Exposition Peinture Contemporaine: Marion CHARLET « … Et l’été reviendra. »
Série: Paysages - Inner Spaces "Santa Maria", 2016 de Marion CHARLET - Courtesy de la Galerie Paris-Beijing et de l'artiste © Photo Éric Simon
Du 5 novembre 2020 au 16 janvier 2021
Séduisant par sa palette, puissant par la qualité de son dessin et l’intensité de ses aplats, l’art de Marion Charlet s’applique à la représentation d’un monde à part, tant féérique qu’étrange. Les couleurs et motifs que l’on retrouve dans l’ensemble de son œuvre donnent naissance à un univers unique, propre à l’artiste.
Avec l’exposition « … Et l’été reviendra. », qui ouvre virtuellement ses portes le 5 novembre, la Galerie Paris-Beijing invite le public à plonger dans cet univers éclatant. Cette exposition marque le début de la collaboration de la Galerie avec Marion Charlet.
La déambulation de peinture en peinture nous transporte vers un Eden, dans lequel grands espaces intérieurs et verdures foisonnantes s’imbriquent. Désertés de toute présence humaine, sauf quelques témoins matériels qui semblent rappeler un passage, il nous est facile de nous immerger dans ses œuvres : autant dans ses peintures que ses aquarelles, dans des grands et petits formats.
"Still Life", 2020 de Marion CHARLET - Courtesy de la Galerie Paris-Beijing et de l'artiste © Photo Éric Simon
"Pampa", 2020 de Marion CHARLET - Courtesy de la Galerie Paris-Beijing et de l'artiste © Photo Éric Simon
"Soledad", 2016 de Marion CHARLET - Courtesy de la Galerie Paris-Beijing et de l'artiste © Photo Éric Simon
Dans ces véritables peintures-fenêtres, parfois littéralement, avec sa série des Cruising (2020), nous sommes invités à découvrir des terres inconnues qui apparaissent vite pleines d’oppositions. Un monde ordonné et architecturé, marqué par des lignes droites et de grandes constructions où les moindres détails sont minutieusement travaillés, s’oppose à une nature abondante, chaotique, qui semble souvent lui disputer l’espace, allant parfois jusqu’à faire basculer l’impression de calme vers un sentiment d’inquiétude latent.
Ces espaces – I will rest there (2017), Like a bird (2017) … – rappellent alors ces lieux abandonnés à la hâte, avant l’arrivée d’une catastrophe soudaine.
"Aquacicerone", 2020 de Marion CHARLET - Courtesy de la Galerie Paris-Beijing et de l'artiste © Photo Éric Simon
"I will rest here", 2017 de Marion CHARLET - Courtesy de la Galerie Paris-Beijing et de l'artiste © Photo Éric Simon
"For Lili", 2020 de Marion CHARLET - Courtesy de la Galerie Paris-Beijing et de l'artiste © Photo Éric Simon
Marion Charlet ne peint pas la réalité : ses paysages évoquent au contraire un songe d’été dans lequel elle nous convie. Sa démarche est marquée par le souvenir de lieux aimés qu’elle va modifier, en créant à partir de photographies grâce auxquelles elle s’est constituée une véritable mémoire de motifs et de formes.
Elle retravaille leurs dimensions, leurs lignes, leurs perspectives, avant de les peindre dans des tons toujours clairs, sans ombres ou presque, dans des aplats parfaits, qui participent à cette impression d’irréalité. Ses couleurs acidulées donnent forme à ses compositions et ses atmosphères psychédéliques, dont un certain kitsch marque encore ce décalage entre une apparence de repos et un calme inquiétant.
Tout cela donne l’impression d’un monde contenu, en dehors de tout, dans lequel le spectateur peut se projeter : ce que Marion Charlet veut créer avant tout, ce sont des « espaces atemporels où tout le monde peut se retrouver, y être attiré. »
Série: Paysages - Inner Spaces "A wedding banquet", 2020 de Marion CHARLET - Courtesy de la Galerie Paris-Beijing et de l'artiste © Photo Éric Simon
Série: The Gateways "The Sunset", 2018 de Marion CHARLET - Courtesy de la Galerie Paris-Beijing et de l'artiste © Photo Éric Simon
Série: The Gateways "The small escape", 2018 de Marion CHARLET - Courtesy de la Galerie Paris-Beijing et de l'artiste © Photo Éric Simon
À l’inverse de la grande majorité de ses peintures, sa nouvelle série Ciao (2020) introduit la figure humaine dans des grands formats où l’artiste met en scène de véritables chorégraphies colorées. Les compositions, concentrées sur les corps de ses danseurs, nous permettent de nous identifier facilement à ces silhouettes anonymes qui s’effacent au profit de leurs mouvements. Si les paysages disparaissent ici, la même palette de couleurs donne cœur à ces danses joyeuses, qui prennent place sur des fonds colorés où le bleu caractéristique de l’artiste domine.
Marquée par l’influence des peintres anglais, David Hockney en tête, Marion Charlet nous embarque dans un univers qui se détache des règles de la perspective classique, dans des peintures qui sont toujours de véritables invitations au voyage.
Peintre française née en 1982 à Paris, Marion Charlet suit les cours de l’Institut supérieur des Arts appliqués (LISA) de Paris en 2005 et du Chelsea College of Art and Design de Londres en 2008, avant d’intégrer la Villa Arson à Nice (École supérieure des Beaux-Arts de Nice), où elle sort diplômée en 2009
Galerie Paris-Beijing
62, rue du Turbigo
75003 Paris
http://www.galerieparisbeijing.com/
Jours et horaires d’ouverture: du mardi au samedi de 11h à 19h.