Exposition Dessin Contemporain: Marc BRANDENBURG « Snowflake »
Du 27 juin au 5 septembre 2020
"Les sujets que je traite actuellement, je les traite depuis 30 ans. Cela peut sembler être l'esprit du temps, mais cette situation merdique n’a fait que régresser depuis bien trop longtemps. Ça suffit. Assez ! "
– Marc Brandenburg
Dans le contexte des mouvements de protestation mondiaux, notamment Black Lives Matter, l'exposition Snowflake de Marc Brandenburg aborde des questions politiques et relationnelles telles que les différences de genre et d'appartenance ethnique et démontre l'urgente nécessité d'un changement radical. Dans cette série de dessins récents, il explore les conditions de vie en marge de la société.
L'artiste allemand et afro-américain a consacré son travail aux comportements qui font de plus en plus l'objet de haine et de moqueries dans notre société, en particulier dans le contexte des événements de ces derniers mois : la sensibilité de l’individu, les menaces auxquelles il doit faire face, les traumatismes qu’il subit, le manque de résistance et l'idée que chaque personne est unique, indépendamment de son statut social, de son sexe ou de son origine ethnique. `
Une scène de manifestation panoramique est exposée aux côtés de figures individuelles anonymes masquées, têtes baissées, ou bien totalement recouvertes coupées de leur environnement, apparaissant emmitouflés ou en chute libre dans un espace indéfini.
Ces figures et ces forment révèlent la fragilité et la précarité potentielle de la condition humaine, qui prend tout particulièrement sens en cette période de crise sanitaire, sociale et économique mondiale que nous traversons aujourd'hui.
Le titre de l'exposition fait référence au roman Fight Club (1996) de Chuck Palahniuk où le terme ‘Snowflake’ est utilisé comme une insulte métaphorique à l’encontre d’une jeune génération considérée comme plus sensible, plus fragile et moins capable de faire face à l’adversité.
Le terme évoque aussi l’aspect formel des œuvres — le blanc du papier, l’idée du dessin comme acte de cristallisation d’un moment donné. Tout comme pour l’évolution du terme “snowflake” qui désigne une construction sociale en constante évolution les figures de Brandenburg ne sont pas présentées comme des identités individuelles, mais comme des signifiants de groupes sociaux.
Autodidacte, il puise son inspiration dans des sources aussi diverses que le cinéma, la littérature, les cultures urbaines du milieu du XXe siècle, l'activisme et la ségrégation sociale pour aborder les thèmes de la non-conformité, de la différence et de l'isolement. Au cours de longues promenades dans les villes de Berlin et de Barcelone, l'artiste photographie des personnes, des groupes et des scènes qu'il rencontre et qu'il isole ensuite de leur environnement et développe en négatif, transposant le noir pour le blanc, avant de compléter ses reproductions au crayon avec une attention méticuleuse aux détails.
Les dessins en noir et blanc de Marc Brandenburg, réalisés à partir de négatifs inversés, reflètent la vision d’une société brisée et violente dans laquelle les citoyens sont de plus en plus socialement isolés, souffrant de maladies mentales et d’addictions.
— Oliver Koerner von Gustorf, écrivain et journaliste, 2020
À travers des images de personnages, de corps, de coutumes et de rituels ainsi que des éléments qui dénotent une forme de marginalité, l’artiste évoque la fugacité d’un instant.
Dépeignant des consommateurs de drogues, des artistes de rue et des scènes de racket improvisé (des actes de corruption et d’extorsion) comme des moments isolés et suspendus, les dessins de Marc Brandenburg figent des scènes habituellement fugaces.
Le titre de l'exposition fait référence au roman Fight Club (1996) de Chuck Palahniuk où le terme ‘Snowflake’ est utilisé comme une insulte métaphorique à l’encontre d’une jeune génération considérée comme plus sensible, plus fragile et moins capable de faire face à l’adversité.
Le terme évoque aussi l’aspect formel des œuvres — le blanc du papier, l’idée du dessin comme acte de cristallisation d’un moment donné. Tout comme pour l’évolution du terme “snowflake” qui désigne une construction sociale en constante évolution les figures de Brandenburg ne sont pas présentées comme des identités individuelles, mais comme des signifiants de groupes sociaux. L'absence d’arrière-plan, de particularités ou d’expressions faciales transforment ces figures en objets placés dans l’attente d’une identité ou d’une narration imposées. Leur statut anonyme, qui fait d’eux des signifiants vides, remet en question des considérations plus larges sur la persistance de certains stéréotypes et la subjectivité qui leur est attachée.
Seule la forme, la surface reste, à la fois matérielle et psychologique, souvent étirée ou déformée… les dessins de Brandenburg examinent subtilement la façon dont les corps bougent dans l’espace public urbain, questionnant les concepts de pouvoir, de classe et de territoire… ces images s'inscrivent dans une longue tradition subversive par le biais d’une radicalité poétique... elles incarnent avec insistance cette sensibilité même qui fait grimacer tous ceux qui détestent les flocons de neige. — Oliver Koerner von Gustorf, 2020.
L'absence d’arrière-plan, de particularités ou d’expressions faciales transforment ces figures en objets placés dans l’attente d’une identité ou d’une narration imposées. Leur statut anonyme, qui fait d’eux des signifiants vides, remet en question des considérations plus larges sur la persistance de certains stéréotypes et la subjectivité qui leur est attachée.
Seule la forme, la surface reste, à la fois matérielle et psychologique, souvent étirée ou déformée… les dessins de Brandenburg examinent subtilement la façon dont les corps bougent dans l’espace public urbain, questionnant les concepts de pouvoir, de classe et de territoire… ces images s'inscrivent dans une longue tradition subversive par le biais d’une radicalité poétique... elles incarnent avec insistance cette sensibilité même qui fait grimacer tous ceux qui détestent les flocons de neige. — Oliver Koerner von Gustorf, 2020.
Galerie Thaddaeus Ropac Marais
7, rue Debelleyme
75003 Paris
www.ropac.net
jours et Horaires d'ouverture: Du mardi au samedi de 10h à 19h.