corps à corps, bleu, Paris-Sienne", 2003 - 2006 de Gérard FROMANGER - Collection Centre Pompidou © Photo Éric Simon
"Chine USA, Russie", 1968 - 2014 de Gérard FROMANGER - Collection Centre Pompidou © Photo Éric Simon
En 2003, le MAMCO de Genève consacre une exposition personnelle à Gérard Fromanger, intitulée
"La guerre n’est jamais froide ".
La rétrospective "Gérard Fromanger : l’imagination au pouvoir, 1962-2009" est présentée en 2009 à Brasilia, puis à Rio de Janeiro.
En 2012, Fromanger inaugure les Capucins de Landerneau avec l’exposition « Périodisation 1962-2012 ».
En 2015, il participe à l’exposition « The World Goes Pop » à la Tate Modern de Londres.
En 2016, Le Centre Pompidou, Paris organise une rétrospective de Gérard FROMANGER.