Exposition Video Contemporaine: V.I.E. «V.ideo I.mage E.volution»
Du 28 mars au 26 mai 2018
V.I.E. "V.ideo I.mage E.volution" inaugure la nouvelle Galerie W rue du Grenier-Saint-Lazare, au fameux numéro 5 où flotte encore l’aura de Nathalie Obadia et d’Yvon Lambert. Une dizaine d’artistes seront rassemblés autour de Nam June Paik.
Eric Landau et Isabelle Euverte, les maîtres des lieux, accompagnés des galeristes Albert Benamou et Véronique Maxé et du regard singulier de leur ami collectionneur américain Martin Liu, sont les chefs d’orchestre de cette partition.
V.I.E., c’est une invitation au voyage au travers de films et de projections interactives.
Nam June Paik (Sister, 1989 –Casablanca, 1989)
Le fondateur de l'Art vidéo est l'arbre de vie autour duquel poussent ces nouveaux fruits, non plus suiveurs, mais autonomes. Son robot géant Sister (1989), Golem asiatique plein d'ironie, fait office de matrice universelle, de prise multiple, véritable source d'énergie irradiante autour de laquelle vont s'étayer des branches variées, greffées sur les progrès des nouvelles technologies.
Certains artistes vont privilégier leur recherche sur la condition humaine, ses origines, le rapport de l’homme à son prochain, à la nature par l’écologie et l’environnement. Au travers de métaphores universelles ou d’allégories, ils vont tenter de mettre en garde les spectateurs contre la perte du sens, la barbarie contemporaine, la tentation du repli sur soi que la multitude des propositions médiatiques a fini par confondre.
Catherine Ikam & Louis Fléri (Oscar, 2005 - Deep Kiss, 2007 - PointCloud Portraits, 2016)
« Le visage qui me regarde m’affirme » (E. Levinas). Ces plasticiens jouent des algorithmes et explorent avec leur clone Oscar le concept d'identité et d'apparence à l’âge électronique entre art interactif et art génératif.
"Deep Kiss", 2007 de Catherine IKAM et Louis FLERI - Courtesy de l'Artiste et Galerie W © Photo Éric Simon
"Oscar - Portrait interactif en temps réel", 2005 de Catherine IKAM et Louis FLERI - Courtesy de l'Artiste et Galerie W © Photo Éric Simon
Agnès Guillaume (Adam et Eve, 2012)
Agnès Guillaume réinvente le mythe de la Genèse, un nouvel Eden, avec un Adam et Eve à la peau noire.Elle nous fait pénétrer dans un conte où se croisent sur un double écran l'iconographie de la peinture humaniste et les rivages darwiniens de l'évolutionnisme.
Bill Viola (The Tempest, étude pour The Raft, 2005)
Dans un souffle romantique quasi chrétien, Viola propose une métaphore de l'expérience collective qu'un désastre climatique ou des actes de guerre parviennent à transformer.
Sa version contemporaine du radeau de Géricault, nous emporte dans un déluge biblique.
"Tempest study foe the Raft", 2005 de Bill VIOLA - Courtesy de l'Artiste et Galerie W © Photo Éric Simon
Almagul Menlibayeva (Steppen Baroque, 2002 - Apa,2003 - On the road, 2007)
Les vidéos chamanistes de la kazakhe Almagul Menlibayeva dénoncent les dégâts culturels et écologiques infligés à l’Asie Centrale par l'ancienne URSS.
Yun Aiyoung (Onde de lumière, 2017)
L’artiste coréenne Yun Aiyoung émerveille dans des installations multimédia par des jardins poétiques et enchantés. L'énergie de l'eau et de la lumière, nous conduisent vers une méditation où scintillent les amandiers en fleurs et les pierres habitées.
Fabrizio Plessi (Materia Prima, 1989)
Véritable alchimiste vénitien, Fabrizio Plessi utilise les forces de la nature, les éléments telluriques, l’eau comme une énergie primaire, en les fusionnant avec la vidéo. Materia prima œuvre comme une création du monde, un volcan de pierre, d'où surgit comme l’œuf originel, un moniteur de télévision muet.
Pierrick Sorin (Hommage à Jacques Tati, 2010 - Chorégraphie aux savonnettes, 2014 - Le peintre derrière la porte, 1992)
Tour à tour vidéaste, scénographe et metteur en scène, nous livre un auto-filmage dans des théâtres optiques. Transformé en anti-héros, il procrastinise dans des gags désopilants où il conjugue l’absurde et le désir érotique.
Fabien Chalon (La bouche d'Irène, 2003 - Mr Anselin, 2003 - Where does light go? , 2017) Orchestre des opéras minutieux pour des machines célibataires, poétiques et mécaniques. Ses théâtres miniatures rappellent le temps de l’illusionniste Houdin et inventent pour nous des jeux enfantins, mélancoliques, dans un monde clos sur lui-même, un labyrinthe, un château kafkaïen.
David Bersanetti (Fan of you, 2011) Fan of you, tel un haïku japonais, est un poème visuel du scénographe. La mise en scène d’une fiction surréaliste, l’illusion d’un oiseau suspendu dans les airs.
Ali Hossaini (4Monkeys, 2007- Ouroboros, 2010) ,nous livre une expérience rythmique et interactive où l’image, sortie d'un état pré-verbal, se construit sur l’écran de manière spontanée et associe des combinaisons mathématiques à l’infini.
Eduardo Gil (Showtime, 2018) fixe une caméra vidéo sur un danseur de hip-hop qui livre une performance dans le métro et enregistre ses mouvements.
Scénographie: Charlotte Fontaine Design.
Galerie W
5 rue du Grenier-Saint-Lazare
Fr - 75003 Paris
https://www.galeriew.com
Jours et horaires d’ouverture: du lundi au samedi de 10h30 à 19h.